L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI

KEEMTAAN GI - FAITES VOS JEUX…
Ces messieurs et dames sont friqués. Ils puent l’argent, on vous dit. A voir le train qu’ils mènent, ils sont le pognon. Dans les quartiers chics comme dans les pauvres hameaux à l’intérieur du pays, ils font étalage de leur opulence, tirant la langue à des miséreux à qui ils jettent avec le sourire racoleur des miettes de leur fortune douteuse. Alors que les uns peinent à voir un billet de 10.000 francs, eux comptent leurs milliards. Et on ne parle pas seulement de ceux de la Farba-Bank ! Vous en doutez ? Zappez toutes les chaines de télévisions et braquez vos yeux sur celle du ministre conseiller. Il n’est pas de ces patrons qui dorment mal pour cause de migraines et taraudés par les salaires de fin du mois, lui. Sa télé n’est pas celle qui est au sommet, mais c’est chez lui que se bousculent tous ces messieurs de la politique de la coalition présidentielle. Vous y avez vu hier Mame Mbaye Niang ? Bien entendu, le CNRA de Bab’s Diagne s’est bandé les yeux. Il faut payer pour faire passer sa parole à travers des émissions sponsorisées dites de campagne mais dédiées à la coalition du Chef dans lesquelles des messieurs et dames vendent du vent aux électeurs. On y vante les réalisations du Chef, y procède à des poses de premières pierres, se fait généreux par des dons à des maternités, sponsorise des équipes de foot ou des mosquées. Les acteurs de cette belle comédie jouent leur vie. C’est la pérennité de leur jouissance des biens de l’Etat qui est en jeu. Tous, ministres, directeurs d’établissements publics, administrateurs d’agences dont certaines n’ont aucune utilité. Tous ces gens à la tête de l’appareil d’Etat sont en meetings, hors de leurs bureaux qu’ils ont désertés bien avant le coup d’envoi de la campagne électorale. Pour une campagne déjà inégale, faut-il encore qu’ils procèdent à toute cette débauche financière ? L’enjeu est de taille face à ces vagues déferlantes au profit d’un candidat qui pourrait mettre fin à tous leurs privilèges. La consultation de ce dimanche aura comme arbitre la jeunesse ou les primo-votants. Sa particularité est également qu’elle se déroule un mois de juillet avec le retour d’élèves et étudiants à leurs terroirs. Faites vos jeux…
KACCOOR BI (LE TEMOIN)
FORCE… ANTI-PUTSCH
Ne riez surtout pas de cette trouvaille loufoque du président bissau-guinéen Umaru Sissoko Emballo ! Le brave homme, qui se présente lui-même comme ayant été un général dans l’armée de son pays, vient de déclarer que les chefs d’Etat de la sous-région vont mettre sur pied une force (militaire bien sûr) anti-putsch ! Dont le but serait, bien sûr, d’intervenir pour faire échouer les coups d’Etat qui pourraient être effectués de ce côté-ci du continent. Bien évidemment, le brave Mballo n’a pas expliqué si cette force interviendrait avant la perpétration des coups d’Etat afin de les tuer dans l’œuf — dans ce cas, cela supposerait, bien sûr, que les conjurés l’informent de leurs projets ! — ou si c’est après la perpétration du putsch qu’elle se projetterait dans le pays concerné pour chasser les militaires félons et réinstaller au pouvoir le chef d’Etat démocratiquement élu mais renversé. On voit d’ici des troupes sénégalaises, ivoiriennes, bissau-guinéennes et autres sauter sur Bamako, Conakry, Ouagadougou et autres capitales pour aller mater des militaires comme eux qui auraient eu la mauvaise idée de prendre le pouvoir chez eux ! Car tous les pays ne sont pas comme la petite Gambie où les troupes sénégalaises étaient intervenues en 1981 pour chasser les rebelles de Kukoï Samba Sanyang et réinstaller le président Dawda Kaïraba Jawara au pouvoir… Et puis, en matière de forces multinationales africaines, on attend toujours l’opérationnalisation de la Force africaine en attente ou de celle du G5 Sahel !
100 000 LOGEMENTS MACKY SALL REMET LES CLEFS AUX PREMIERS BÉNÉFICIAIRES DE LA DIASPORA
Des Sénégalais de la diaspora ont reçu ce jeudi 28 juillet 2022 des mains du Chef de l’Etat Macky Sall, les clés de leur premier logement. Des habitats situés à Bambilor, dans le département de Rufisque. Les Sénégalais de quatre pays ont bénéficié de cette première phase. Il s’agit de ceux de la France, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et de la Thaïlande. Dans le cadre du programme des 100.000 logements, un quota de 20 % est alloué à la diaspora. Le coût de chaque maison est de 12 millions de francs CFA avec un système de crédit longue durée pour faciliter l’accès aux logements à la diaspora sénégalaise. Dans le cadre du programme 100 000 logements, une convention-cadre avait été signée en août 2021 entre le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur et la Société d’aménagement et de gestion (SAGE) pour faciliter l’accès de la diaspora au logement. Une convention-cadre de partenariat visant à promouvoir l’accès au logement des Sénégalais de la diaspora. « Offrir des logements décents et accessibles par la construction de 100 000 logements sociaux sur 5 ans constitue plus que jamais un programme de haute priorité dans le cadre de ma politique d’inclusion sociale et d’équité territoriale » a dit le président Macky Sall qui présidait la cérémonie à la Salle des Banquets de son Palais.
RETOUR DE ME WADE INTOX OU VÉRITÉ ?
Un retour au Sénégal du Pape du Sopi, Me Abdoulaye Wade, est annoncé ce samedi. L’ « information » a circulé sur les réseaux sociaux mais elle n’a pas été confirmée par la direction du Parti démocratique sénégalais. Nos tentatives d’en savoir un peu plus n’ont pas abouti. Intox ou vérité. Ce qui est sûr, un Me Wade à Dakar pour voter ce dimanche pourrait donner un autre coup sucré-salé à l’événement de dimanche. Surtout malgré son âge, il a été investi tête de liste de la Grande coalition Wallu.
LA PLUIE ET LES PRIMO VOTANTS DEUX ÉQUATIONS POUR LA MAJORITÉ
Deux éléments pourraient être déterminants pour le vote d’après-demain dimanche. Le premier relève du divin puisqu’il s’agit de la pluie. Si nos aïeuls ne pouvaient guère prévoir la pluie parce que la météo n’était pas si développée à cette époque — mais attention, nous avions nos pangols et nos saltigués ! —, grâce aux techniques modernes de prévision, l’on est en mesure de savoir si le 31 juillet va pleuvoir ou non. Du reste, il faut remonter dans la nuit des temps pour voir un scrutin se tenir au Sénégal pendant l’hivernage. Celui de dimanche fera donc date. Une exception rare. Alors si le ministre de l’Intérieur était en tournée dans certaines zones comme Thiès, Sindian et Touba où il a annoncé des tentes qui pourraient résister aux vents et à la pluie, il faudrait que l’Etat prenne toutes les dispositions en rapport avec la météo pour que la pluie, si elle tombe ce 31 juillet, ne soit pas un facteur de blocage provoquant surtout une abstention. En tout cas, aucun prétexte ne saurait être accepté si la pluie provoquait des dégâts importants jusqu’à remettre en cause l’engouement populaire pour le scrutin. L’autre menace pour la majorité, c’est l’avènement des primo votants. Ces jeunes qui vont voter pour la 1ère fois sont une réelle menace pour le pouvoir. D’ailleurs, au cours du processus électoral, l’opposition a dénoncé les nombreux obstacles qui auraient été dressés par le pouvoir pour empêcher ces primo-votants d’obtenir leur CNI (cartes nationales d’identité) en vue de s’inscrire sur les listes électorales. En tout cas que ce soit la pluie ou les primo votants, la majorité doit faire attention.
TOUBA L’ACHAT DE CONSCIENCES MARCHE, LA CNI «ACHETÉE» À 50.000 FRS
A Touba, la coalition présidentielle cherche à tout prix à renverser la tendance. Certes, même s’ils savent que les jeux sont déjà faits en, faveur de l’opposition, les partisans du président Macky Sall cherchent à limiter les dégâts. Des sources nichées dans la capitale du mouridisme soutiennent que la coalition présidentielle a commencé à dérouler une stratégie d’achat de consciences. En quoi faisant ? Eh bien des responsables politiques du pouvoir « achèteraient » à 50.000 frs pièce des cartes nationales d’identité qu’ils garderaient jusqu’à lundi avant de les restituer à leurs propriétaires. Cette stratégie ferait fureur puisque des électeurs se bousculeraient auprès des « acheteurs » pour pouvoir obtenir 50.000 frs en ces temps de crise. Au moins ces responsables politiques qui pensent que ces électeurs ne voteront pas pour eux auront aussi la certitude que ces derniers ne le feront pas aussi pour l’opposition. En effet, pour pouvoir voter, il faut la présentation des cartes d’électeur et nationale.
TOUBA TROIS RESPONSABLES POLITIQUES DE YEWWI EN PRISON
Restons toujours dans la capitale du mouridisme pour dire que trois responsables politiques de Yewwi Askanwi pourraient ne pas voter ce dimanche. Moustapha Diouf Lambaye, Tapha junior (qui n’est autre que le rejeton de Moustapha Cissé Lô) et Cheikh Seck ont été arrêtés hier par la police de Janatou suite à une plainte de Khadim Mbacké, un responsable de l’APR. On leur reproche d’avoir fait un tir en l’air de sommation ce mercredi. Nos sources n’ont pas été assez claires dans la relation de l’incident ayant poussé Moustapha Diouf Lambaye à faire un tir de sommation. Mais cela s’est passé dans un attroupement entre les deux camps, celui de la majorité et celui de l’opposition. Un attroupement qui avait provoqué une montée de la tension. Toujours est-il que Moustapha Diouf Lambaye et ses deux acolytes ont passé la journée hier dans les locaux de la police de Janatou. Ils ont finalement été placés en position de garde-à-vue. On espère qu’il ne leur viendra pas l’idée de se « suicider » comme le pauvre François Mancabou !