L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI 31 JUILLET 2024
KEEMTAAN GI - HARO SUR LA CHIENLIT !
Ce pays est malade. Il souffre de ses hommes et femmes, et particulièrement de sa classe politique. Ces vendeurs de chimères sont pires que le plus mortel des virus. Et comme des porcs, ils bouffent à tous les râteliers sans retenue. Voraces et jamais repus. Ces gens de peu de vertu n’ont aucune notion de la dignité. Galsen souffre également de la déliquescence de ses pratiques surannées, ses errements et ses complaisances. De son hypocrisie qu’on nomme « Masla » et qui est, elle aussi, à l’origine de tous les maux de notre société. Et de tout ce qu’elle exhale comme puanteurs. Des (mauvais) comportements que l’on couvre du voile d’une fausse pudeur pour se donner bonne conscience. Ce qui autorise une bonne partie de la population à exceller dans des turpitudes qui font, malheureusement, le lit de la mauvaise gouvernance. Durant douze ans, des gens ont sciemment pillé les ressources du pays. Et, plutôt que de les sanctionner, celui qui avait ce pouvoir régalien a préféré fermer les yeux pour ne pas voir la face immonde de sa gouvernance, couvrant les rapines de ses collaborateurs pour des raisons électoralistes. Certains d’entre eux ont profité de son silence complice pour s’enrichir sans retenue et sans aucune pudeur. Les mêmes qui continuent de l’ouvrir en indisposant la communauté par leur manque de pudeur. La corruption a métastasé dans toutes les sphères de la société, n’épargnant aucun segment jusqu’à gangrener l’école, pourrie par la triche. Une école où sévissent souvent des enseignants dépourvus de moralité, qui pervertissent et engrossent des adolescentes au moment où des filles dament pourtant le pion aux garçons dans tous les concours. Sauf ceux de danse, genre « leumbeul », où les garçons sont désormais des virtuoses ! Le monde à l’envers… Les mêmes pratiques désinvoltes de nos compatriotes se retrouvent aussi sur nos routes. Elles sont à l’origine des centaines de morts dans des accidents de la circulation. Des routes où des voyous dictent leurs propres codes. Ils sont souvent protégés par d’autres plus exécrables qu’eux et qui se disent syndicalistes, réclamant le droit de tuer en toute impunité avec leurs guimbardes. Qui pour mettre de l’ordre dans ce qui paraît être une chienlit ?
KACCOOR BI - LE TEMOIN
UNIVERSITES PUBLIQUES LA POLITIQUE SAIGNE L’ENSEIGNEMENT
Dans son édition d’hier, « Le Témoin » avait évoqué la volonté inébranlable de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) de maintenir le président de la République au sein du Conseil Supérieur de la Magistrature (Csm). Ils vont d’ailleurs officialiser cette position lors de leur assemblée générale prévue le samedi 10 août prochain à Dakar. « Le Témoin » avait d’ailleurs répercuté le sentiment de colère de l’Ums contre les universitaires qui s’agitent pour siéger au sein du Csm. Toujours est-il que les magistrats ne veulent pas voir des universitaires siéger au Csm. Même en peinture ! A la parution de notre article, certaines autorités universitaires ont réagi pour appuyer les magistrats dans leur combat de principe. « Parce qu’au-delà du combat corporatiste, les magistrats sont en train de sauver notre école de la saignée des universitaires qui désertent les amphis pour les ministères, les postes de Pca, de Dg, de Dage (directeurs de l’administration générale et de l’équipement) et autres postes à grosses rémunérations comme l’avait si bien fustigé « Le Témoin ». Lors de la composition du gouvernement Ousmane Sonko et des Conseils des ministres qui ont suivi, la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Ucad a enregistré cinq départs chez les enseignants. Deux sont nommés ministres, deux directeurs généraux et un Pca. Les autres facultés n’en parlons pas puisque beaucoup d’enseignants-politiciens ont déserté les amphis pour la politique » déplore ce professeur titulaire de chaire à l’Ucad, histoire de condamner cette politique de nominations qui dépouille l’enseignement supérieur de ses meilleures ressources. Lesquelles préfèrent quitter les amphis bondés pour des bureaux climatisés, des 4x4 aux vitres teintées et de grosses rémunérations ! Tant pis pour la recherche…et dire qu’avant, l’enseignement c’était une vocation !
ACCIDENT EL MALICK NDIAYE ET SON MANQUE DE SERENITE
Lundi dernier sur l’axe Ngaye-Mekhé/Kébemer, un grave accident de la route a fait 12 morts et plusieurs blessés. Aussitôt informé, le ministre des Transports terrestres, El Malick Ndiaye, s’est rendu sur les lieux du drame. Une présence de réconfort que les parents des victimes et populations riveraines ont beaucoup appréciée. A chaud, le ministre a annoncé des mesures de sécurité routière radicales notamment un nouveau code de la route, un centre de contrôle technique moderne, une vidéoverbalisation, un permis à points, le retrait de titres de transport etc. Hélas ! El Malick Ndiaye a dû oublier qu’un code de la route ne s’élabore pas du jour au lendemain. Et aussi que, même si l’accident de la circulation était criminalisé, il y aura toujours des victimes de la route. Car la défaillante humaine, c’est comme une idéologie que l’on ne peut pas tuer ou réprimer. Les psychologues vous diront d’ailleurs qu’une erreur humaine est une action ou une réponse inappropriée d’un être humain qui entraîne un résultat négatif voire un accident inattendu. Allez demander aux législateurs de la criminalisation de la drogue, ils vous diront que les trafiquants et narcotrafiquants se sont multipliés comme des criquets saisonniers après l’adoption de cette loi censée les mettre hors d’état de nuire. En voulant réinventer la roue, estime « Le Témoin » le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye, a vraiment manqué de sérénité. Ce alors que, dans des circonstances aussi douloureuses que l’accident survenu lundi dernier sur l’axe Ngaye Mékhé-Kébémer, une autorité étatique doit pouvoir contenir ses émotions. Autrement dit, garder son calme.
CONCOURS GENERAL 2024 PARADE DES DEUX MEILLEURS ELEVES
Parmi les innovations apportées cette année par le ministre de l’Education nationale Moustapha Guirassy, il y a celle de faire parader les deux meilleurs élèves du Concours général 2024 à savoir Zeinab Dienne SAMBE des cours privés Racine School de Guédiawaye (16 ans) et Ahmadou Bachir Touré du Prytanée Militaire Charles N’Tchoréré de Saint-Louis (18). Zeinab Dienne Sambe a remporté le 1er prix en mathématiques et le 1er prix en sciences physiques. Ahmadou Bachir Touré, âgé de 18 ans, a quant à lui dominé les épreuves d’histoire et de géographie du Concours Général 2024, remportant les premiers prix dans ces deux disciplines. C’est à la surprise générale que tous ceux qui étaient sur l’axe Grand Théâtre de Dakar/ Place de l’Indépendance ont vu défiler sous leurs yeux les deux jeunes lauréats debout sur une décapotable. Les deux jeunes cracks étaient escortés par des motards. Les Dakarois ont bien aimé cette initiative puisqu’ils ont applaudi à tout rompre les deux lauréats. En outre, Zeinab Dienne Sambe des cours privés Racine School et Ahmadou Bachir Touré du Prytanée Militaire Charles N’Tchoréré auront le privilège de voyager avec le Président Bassirou Diomaye Faye très prochainement, selon le Premier ministre Ousmane Sonko.
SONKO ET LA PRIERE DE TIMIS
Le Premier ministre est très ancré dans sa pratique de la religion. Il l’a démontré hier lorsque l’appel du muezzin pour la prière du timis (crépuscule) a retenti d’une mosquée aux alentours du Grand Théâtre. Il a immédiatement interrompu son discours. S’entretenant avec des lauréats du Concours général qu’il avait conviés à une réception, le Premier ministre a immédiatement arrêté son discours qu’il faisait sur… la laïcité et la religion au Sénégal. Une coïncidence qui sonnait comme une réponse divine lorsque Ousmane Sonko disait qu’il n’était pas question que la laïcité remette en cause la pratique de l’Islam au Sénégal. A la fin de l’appel à la prière, Ousmane Sonko a eu droit à un tonnerre d’applaudissements. Et si des cloches avaient retenti d’une église voisine, il aurait aussi interrompu son discours ?
BACCALAUREAT 2024 TAUX DE REUSSITE DE 50,50%
C’est connu ! Sur le total des inscrits à l’examen du Bac,seule la moitié des élèves a réussi à l’examen. Soit un taux de réussite de 50,50%. La bonne nouvelle se trouve dans les mentions qui ont connu une hausse cette année. Il y a eu 9481 mentions contre 8212 en 2023. Une année où on n’avait enregistré 145 «Très bien ». Pour le bac 2024, il y a eu 169 mentions «Très bien» et 1686 mentions «Bien». Malgré ces performances, le directeur de l’Enseignement Moyen Secondaire Général, M. Papa Kandji, invite à réfléchir sur le taux d’échecs au Bac pour améliorer les performances des élèves. «Dans un contexte de budget-programme avec une approche d’une gestion axée sur les résultats, ces performances sont encore en deçà de nos attentes», a-t-il martelé. Il invite à faire une analyse «fine» de toutes les évaluations certificatives. Ce qui, selon lui, «permettrait à coup sûr de pointer les insuffisances afin de mettre en place un dispositif opérationnel permettant d’améliorer les performances eu égard de l’argent injecté».
OFFENSE AU CHEF DE L’ETAT AHMED SUZANNE CAMARA ENVOYE EN PRISON
Le juge d’instruction du troisième cabinet, Augustin Faye, a suivi le procureur de la République dans son réquisitoire introductif. Il a décerné un mandat de dépôt à Ahmed Suzanne Camara qui a passé sa première nuit en prison ce mardi. Le membre de la Fédération des enseignants républicains a été déféré vendredi dernier par la Sûreté urbaine. Les charges pesant sur lui sont notamment l’offense ou discrédit sur les hautes autorités de l’Etat ou incitation des citoyens à enfreindre les lois.
MARCHE DE L’UEMOA LE SENEGALLEVE 66 MILLIARDS DE FCFA
Le Sénégal a encore sollicité le marché financier de l’Uemoa. Après les 508 milliards de FCFA de l’eurobond en début juin, ce 30 juillet, Dakar a engrangé 66,268 milliards de FCFA après émission de bons assimilés du Trésor (Bat) annoncée hier. Selon les informations disponibles sur le site Uemoa-titre, le Sénégal était à la recherche de 70 milliards. Il a obtenu plus de 77 milliards, soit un taux de couverture de 110%. Mais Dakar a finalement décidé de ne retenir que les 66 milliards, soit près de 3 milliards de moins. Ce qui représente un taux d’absorption de 85,76%. Dans le détail, il s’agit de deux Bat : l’un à 63,268 milliards pour une maturité de 91 jours et à un taux de 6,71% et l’autre à 3 milliards pour une majorité de 62 jours pour un taux de 6,55%.