L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI 22 NOVEMBRE 2024
KEEMTAAN Gi - INSOLENCE POLITICIENNE
Il y a des moments où l’on a envie de chialer. Pleurer pour faire évacuer un trop plein de rage, de rancœur, déception et douleur qui sourdent. Des incompréhensions qui plombent un pays où l’on a tendance à occulter les vrais problèmes existentiels pour des banalités. Il faut que l’on s’auto flagelle. Oser se regarder dans le blanc des yeux et se dire crûment certaines vérités mêmes si elles peuvent être cruelles ou heurter des sensibilités. Dans le registre de l’éthique et de nos comportements, ce charmant pays barbote dans une dramatique indigence intellectuelle. D’où l’urgence de revoir nos postures. Du magistère de Senghor à Diomaye, c’est tomber de Charybde en Scylla. Le Sénégal a obtenu son indépendance avec des hommes racés et d’une harmonieuse élégance intellectuelle. Avec bien sûr le combat de femmes dynamiques. Les féministes n’avaient pas encore voix au chapitre. Il a fallu attendre les années 70 pour que leurs voix soient audibles. Elles ne réclamaient pas une pleine égalité de genre en droit et en pratique. Elles n’étaient non plus aussi agitées que celles qui se réclament aujourd’hui radicales, la réflexion intellectuelle dynamique en moins. Sous le magistère de nos deux premiers présidents, la parole n’était pas distribuée à tout le monde et ceux qui parlaient émettaient des idées éblouissantes. Quant à ceux qui s’autorisaient à dire des stupidités- et que l’on tolérait- ils étaient considérés comme des schizophrènes. Une certaine génération se souvient d’un homme fort agité qui s’accrochait aux grilles du Palais présidentiel de l’alors avenue Roume, devenue Léopold Sédar Senghor, débitant des insanités sur le locataire. L’aliéné et ses semblables, reconnus comme tels, pouvaient tout se permettre, racontant même les coucheries de célébrités. Ces détraqués que personne ne prenait au sérieux étaient scrutés comme tels. Avec l’arrivée du libéral Wade au pouvoir, tout n’était pas permis, même si des gens, qui ne devraient point parler, l’ouvraient gaillardement avec la libéralisation des médias. C’est avec le successeur de Père Wade que tout se dérégla et ce n’est pas près d’arrêter. Des idiots se voient ouvrir les micros et les plateaux de nos télévisions locales où ils sont hissés au rang de stars. Tout leur est permis et autorisé au prétexte d’une liberté d’expression. L’hérésie, c’est de voir des hommes politiques leur disputer l’impertinence et le mépris. De ces personnes, et beaucoup d’entre elles qui se réclament de la classe politique, aucune ne peut prétendre à une pertinence lors de leur prise de parole, laquelle nous paraît souvent nocive pour la paix sociale. Malheureusement, ainsi va le Sénégal avec des personnes irresponsables qui confondent liberté d’expression et insolence. Il appartient à l’Autorité de mettre fin à ces abus et à la pagaille qui tendent à être érigés en règle absolue.
KACCOOR BI - LE TEMOIN
AFFAIRE AEE POWER SENEGAL LA COUR SUPREME DESAVOUE L’ASER
L’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) a été désavouée par la Cour Suprême dans l’affaire de l’électrification rurale des régions de Kaffrine, St-Louis, Kédougou, Louga et Tambacounda. L’ASER avait saisi la Cour Suprême pour s’opposer à la décision de suspension du 02 octobre 2024 de l’Agence de régulation de la commande publique (ARCOP) qui avait fait suite à un recours d’AEE Power Sénégal écartée du marché de 91 milliards d’électrification rurale au profit d’AEE Power Espagne. La Cour Suprême dans une décision rendue ce 21 novembre a rejeté l’exception d’irrecevabilité de l’action soulevée par l’ASER agissant par l’Agent judiciaire de l’Etat. Elle a dans la foulée rejeté la demande de l’ASER tendant à entendre ordonner la suspension de l’exécution de la décision de l’ARCOP du 02 octobre. La juridiction supérieure a pris en compte dans sa décision l’implication de la société AEE Power Sénégal dans le dossier. De la même manière, l’Avocat général a également relevé l’existence d’un contrat tripartite entre l’ASER, AEE Power Sénégal et AEE Power EPC. Elle a alors exhorté l’Agence à donner suite aux interpellations de l’Autorité de Régulation au lieu d’initier des procédures. Au cours de l’audience, le Premier Avocat général a admis au même titre que le Juge des Référés la compétence de l’ARCOP et le caractère inadéquat, voire inopérant des dispositions légales évoquées par l’ASER. Par ailleurs, ledit juge a relevé que la banque SANTANDER a, en tout état de cause, décidé de suspendre le financement objet du marché. Cette décision maintient les choses à l’état et permet d’envisager une possible entente des trois parties pour uniquement l’intérêt des populations rurales qui sont encore dans le noir en attendant que la lumière jaillisse sur ce dossier.
ASSEMBLEE NATIONALE BIRIMA MANGARA, TAHIROU SARR, ABDOULAYE SYLLA, CHEIKH OUMAR HANN, ANTA BABACAR NGOM, ABDOU KARIM SALL… FONT LEUR ENTREE
La 15ème législature est partie pour être vraiment inédite et très relevée. La commission nationale de recensement des votes a procédé, ce jeudi 21novembre 2024, à la proclamation des résultats provisoires issus des élections législatives du 17 novembre 2024.Un exercice au cours duquel les noms des 165 députés qui siégeront à l’hémicycle de l’Assemblée nationale ont été dévoilés. Parmi ces hommes et femmes qui représenteront les sénégalais les cinq prochaines années figurent plusieurs personnalités politiques qui font leur entrée -pour la première- à la chambre parlementaire. Il s’agit, entre autres, de : Birima Mangara (ancien ministre délégué chargé du budget), Tahirou Sarr (candidat de la coalition Les Nationalistes Jël liñumoom), Abdoulaye Sylla (ancien administrateur provisoire d’Ahsethomme d’affaire), Cheikh Oumar Hann (ancien ministre de l’enseignement supérieur), Anta Babacar Ngom (Entrepreneure), Abdou Karim Sall (ancien Directeur général de l’Artp). Le profil et l’expérience de ces hommes font que la 15ème législature sera assurément d’un niveau plus relevée que la 14ème .
GRANDE MOSQUEE DE TOUBA SERIGNE MOUNTAKHA LANCE DE GRANDS TRAVAUX AUTOUR DE L’EDIFICE
La grande mosquée de Touba et ses alentours vont faire peau neuve. C’est la décision prise hier le khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké. Le patriarche entouré de dignitaires mourides, parmi lesquels on peut citer son porte-parole Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, la personne morale de Touba Ca Kanam Serigne Habibou Mbacké Falilou etc… a annoncé une série de travaux au niveau de la grande mosquée et à ses alentours . Cette décision procède de la volonté de mieux sécuriser l’édifice face aux inondations et aux conséquences liées au poids de l’âge. « Nous avons envie de consacrer toute notre vie à Serigne Touba. Dès que nous terminons un projet, nous en engagerons un autre… aussitôt. Nous avons l’obligation de rester debout. Il faut de la volonté en permanence. Et là, je m’adresse à tous mes parents et à l’ensemble des disciples de Serigne Touba. Nous avons une nouvelle ambition. C’est assez pressante comme nécessité et elle est liée à la mosquée. Je demande à tout le monde de se dresser à nouveau comme un seul homme. La mosquée doit demeurer une priorité en raison de ce qu’elle représente pour nous mais aussi eu égard à celui qui repose à côté. Nos prédécesseurs ont tout fait pour l’entretenir et l’embellir. Nous aussi, avons l’obligation de faire quelque chose. Il est impératif, avant que je ne parte les rejoindre, de nous occuper davantage de cette mosquée, surtout avec cette problématique des inondations » souligne Dakar Actu qui donne l’information. Le patriarche de d’ajouter que « Que tout le monde sache que nous avons décidé de nous occuper des alentours de l’édifice pour ensuite vérifier de fond en comble l’édifice elle-même dans son for intérieur. J’en appelle à la mobilisation. Que la mosquée soit rénovée, retapée, embellie. Nous sommes en train de réfléchir autour des voies et moyens à emprunter pour que, dare-dare, cet objectif soit atteint ». Lors du dernier hivernage, les eaux pluviales avaient créé un décor désolant autour de l’édifice.
GCO LA GESTION DU DG VILIPENDEE PAR LES TRAVAILLEURS
«Scandale dans l’achat de véhicules pour des managers », « violation grave de la procédure d’achat », « dépenses futiles (aucunement prioritaires) de 309 millions FCFA ». Ce sont là quelques griefs formulés à l’encontre du Directeur général d’Eramet Grande Côte (ex Grande Côte Opérations- GCO), Frédéric Zanklan, par le collège des délégués du personnel de l’entreprise minière. En effet, souligne le personnel d’Eramet Grande Côte (EGC), la direction leur annonçait, début 2024, que l’année en cours serait économiquement difficile. Ce qui va nécessiter l’arrêt de recrutements, de promotions et un resserrage budgétaire dans toutes les directions afin de préserver la santé financière de l’entreprise. A la suite des efforts immenses consentis par tous les travailleurs pour accompagner la direction à combler ce déficit, une production record devrait être attendue à la fin de l’année. Toutefois, le collège des délégués du personnel dit être au regret de constater que le fruit de ces sacrifices soit dépensé pour l’achat de véhicule de luxe d’un montant 309 millions F CFA. « Une belle manière de narguer ces pauvres ouvriers, ingénieurs et cadres assimilés », fait remarquer ce collège des délégués, qui dit n’avoir formulé aucune revendication financière directe depuis le début de l’année malgré la pression et la situation difficile que vivent les travailleurs. En plus de ce contexte économique défavorable, les travailleurs dénoncent le fait que la procédure soit entachée de graves irrégularités. Un achat basé sur un seul devis en violation des procédures. Ce qui, considèrent-ils, est un précédant éthique dangereux. Le personnel se désole également que le remplacement du véhicule du CTO n’a pas encore 5 ans et ne souffre d’aucune défaillance technique