L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI 21 AOUT 2024
KEEMTAAN GI - GANG DES TUEURS DE LA ROUTE
Nos routes tuent et n’ont jamais cessé de semer peines et douleurs au sein de familles éplorées. Des voyous tuent et détruisent impunément des vies sans que des sanctions appropriées à la mesure de leurs crimes ne leur soient appliquées. Ils tuent avec désinvolture et un sentiment de « je m’en foutisme ». Ces auteurs d’homicides s’en sortent gaillardement toujours avec des peines d’une déconcertante légèreté. Ces gangs de la route, protégés par des syndicalistes qui ont réussi depuis plus de trente ans à imposer leurs diktats à tous les pouvoirs, sévissent sans état d’âme. Les mêmes personnes trônent à la tête de ces associations où elles font parler leurs biceps plutôt que leur intellect qui les a désertées depuis longtemps pour le profit. Convoqués dans le cadre de la préparation des états généraux du secteur des transports, certains de ces messieurs restent réfractaires à toutes sanctions qui toucheraient leurs portefeuilles. Ils ont ainsi réussi à tordre les bras à tous les pouvoirs qui se sont succédé à la tête de ce pays depuis 1960. Bien entendu, quand ce pays était dirigé par des Blancs, ils n’osaient pas avoir ces comportements que nous dénonçons. Tous les rencontres et séminaires initiés pour réduire les homicides sur les routes n’ont pu arrêter l’hécatombe. C’est d’ailleurs symptomatique que tous les accidents portent la signature de camionneurs et autres conducteurs de carcasses qui auraient dû être à la casse depuis longtemps et qui continuent de rouler. Au mépris du code de la route. Qu’ils aient sommeil ou qu’ils aient consommé de l’alcool ou des drogues, rien ne peut empêcher ces chauffards de prendre le volant. Nos routes sont certes étroites à l’intérieur du pays en plus d’être mal éclairées. Ce qui devrait inciter les chauffeurs à faire preuve de prudence. Mais c’est sur ces routes qu’ils mettent le pied sur l’accélérateur, se fichant de la vie de gens qu’ils transportent. Ça, c’est le côté macabre qui porte la signature de conducteurs. A l’arrière-plan, se cachent les propriétaires de ces véhicules qui se révèlent être de véritables gangsters. Des véhicules dévolus à la casse sont ainsi remis dans la circulation après que les propriétaires ont encaissé la prime de casse. C’est ce qui explique tous ces véhicules qui circulent et qui ne devraient rouler sur aucune route du monde. A de tels individus, le seul langage qu’il faudrait leur parler c’est celui de la fermeté. Encore faudrait-il que les gouvernements successifs osent affronter les maffias qui sont derrière ces gangs du secteur des transports terrestres. L’actuel ministre des Transports ne devrait point fléchir. Il lui faudra être ferme dans l’application des mesures qui sortiront du conclave de ce secteur — un conclave prévu le mois prochain — et les appliquer sans état d’âme. Rigueur implacable. Le seul langage qui mettrait fin aux massacres.
KACCOOR BI - LE TEMOIN
ARRESTATION DE SIDY DIOP LES JUSTICIABLES S’EN FELICITENT !
Arrêté pour défaut de permis de conduire et de police d’assurance, le chanteur Sidy Diop a été déféré hier et placé sous mandat de dépôt par le procureur de la République. Il sera jugé lundi 26 août prochain devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour diverses infractions liées au code de la route. Ndeyssane il n’ira pas au magal de Touba ! Une arrestation qui ravit en tout cas le Sénégal des justiciables car Sidy Diop se prenait pour une star planétaire bénéficiant de l’immunité…judiciaire. Autrement dit, il se croyait tout permis ! Y compris rouler sans permis… D’ailleurs Sidy Diop s’aventurait même parfois à conduire des bolides sans plaque d’immatriculation, confient ses proches. Pendant ce temps, aucun ministre, magistrat ou avocat par exemple n’osait conduire une voiture sans permis ou police d’assurance. Toujours est-il que l’arrestation de Sidy Diop est un signal de rupture très fort dans un Sénégal de Diomaye qui se veut Etat de droit. Dans ce sens, « « Le Témoin » félicite les nouvelles autorités de la gendarmerie d’avoir tenu bon et solide face aux nombreuses interventions en faveur du chanteur. De même que les nouvelles autorités judiciaires pour l’application stricte de la loi pour que plus jamais ça !
MAGAL DE TOUBA L’ETAT A RESPECTE 96% DE SES ENGAGEMENTS
L’état des lieux fait par le ministre de l’Intérieur à deux jours du Magal montre que l’Etat a respecté 96 % de ses engagements. Une manière pour les autorités de rassurer le khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, et les dignitaires de la cité de Bamba. L’annonce a été faite ce mardi par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à l’issue de la réunion d’évaluation nationale du grand Magal de Touba organisée à la résidence Darou Marnane. Jean Baptiste Tine s’est dit ”entièrement satisfait” du travail accompli jusqu’ici par les différents services étatiques impliqués dans l’organisation de cette manifestation religieuse. « Et nous espérons que d’ici vendredi, nous atteindrons les 100% de réalisation », a ajouté le général Jean Baptiste Tine. Prenant la parole, le porte-parole du Khalife général des mourides, Serigne Bassirou Abdou Khadre, a salué les efforts du gouvernement et l’ensemble des services concernés pour leur « mobilisation exceptionnelle dans ce contexte particulier marqué par l’hivernage ».
SONKO VEUT UNE APPROPRIATION DU « PROJET » PAR LES SENEGALAIS
Le Projet doit être approprié par les Sénégalais. C’est la forte conviction d’Ousmane Sonko, leader de Pastef et Premier ministre qui rencontrait ce mardi des artistes musiciens qui avaient soutenu le Pastef. Il a souligné que la réussite du Projet devenu programme national dépend du degré d’adhésion populaire. Selon lui, il est crucial que chaque citoyen comprenne la direction que va prendre l’État dans les années à venir pour pouvoir contribuer efficacement à la réalisation des objectifs fixés. « Celui qui ne sait pas où tu vas ne peut pas t’accompagner. Donc, la réussite du « PROJET » dépendra du niveau d’appropriation populaire », a déclaré Ousmane Sonko. Il a insisté sur l’importance de faire du « PROJET » une vision partagée par tous, au-delà des individus ou des groupes particuliers. Pour renforcer cette appropriation, le Premier ministre a annoncé l’organisation prochaine d’ateliers de formation et d’information à travers le pays. Ces sessions auront pour but de recueillir les avis des citoyens afin de garantir une compréhension commune du « « PROJET » et de s’assurer que chacun puisse contribuer à son succès. « Il est fondamental que les citoyens aient une compréhension claire des attentes et des objectifs de cette vision », a-t-il ajouté. Évoquant la pertinence du « PROJET » en tant que référentiel politique du régime actuel, Ousmane Sonko s’est réjoui des résultats obtenus en seulement quatre mois, comparant cette réussite au Plan Sénégal Émergent (PSE) de l’ancien gouvernement. Il a promis de présenter prochainement les résultats de sa vision, articulés autour de trois grands axes. Ousmane Sonko a également salué l’engagement des artistes dans la défense des causes communes, soulignant leur rôle important dans la sensibilisation et la mobilisation des masses. Il a invité chaque citoyen à faire du développement du pays une priorité personnelle, appelant au culte du travail et du civisme.
SONKO RAILLE L’OPPOSITION…
Le président de Pastef n’a pas raté hier l’opposition. Recevant des artistes musiciens qui ont accompagné le Projet jusqu’à l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence de la République, Ousmane Sonko a précisé qu’il parlait en tant président de Pastef. D’ailleurs, il n’a pas voulu recevoir les artistes musiciens à la Primature. Cette rencontre visait à remercier les artistes musiciens pour services rendus au parti lors de la campagne. Devant ces invités spéciaux, Ousmane Sonko s’est aussi dit ouvert à un débat avec les acteurs politiques de tous horizons. « Nous sommes en politique et nous l’assumons pleinement. Je suis prêt à débattre avec tout le monde, notamment sur les politiques publiques, les ressources naturelles et la finance publique », a-t-il affirmé. Il s’est aussi exprimé sur l’état de grâce. « Nous, on ne connait pas l’état de grâce. L’état de grâce c’est pour les faiblards. Quand on était du côté de l’opposition on n’avait pas bénéficié d’état de grâce. Les dés sont jetés quiconque veut s’opposer n’a qu’à se lancer. Nous, ce que l’on sait, c’est se battre et dans le bon sens du terme. On ne provoque personne, mais quiconque nous cherche, nous trouvera. Et c’est de cette façon que l’on compte gouverner le pays. Qui veut s’opposer n’a qu’à le faire, on n’a que dalle à faire de cette opposition, une opposition de sac à main ne nous fait pas trembler. Une n’opposition qui vit avec l’espoir de voir la séparation de Sonko et Diomaye, on ne la calcule pas. On est serein et on dort tranquillement » a ironiquement indiqué le leader de Pastef. Ousmane Sonko a aussi annoncé la reprise des activités politiques de parti Pastef. Il a promis de poursuivra les rencontres avec tous les acteurs quel que soit leurs domaines qui ont cru au projet malgré tout ce qu’ils ont subi. Ousmane Sonko a profité de l’occasion pour réitérer son engagement en faveur d’une gestion transparente et vertueuse de l’État. « Tout ministre ou directeur qui accepte une somme illégalement sera immédiatement démis de ses fonctions », a-t-il averti. Il risque d’y avoir beaucoup de monde qui sera démis… …
ET DEMANDE AUX SENEGALAIS DE PATIENTER POUR LES VICTIMES DES MANIFESTATIONS
Restons à cette audience spéciale avec les artistes qui ont accompagné le Projet. Ces derniers ont évoqué la justice pour les Sénégalais qui ont été tués ou blessés lors des graves manifestations des années 2021- 2023. Ousmane Sonko a exprimé son profond attachement aux jeunes victimes des manifestations, affirmant : « Je ne passe pas une seule nuit sans penser à eux. » Le leader de Pastef s’est dit reconnaissant envers ces jeunes qu’il considère comme des martyrs, soulignant l’importance des sacrifices qu’ils ont consentis dans la lutte pour la justice et la démocratie. « Le Sénégalais est par essence impatient. » Une manière de dire à ses invités que l’actuel régime qui doit sa victoire à la présidentielle au sacrifice suprême des nombreux morts et blessés lors des récentes manifestations. Il a rassuré que ceci n’a jamais été occulté par le régime actuel. « Ces jeunes sont partis pour que le Sénégal change. Nous ne devons pas oublier cela. Si nous nous laissons emporter par les ors du pouvoir, nous aurons trahi le peuple sénégalais. Et ceci n’est pas ce que nous souhaitons ». D’après le président du Pastef, « chaque chose en son temps » mais il faut que les Sénégalais sachent que, pour ces victimes, « le régime n’a d’autre choix que de réussir ».
LA SOCIETE CIVILE APPELLE L’ETAT ET LA PRESSE AU DIALOGUE
La société civile, réunie au sein de « Forces vives » et composée de Afrikajom center, du COSCE, de ONG 3D, PACTE, GRADEC, PFANE, Réseau Siggil Jiggeen, LSDH, RADDHO, ONDH, AFEX, URAC, AJED, OSIDEA, Handicap FormEDUC, a reçu une délégation des patrons de presse le 15 août 2024. Après l’entretien, la société civile reste convaincue que le bras de fer qui oppose les journalistes aux autorités doit être surmonté par le dialogue entre les deux parties. « Le journalisme est l’épine dorsale de la démocratie, une force qui éclaire les citoyens, et façonne l’opinion publique. Il est donc un fait incontestable que les destins de la presse et du pouvoir sont intimement liés. Ils constituent deux piliers forts de la démocratie », ont déclaré les « Forces vives » qui lancent un appel aux deux parties et les exhortent à se retrouver autour d’une table pour discuter dans l’intérêt supérieur de la Nation. La Société Civile, réunie au sein des Forces vives », se dit disposée à accompagner les deux parties dans cette perspective.