L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI 23 OCTOBRE 2024
KEEMTAAN GI – HYPOCRISIE
Il parait que des esprits chagrins, qui ne digèrent toujours pas leur cuisante défaite de mars dernier, s’offusquent contre « l’enjaillement » du weekend dernier dans l’enceinte de Dakar Arena. Selon leur grille de lecture, Oscar Sierra ferait mieux de se préoccuper du sort de la population de Bakel. Bien entendu, pendant que des jeunes tombaient sous les balles des forces de défense et que d’autres étaient embastillés dans les prisons du pays, ces censeurs constipés s’enjaillaient. Ça, c’est notre très charmante et décapante hypocrisie. Vous en doutez ? Prenez n’importe quel roman de la grande dame des lettres sénégalaises, Mme Aminata Sow Fall, vous y découvrirez un pan de la société sénégalaise. Dans presque toutes ses œuvres, celle que l’on présente comme la grande royale des lettres porte un regard critique sur une société sénégalaise en pleine mutation dont elle dénonce l’hypocrisie. Et sans porter des œillères, on peut prétendre que nous sommes une société foncièrement sournoise et malhonnête. La discrétion, ce n’est pas dans l’ADN du Sénégalais. Il faut que tout le monde soit au courant de leurs bonnes actions nullement désintéressées. La misère à l’œil nu est toujours offerte à voir jusqu’à saturation. Poussant l’ostentatoire à l’extrême, certains de ces généreux messieurs et dames mettent en contribution les médias. Des néo-opposants ont ainsi quitté la capitale pour aller secourir les victimes des crues dévastatrices. Dans leurs bagages, une équipe de journalistes et d’influenceurs qui a pu couvrir leur accrochage avec les forces de défense. Leur objectif était d’exposer la misère de ces sinistrés. Dans ce charmant pays des paradoxes, ils sont tous dans ce voyeurisme de mauvais goût. Politiciens en manque de visibilité, directeurs d’établissement public etc. Ils offrent d’une main et reprennent de l’autre. Parmi ces généreux bienfaiteurs, on trouve en première ligne de charitables organisations non gouvernementales (ONG). Elles sont les plus visibles quand il s’agit d’exposer la misère des gens. Des pratiques que l’on ne voit, hélas, qu’en Afrique. Quand l’Occident cache ses miséreux, on les expose en terre africaine. Tout cela aurait été bien apprécié si ces âmes charitables ne faisaient pas montre d’une grotesque mise en scène qui frise la supercherie. D’ailleurs, tout est hypocrisie dans ce pays. C’est devenu une de nos « Sénégalaiseries ». Les victimes des crues dévastatrices ont certes besoin de l’assistance de la population, mais n’exigent pas à ce que leurs misères soient exposées. De la pudeur !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
ARMEE UN NOUVEAU PATROUILLEUR «LE CAYOR » POUR LA MARINE
La montée en puissance de la Marine lancée sous l’ancien régime continue. Après les navires « Walo » et « Niani », le Cayor complète la série de patrouilleurs lance-missiles OPV 58S (Offshore Patrol Vessel) acquis par la Marine nationale. Doté d’équipements et de technologies modernes, ce patrouilleur Cayor, affiche une longueur de 62,82 mètres et une largeur de 9,5 mètres, pour un déplacement de 735 tonnes en pleine charge. Il dispose d’une autonomie de 25 jours en mer pour 40 personnes, avec une distance franchissable de 10 milles nautiques, soit 22 000 kilomètres. Le Cayor a été baptisé hier par le Président de la République. Une étape clé dans le renforcement des capacités de notre marine nationale. Ce navire de dernière génération est doté des technologies les plus récentes pour relever les défis sécuritaires actuels. Le chef de l’État a félicité chaleureusement la marine nationale et l’ensemble des forces armées sénégalaises pour leur engagement exemplaire et leur professionnalisme. Grâce à leur dévouement, le Sénégal peut faire face à des menaces telles que la pêche illicite, l’immigration irrégulière, et garantir la sécurité de nos ressources halieutiques, ainsi que de nos installations pétrolières et gazières offshore. Ce nouveau patrouilleur incarne la volonté de notre pays de protéger ses intérêts vitaux et d’affirmer sa souveraineté sur ses eaux. La marine nationale, avec son courage et sa détermination, reste la sentinelle de notre souveraineté maritime
CRIMES CONTRE L’HUMANITE MACKY SALL, L’EXIL OU LA PRISON ?
Durant ses 12 ans de règne à la « Mobutisme », le président Macky Sall n’aurait jamais pensé que son pouvoir n’est pas éternel ! En tout cas, il risque de subir les mêmes épreuves qu’il avait infligées à Karim Wade : l’exil ou la prison ? Après avoir été contraint de quitter le pays pour Qatar (Doha), Karim Wade dirigeait son parti (Pds) via WhatsApp. A un moment donné révèle « Le Témoin » quotidien, le fils de l’ex Chef de l’Etat Abdoulaye Wade voulait regagner le Sénégal, quitte à passer par la Mauritanie pour aller se réfugier directement à Touba. Informé de subterfuge de nature à troubler l’ordre, le président Macky Sall avait fait brandir l’arme de la contrainte par corps relative à l’amende de 138 milliards cfa à laquelle Karim Wade a été condamné en 2016. Aujourd’hui, l’ancien président Macky Sall est confronté à cette même situation depuis son exil de Marrakech (Maroc). Et son cas est pire que celui de Karim Wade puisqu’il est accusé de crimes contre l’humanité (80 morts). Des soupçons de détournement de fonds et d’enrichissement illicite planent aussi sur sa personne immensément riche. D’ailleurs rappelle « Le Témoin », une plainte a déjà été déposée en France contre Macky Sall et une demande d’enquête a été soumise à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. Une chose est sure, le président Macky Sall battra campagne via WhatsApp lors de ces prochaines élections législatives 2024.
DISPARITION DE GÜLEN AUX USA MADIAMBAL DIAGNE AUX OBSEQUES…
Bloqué à l’aéroport de Diass pour une histoire de passeport diplomatique inexistant, le turbulent journaliste Madiambal Diagne a finalement quitté Dakar pour le Canada. A partir d’Ottawa, l’ancien président du Conseil d’administration de la défunte école sénégalo-turque « Yavuz Selim » s’est rendu aux Etats Unis d’Amérique (Usa) pour assister aux obsèques de l’Imam Fethullah Gülen Hocaefendi. Ce grand chef religieux turc est décédé le lundi 21 octobre, à l’âge de 83 ans, aux Etats-Unis, où il s’était exilé suite aux persécutions du président Tayyip Erdogan. Dans son discours funèbre, Madiambal Diagne dit ce que la disparition de l’Imam Hocaefendi une grande perte pour l’humanité, pour la Umma islamique « Hocaefendi était un prédicateur turc réfugié aux États-Unis et pourchassé par le régime de Tayyip Erdoğan. C’est quelqu’un qui a été connu pour son humanisme, il a été connu pour sa vocation d’enseignant, sa vocation d’éducateur. Il a développé à travers le monde le réseau Hizmet, qui est un réseau international de solidarité et d’entraide » a-t-il reconnu à l’endroit du défunt. Pour Madiambal Diagne, ce réseau Hizmet a également eu des ramifications dans le domaine de l’éducation, ce qui a permis au Sénégal d’implanter les écoles Yavuz Selim, qui ont connu un grand succès, que tout le monde a pu observer dans ce pays « C’était un fleuron de l’éducation nationale au Sénégal, un fleuron qui avait permis aux jeunes Sénégalais d’avoir une éducation de qualité. Cette école avait une réputation, non seulement au niveau national, mais également au niveau international » a déclaré le directeur général du groupe Avenir Communication à l’occasion des obsèques de son défunt ami Fethullah Gülen Hocaefendi « J’avais des relations personnelles très approfondies avec Hocaefendi. J’avais l’habitude de le rencontrer dans sa retraite en Pennsylvanie, aux États-Unis, et il me faisait l’amitié de me convier à des échanges. J’avais noté son caractère, ou bien son éclectisme, et surtout son intérêt pour le Sénégal, et notamment pour les enseignements de Serigne Touba, des enseignements auxquels il se sentait très proche » a rappelé Madiambal Diagne depuis les Usa.
LIVRE SUR L’IRREDENTISME EN CASAMANCE, L’APR INTERPELLE SONKO ET DIOMAYE
L’ouvrage annoncé en dédicace le 26 octobre prochain intitulé sur « l’idée de la Casamance autonome, Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal » installe déjà la polémique. Les Apéristes à travers leur Secrétariat exécutif national (SEN) interpellent directement le président Diomaye Faye et le Premier ministre sur leur mutisme d’un ouvrage qui risque de réveiller un traumatisme que les Sénégalais croyaient avoir dépassé. « Ce livre, que certains qualifient de pamphlet irrédentiste, défend des thèses dangereusement révisionnistes qui n’ont d’autre objectif que d’exacerber les tensions déjà existantes dans la région de la Casamance. Le mutisme des nouvelles autorités sur la question est particulièrement troublant. En effet, pourquoi, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, garant de l’unité nationale garde-t-il un silence, qui de plus en plus, résonne comme un soutien tacite à ces thèses mettant en péril l’unité nationale ? Pourquoi le Premier ministre Ousmane Sonko, qui se dit défenseur de la justice et de l’unité nationale n’a-til pas publiquement condamné ce livre ? » indiquent les partisans du président Macky Sall. L’Alliance Pour la République dénonce avec force, ce silence assourdissant des nouvelles autorités qui semblent cautionner ces idées sous couvert d’une complicité passive et estime, que dans ce cas précis, ne rien dire revient à encourager indirectement des idées qui s’inscrivent en faux contre l’intégrité de la République et qui mettent en péril la cohésion nationale.
PAS DE DIMINUTION DES BOURSES
La rumeur sur une diminution des bourses des étudiants n’est pas fondée. Le ministre de l’Enseignement supérieur Dr Abdourahmane Diouf est monté au créneau pour démentir une telle information qu’il juge dénuées de tout fondement. Les mêmes rumeurs ont fait aussi état de la possibilité de non-paiement des « rappels » des étudiants. Selon le ministre à travers un communiqué, il n’a jamais été question pour le Gouvernement d’envisager une telle mesure. Tous les boursiers percevront leur allocation à la hauteur des montants fixés par les textes en vigueur. D’ailleurs le ministre révèle que les paiements des « rappels » dans leur seconde phase ont démarré depuis le lundi 21 octobre 2024 dans l’après-midi. Tous les étudiants concernés recevront leur paiement dans les jours à venir, conformément au principe retenu de la progressivité. Pour les étudiants inscrits tardivement dans les différentes universités, un paiement sera programmé prochainement. La commission des bourses étrangères se réunira dans le courant du mois de novembre 2024 pour traiter tous les dossiers en instance ainsi que les nouvelles demandes.
SUICIDE D’UN «AGENT» LE MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES REAGIT ET FAIT DES REVELATIONS
Dans un communiqué publié ce mardi 22 octobre, le Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires Étrangères (MIAAE) a annoncé, ce matin, avec une « vive émotion et une grande tristesse » le décès tragique de Ibrahima Ndiaye. L’incident, survenu à la suite d'une chute depuis le 17ème étage de l'immeuble FAHD à Dakar, a profondément bouleversé l’institution et ses anciens collègues. Selon le communiqué du ministère, Ibrahima Ndiaye, qui avait un temps servi comme agent contractuel au sein du ministère, n’y était plus lié administrativement depuis cinq ans, en raison du non-renouvellement de son contrat. Toutefois, il entretenait des « liens amicaux » avec certains de ses anciens collègues et continuait de fréquenter régulièrement l’immeuble FAHD, où se trouve la Direction générale de l’assistance aux Sénégalais de l’Extérieur. Les autorités compétentes ont ouvert une enquête afin de faire toute la lumière sur les circonstances exactes de cette tragédie. Le ministère a exprimé sa confiance quant aux conclusions de cette enquête. En ces moments difficiles, le MIAAE a tenu à présenter ses « sincères condoléances à la famille de Monsieur Ndiaye, ainsi qu'à l'ensemble des collaborateurs qui l'ont connu ». Le ministère adresse également ses pensées à tous ceux affectés par ce drame et prie pour « le repos de son âme »