L'OEIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI
KEEMTAAN GI - SUR UN AIR DE REBELLION
Apparemment, les choix du Chef n’agréent pas tout le monde. Sauf bien sûr ceux pour qui une rébellion pourrait leur faire perdre leur prestigieux fauteuil qui leur permet de vivre grassement en politique. Ils ont intérêt à la fermer et suivre la voie que leur indique le Chef. Lui, il a cet art de les mettre au pas. Même ceux qui avaient commencé à rêver de la station de maire en débutant en fanfare leur campagne, revoient leur prétention à la baisse. A certains, il leur a demandé de porter la valise de celui qu’il a choisi et qu’ils combattaient. Suprême humiliation. Et pour ne pas perdre leur fromage, il leur faudra s’accommoder des ordres de celui qui nomme et dégomme. Et tous ces autres ? C’est-à dire ceux qui n’ont pas été nommés et qui bénéficient d’un poste électif. Ils n’ont rien à perdre et peuvent se rebeller. S’accorder un baroud d’honneur quoi ! L’ancien flic qu’il avait convié à ses côtés après l’avoir mis sur la liste des voleurs qui devraient rendre gorge. Lui, malgré ce que l’on pensait, ne s’était pas marié au Chef. Il s’offusque qu’on lui parle de divorce. Qu’ils sont impertinents, ces jeunes journalistes. Malgré tout, le flic qui s’est retrouvé en politique a quitté le domicile conjugal. Le Chef a décidé de lui priver de son fauteuil de maire. Sans état d’âme, il a mis les adversaires du flic à ses trousses. Quel cynisme ! Tant pis pour lui. Son récent sang d’encre n’a apparemment servi à rien. Il se préoccupait de l’indifférence du Chef malgré ses états de service. Notre singulière façon de faire la politique dans ce charmant pays où il faut que l’on soit récompensé en termes de prébendes. Tant pis encore pour ceux qui ne se salissent pas les mains. Dans beaucoup de coins du pays, la rébellion ira crescendo avec des listes parallèles. Et c’est l’autorité du Chef qui en souffrira. Une ambiance de fin de règne ?
KACCOOR BI
ABDOULAYE BALDE UN «TRAHISSEUR» TRAHI PAR MACKY ?
En conférence de presse, l’actuel maire de Ziguinchor Abdoulaye Baldé dit avoir été trahi par le président Macky Sall. Parce que tout simplement le responsable morale de Bby a décidé d’investir Benoît Sambou comme candidat pour la mairie de Ziguinchor. En tout cas, « Le Témoin » jure que la mouvance présidentielle n’a jamais eu confiance en Abdoulaye Baldé depuis qu’il a trahi son jumeau Karim Wade pour sauver sa tête devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Rappelons-le, l’actuel maire de Ziguinchor Abdoulaye Baldé avait été contraint à justifier un patrimoine de prés 5 milliards cfa. Dans l’accusation, la justice des vainqueurs avait émis des soupçons sur ce patrimoine qu’Abdoulaye Baldé aurait bâti lorsqu’il était un très proche collaborateur de Karim Wade, le fils de l’ancien président. Une fois transhumé, Baldé aurait été pardonné par la Commission Transhumance, Vérité, Réconciliation et Nomination. Aujourd’hui, le « trahisseur » semble être trahi. Depuis un certain temps, la cote de popularité d’Abdoulaye Baldé a connu une baisse au sein de la population de la Ziguinchor. « Le Témoin » vous révélé. Tenez ! Après avoir remporté la Coupe du Sénégal de Football, l’équipe du Casa Sport a été spontanément reçue par le président Macky Sall au Palais de la République. En cours de route nous confie-t-on, un dirigeant du Casa-Sport voulait que le maire Abdoulaye Baldé soit convié à la réception si toutefois il serait à Dakar. La réponse d’un dirigeant est sans appel « Jamais ! Il n’est pas question que Baldé nous accompagne au Palais. Jamais ! » rejette-t-il avant de disparaitre discrètement au bout de fil.
RUFISQUE SOULEYMANE NDOYE A DEPOSE SA CAUTION
Le président du Conseil départemental de Rufisque Souleymane Ndoye après mis sur pied la coalition Boolo defar Tengueth ce vendredi est passé à la vitesse supérieure. Il a déposé hier sa caution à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) pour participer aux élections locales où il conduira la liste majoritaire de la mairie de ville pour le compte sa coalition. Vendredi dernier, il avait lors d’un point de presse justifié son acte politique qui serait lié aux rumeurs que le président de BBY aurait porté son choix sur le ministre Ismaïla Madior Fall pour conduire la liste majorité du camp présidentiel. Ce que refuse totalement le président du Conseil départemental. «Nous sommes dans la coalition mais nous avons choisi le chemin de la vérité», avait-il affirmé le député, décriant le choix supposé porté sur Ismaïla Madior Fall qu’il considère comme «une personne pas très crédible pour relever le défi de la victoire pour la coalition». «Nous ne nous retrouvons pas dans le choix porté sur Ismaïla Madior Fall, c’est pourquoi notre organisation, regroupant 13 partis et mouvements politiques, a choisi de faire équipe autour du président Souleymane Ndoye pour se donner toutes les chances pour sortir vainqueur des Locales», avait souligné son allié Amadou Diallo qui procédait à la lecture de la résolution. Souleymane Ndoye a ainsi annoncé procéder dès lundi au dépôt de sa caution. Exercice pour lequel des femmes soutenant sa candidature lui ont remis une enveloppe de 2 millions en guise de participation.
ISMAÏLA MADIOR FALL, LE PLUS GRAND DIVISEUR COMMUN
En maths, on apprend dès les premières leçons, la notion de diviseur commun. Appliquée à la politique, la notion revêt toute son importance surtout lorsqu’il s’agit du cas de Ismaïla Madior Fall. L’entrée en politique à Rufisque du tailleur constitutionnel de Macky Sall en 2017 n’a été ponctué que de « dégâts ». A la recherche d’une base politique et d’une assise sympathique dans la ville dont il s’est réclamé dans le tard comme un citoyen modèle, l’homme est devenu le plus grand diviseur commun le plus catastrophique pour le camp présidentiel. A l’annonce de sa possible investiture à Rufisque comme tête de liste majorité, la coalition présidentielle a totalement implosé. C’est la débandade de partout. Surtout qu’un choix porté sur l’ancien ministre de la Justice est injustifiable à Rufisque. Ismaïla Madior Fall n’a aucune base politique dans la vieille cité. Il est resté impopulaire. Les Rufisquois ne le connaissent guère parce que malgré que depuis 2012 il a été aux côtés du chef de l’Etat, ce n’est que lorsqu’il faut nommé en 2017 ministre de la Justice qu’il a commencé à afficher « sa rufisquoisité ». En outre, le choix porté sur lui pose problème parce que l’homme n’a jamais eu un mandat électif contrairement aux ténors politiques de Rufisque du camp présidentiel comme les Boubacar Albé Ndoye, Souleymane Ndoye, Doudou Meïssa Wade, Karim Mbengue du PS qui sont les vrais porteurs de voix du camp présidentiel. Aujourd’hui, tous ces ténors ont décidé de quitter la coalition BBY pour se présenter sous leurs propres bannières. La coalition présidentielle dirigée par Ismaïla Madior aura de la peine alors à embarquer des ténors du camp présidentiel. Le candidat de la majorité n’est entouré que de laudateurs qui n’ont aucun poids politiques à Rufisque.
LAUREAT DU PRIX INTERNATIONAL DE LITTERATURE NEUSTADT 2022 BOUBACAR BORIS DIOP A UN PAS DU PRIX NOBEL
Vingt et un ans après le Grand prix littéraire d’Afrique noire pour l’ensemble de son œuvre. L’écrivain Boubacar Boris Diop vient encore, à l’âge de 75 ans, de se voir décerner, hier, le jour de son anniversaire - il est né le 26 octobre 1946 - le Prix international de littérature Neustadt pour l’ensemble de son œuvre littéraire. Le «Prix international de littérature Neustadt», d’un montant de 50 000 dollars en plus d’une médaille d’argent et d’un certificat, reconnaît des contributions importantes à la littérature mondiale et a une histoire qui a précédé le prix Nobel de littérature. Créée par la législature territoriale de l’Oklahoma en 1890, l’Université de l’Oklahoma est une université de recherche délivrant des doctorats au service des besoins éducatifs, culturels, économiques et de santé de l’État, de la région et de la nation. Le prix Neustadt est le premier prix littéraire international de cette envergure à avoir son origine aux États-Unis et est l’un des très rares prix internationaux pour lesquels les poètes, les romanciers, les scénaristes et les dramaturges sont également éligibles. Depuis 2003, il est décerné tous les deux ans, en alternance avec le Prix NSK, à un écrivain vivant en reconnaissance d’une œuvre importante. Les lauréats précédents sont Czesław Miłosz, Gabriel García Márquez et Edwidge Danticat. Le lauréat du prix Neustadt 2020 était l’auteur albanais Ismail Kadare.
FARBA NGOM EN COLERE CONTRE LES ATTAQUES SUR SA PERSONNE
Le député Farba Ngom est en colère contre les attaques contre sa personne. Le maire des Agnam ne comprend pas l’acharnement dont il est victime depuis quelques temps. D’ailleurs, son équipe de communication est montée hier au créneau pour s’attaquer aux contempteurs du célèbre député et griot du président Macky Sall dont on dit qu’il est mouillé dans toutes les affaires de la République. Farba Ngom Head Office précise que Farba Ngom ne bénéficie d’aucune fonction au sein de l’administration sénégalaise, en conséquence il n’est nullement lié à L’OFNAC. « Le député se réserve par ailleurs d’apporter une suite judiciaire à ces attaques viles et de dénuées de tout professionnalisme et en appelle à la vigilance et au sens des responsabilités des organisations faîtières des médias en charge des questions d’éthique et de déontologie » selon le communiqué parvenu à la Rédaction.
UNE CONVENTION COLLECTIVE POUR LA BOULANGERIE
Le patronat et les travailleurs du secteur de la boulangerie accordent leur violon. Les deux entités ont trouvé un accord qu’ils vont parapher, ce jeudi. L’accord, une convention collective, selon Emedia « doit contribuer à instaurer des relations sociales apaisées dans les lieux de travail, à un moment où le secteur de la boulangerie est à la croisée des chemins. Les partenaires sociaux ayant pris conscience des transformations qui sont intervenues dans le secteur ont décidé de participer à l’œuvre de modernisation de l’activité », renseigne un communiqué du ministère du Travail. La boulangerie est un secteur phare de l’économie nationale. Elle emploie plus de 30 mille personnes qui travaillent dans près de 1400 unités, plus ou moins importantes, avec un chiffre d’affaires annuel de plus de 500 milliards de Francs Cfa. Elle contribue, en outre, à hauteur de 3% au PIB. Rien qu’à Dakar, par exemple, il existe environ 580 boulangeries formelles. C’est pourquoi, le ministère compte accompagner la signature de cette convention collective. « Le ministère en charge du travail conformément à sa lettre de mission a accompagné ce processus qui entre dans le cadre du vaste chantier de réactualisation du droit négocié entrepris ces dernières années par les mandants tripartites. Ce processus a débouché sur la signature de nouvelles conventions collectives notamment dans les secteurs de l’enseignement privé, de la presse, de la sécurité privée, du pétrole et du gaz et plus récemment de celui du transport routier d’hydrocarbures », lit-on sur le communiqué du ministère.
LES FORCES DE SECURITE APPELEES A COLLABORER AVEC LES POPULATIONS
Les forces de sécurité sont appelées à collaborer avec les populations dans leur mission de protection des personnes et des biens, a souligné lundi le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome. ’Les forces de sécurité qui sont chargées de la protection des personnes et des biens sont appelées à rechercher la collaboration avec les populations en matière de police administrative et judiciaire dans le respect des lois et règlements’’, a-t-il dit. Le ministre intervenait à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la conférence nationale sur la sécurité collaborative initiée par l’Ambassade des Etats-Unis à Dakar, à travers l’Institut américain de la Paix. Diome a fait savoir que cette attitude souhaitée des forces de sécurité ’’n’est pas une remise en cause de la fonction essentielle et exclusive de l’Etat en la matière, mais plutôt dans une dynamique de faire participer de façon active et dans l’intérêt de toutes les populations à cette question’’. Le ministre a expliqué que la sécurité collaborative ’’permet d’adapter notre système de sécurité aux enjeux actuels et futurs en la rendant plus dense grâce à l’apport bienveillant des populations’’. ’’C’est ainsi que le Sénégal fera face à toutes les nouvelles formes de violence telles que le trafic de drogue qui connaît une nouvelle mutation, à la traite des personnes, à la criminalité transfrontalière, à la cyber criminalité, mais aussi au terrorisme’’, a soutenu Diome