L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI

KEEMTAAN Gi - CI GÎT L’ETAT DE DROIT !
Allez, vous autres démocrates, régulateurs sociaux, gens de bonne volonté et vigies, vous tous qui aviez posé les fondements d’un Etat de droit, indignez-vous ! Vous n’avez pas le droit de vous taire ou de regarder ailleurs pendant que des gens s’amusent à mettre à terre ce que des hommes et femmes de qualité et aussi grande vertu ont construit inlassablement des décennies durant pour faire de ce pays une véritable Nation. Et un Etat de droit. Indignez-vous, messieurs les magistrats. Vous n’avez pas le droit de garder le silence pendant que vos décisions sont bafouées, piétinées et que des gens de peu de relief viennent s’y essuyer les pieds pour pérenniser leur règne ou régler des comptes politiques. Indignez-vous, votre silence serait signe de flagrante et outrageante complicité devant une forfaiture tout aussi flagrante. C’est votre profession, elle-même, qui est en sursis. Il faut s’indigner et nous devons tous nous indigner où que nous nous trouvions et qui que nous soyons. Nous ne devons pas rester les bras croisés et assister à l’œuvre destructrice de personnes qui s’amusent avec les lois de la République ou qui les appliquent selon leurs intérêts égoïstes. Sur des décisions de justice, des citoyens sont privés de liberté, des vies sont déchirées, des familles détruites. De même que nous acceptons malgré nous que ces décisions judiciaires implacables s’appliquent sur de pauvres citoyens sans défense, de même, l’Etat, et particulièrement son administration, doit appliquer les décisions de justice qui s’imposent à lui. Autrement, cela relèverait du banditisme. Le même qu’ils reprochent au brigand de grand chemin du nom de Boy Djinné. Au vu de cette défiance de l’administration vis-à-vis de la justice, force est de constater que l’on marche à reculons pour nous retrouver aux premières années de nos indépendances. C’est-à-dire à l’époque peu glorieuse du parti-Etat et de son administration servile. Entre 2012 et maintenant, des fondements se sont affaissés jusqu’à faire sortir des amphis des professeurs et intellectuels qui ont viré au banditisme d’Etat. Si hier la République était couchée, l’Etat de droit se trouve complètement enseveli à présent !
KACCOOR BI - LE TEMOIN

DR OUMAR CISSE BOUDE AMADOU BA «RUFISQUE, LE CIMETIERE DES CHANTIERS INACHEVES DE L’ETAT»
Ce qui devait être un fort moment pour Rufisque à l’occasion du lancement des travaux d’aménagement et de pavage du boulevard des 30m (Tawfekh – Cite Taco – Terminus 77 – Cem Taco Rufisque) d’un montant total de 17,5 milliards FCFA HT s’est transformé en foire d’empoigne. Amadou Ba a subi les vérités du Dr Oumar Cissé, député-maire de Rufisque. Ce dernier, en prenant la parole, a eu des propos durs et retentissants à l’endroit du Premier ministre Amadou Ba. « M. Le Premier ministre, en d’autres circonstances, je serais enthousiasmé par cette cérémonie. Seulement je ne peux pas l’être parce que je souhaite que ce lancement ne rejoigne pas le cimetière des chantiers inachevés de l’Etat à Rufisque. Eh oui, Rufisque est le cimetière des chantiers inachevés de l’Etat ». Comme une douche froide, cette vérité crue tétanise le Premier et ses partisans. Dr Oumar Cissé ne parle pas dans le vent. Rufisque n’a jamais été une préoccupation pour Macky Sall qui a surtout misé sur la localité satellite de Diamnadio. En effet, la liste est longue des chantiers inachevés de l’Etat à Rufisque. Le plus visible reste le fameux tronçon de 3,5 km allant de l’entrée de la ville à sa sortie. Ce projet géré par Promovilles est en chantier depuis 5 ans alors qu’il devait être réceptionné depuis deux ans. Sur les trois tronçons du chantier, le seul où les travaux ont débuté et allant de la sortie de Rufisque à hauteur de l’ex-Bata au Pont de Mérina n’est pas terminé. Ne parlons pas des deux autres. Le projet du plus grand canal de 2,3 km d’un investissement de 6 milliards 600 millions de frs est en chantier depuis… 8 ans ! Il ne reste que 300 mètres pour terminer ce projet, mais il est oublié par l’Etat. Le projet d’assainissement des 10 villes du Sénégal dont Rufisque fait partie est à l’arrêt depuis 3 ans. Et n’ayons pas la cruauté d’évoquer le canal de ceinture de Baudin et de Dioukoul, l’hippodrome de la ville défiguré par l’Apix lors de la construction des axes menant vers l’autoroute à péage. Bref, une longue liste de projets inachevés de l’Etat qui fait que le député-maire de Rufisque a cherché à attirer l’attention du Premier ministre parce que, dans cette ville, sous l’ère de Macky Sall aucun chantier n’a été terminé. C’est pourquoi, hier, l’humiliation était à son comble et les partisans du Premier ministre n’en pouvaient plus d’encaisser une telle réprobation venant de leur édile qui est de surcroit un opposant de taille puisqu’étant membre de Taxawu Sénégal de Khalifa Sall. Par des huées et des slogans favorables à Amadou Ba, les partisans de ce dernier ont voulu empêcher le maire Dr Oumar Cissé de continuer son discours. Malgré les conciliabules menés par le Premier ministre pour faire revenir la sérénité, la tension ne retomba. « J’ai préféré foutre le camp » dira le député-maire.

AMADOU BA A RUFISQUE
Le Premier ministre Amadou BA a procédé ce mardi 19 décembre 2023, à Rufisque, au lancement des travaux d’aménagement et de pavage du boulevard des 30m (Tawfekh – Cite taco – Terminus 77 – Cem Taco Rufisque). D’un montant total de 17,5 milliards FCFA HT, le projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’emblématique Programme spécial de désenclavement (PSD) initié par le Président Macky SALL. Le délai d’exécution des travaux est de 20 mois. Les travaux d’aménagement et de pavage du boulevard des 30 m (Tawfekh- Cité Taco- Terminus 77 – Cem Taco Rufisque), comme tous chantiers mis en œuvre dans le cadre du programme spécial de désenclavement, visent essentiellement à améliorer les conditions de vie des populations. Lors de son discours, Amadou Ba a indiqué que le Programme spécial de désenclavement incarne la vision du président Macky Sall qui a voulu marquer sa volonté de corriger les disparités spatiales afin de répondre efficacement aux aspirations des citoyens pour « un Sénégal de tous et un Sénégal pour tous ». Outre ce projet de 17,5 milliards de frs, Amadou Ba a révélé hier un important programme spécial de voirie pour le département de Rufisque en 2024. Il va intégrer un important volet d’assainissement des eaux pluviales et de construction d’autoponts dont deux sur la route nationale n01 au niveau du croisement de Layousse et du Rondpoint Djoutiba pour un coût de plus de 80 milliards de frs.

MBALLO DIA THIAM DESAVOUE ?
Mballo Dia Thiam vit-il ses dernières heures dans le syndicalisme ? Lui qui a donné sa vie pour la défense de la cause des travailleurs en tant que leader du Syndicat unique des travailleurs de la santé du Sénégal (Sutsas). Comme nous l’évoquions hier dans notre article de ce mardi 19 décembre 2023 sur les résultats des élections de représentativité des centrales syndicales concernant la situation de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal fortement divisée, nos antennes braquées sur la centrale de feu Sidya Ndiaye décédé en juin dernier ont capté des infos qui n’augurent rien de bon pour Mballo Dia Thiam. En effet, les 15 syndicats de base qui formaient la FGTS avant de créer la FGTS/B en se démarquant de Mballo Dia Thiam qui contrôle l’autre FGTS/A ont décidé de tenir un point de presse aujourd’hui pour non seulement désavouer Mballo Dia Thiam mais aussi pour lui demander de ne plus s’exprimer publiquement au nom de la FGTS. Si le coup passe, ce serait un dur coup pour Mballo Dia Thiam qui risque d’anticiper sa retraite syndicale puisqu’il a terminé son mandat à la tête du Sutsas. Le grand syndicaliste risquerait de se retrouver sans mandat syndical. Ce qui est à l’origine du courroux des 15 syndicats de base composant la FGTS, c’est, comme nous l’écrivions, le fait que Mballo Dia Thiam ait écrit à Abdoulaye Daouda Diallo pour demander à remplacer feu Sidya Ndiaye décédé en juin dernier au Conseil économique, social et environnemental. Ce geste jugé inélégant est resté à travers la gorge des 15 syndicats de base.

ABDOULAYE DIOP INTEGRE DAK’ART
L’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, également connu comme collectionneur et mécène d’art, a intégré, lundi, le comité d’orientation de la 15ᵉ Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art), prévue du 16 mai au 16 juin 2024, a constaté l’APS. « C’est un grand honneur et un plaisir d’être coopté par d’éminents spécialistes des arts. Cela va me permettre d’apprendre un peu plus sur l’art et la culture en général, et de servir mon pays, bien après la retraite », s’est réjoui l’économiste de formation, présenté comme un « grand collectionneur et mécène de l’art depuis plusieurs années ». Abdoulaye Diop, ministre de l’Économie et des Finances de 2002 à 2012, considère que sa cooptation au sein du comité d’orientation de la 15e Biennale t constitue « une contribution de plus à l’art et aux artistes ». Celui qui dit « connaitre un peu l’art », en tant que collectionneur, indique qu’il sera amené à se frotter aux artistes.

 GUINEE LE BILAN DE L’INCENDIE A CONAKRY PASSE A 18 MORTS
Le bilan de l’explosion et de l’incendie du principal dépôt de carburant de Guinée est passé de 14 à 18 morts mardi soir, et le gouvernement a annoncé pour mercredi la réouverture «minimum» des administrations du centre-ville de Conakry et la reprise des approvisionnements en gasoil sur tout le territoire. Dans la nuit de dimanche à lundi, le souffle de l’explosion et l’incendie qui a suivi dans la zone portuaire de Kaloum, le quartier administratif et des affaires de Conakry, ont provoqué d’importants dégâts matériels et mis à l’arrêt l’économie. «En dépit des efforts consentis par le corps médical, nous déplorons aujourd’hui quatre nouveaux décès, portant à 18 le nombre de décès», a indiqué le gouvernement dans un communiqué. «Sur 212 personnes admises dans les structures sanitaires, 127 ont regagné leurs familles. 85 personnes sont toujours hospitalisées dont quatre en soins intensifs», a-t-il ajouté. Le feu a été circonscrit et maîtrisé lundi après-midi, mais de la fumée continue de s’échapper du site du sinistre et les pompiers étaient toujours à pied d’œuvre mardi. Rappelons qu’une équipe de médecins et de sapeurs pompiers sénégalais a été dépêchée à Conakry par le président de la République, au lendemain de cet accident.