L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI

KEEMTAAN GI - DELINQUANCE ADMINISTRATIVE
Le bourrage des urnes ? Vous connaissez ? C’était à une époque pas du tout lointaine. Le bon vieux temps où Senghor et Diouf dirigeaient ce pays de paradoxes sans rien vouloir lâcher. Mais c’est sous Diouf avec son combat épique contre Me Wade que ces pratiques dignes de grands voyous ont prospéré. L’activité était toute simple. Elle consistait à un vilain jeu de bourrage d’urnes dans des bureaux de votes. Lesquels bureaux se retrouvaient avec plus de votants que d’inscrits. Et ça passait comme lettre à la poste avec la complicité de l’Administration territoriale et, plus tard, de la Justice. Notamment les gouverneurs, préfets, sous-préfets et magistrats. On pensait ces pratiques moyenâgeuses révolues. Mais elles s’expriment aujourd’hui à un autre niveau. Le vilain rôle toujours dévolu à des fonctionnaires de l’administration dont certains obéissent au doigt et à l’œil à des politiciens qui peuvent, il est vrai, donner un coup de fouet à leur carrière. Certains d’entre ces fonctionnaires de la territoriale se sont tristement illustrés lors des dépôts des listes de candidats pour les prochaines Locales. Des listes ont été ainsi curieusement invalidées dans beaucoup de communes et départements. Particulièrement à Dakar, Mbour et Matam, dans cette dernière ville, pourtant « titre foncier » du président de la République, un militant de l’opposition s’était volatilisé avec les listes de ses ex-camarades qu’il devait déposer à la préfecture. Et comme pour les narguer, il avait organisé un point de presse, avalisant son entrée dans la formation au pouvoir. Heureux donc que les Cours d’Appel aient réparé les erreurs de ces fonctionnaires de peu de vertu qui veulent faire plaisir à la coalition au pouvoir dont toutes les listes, et partout dans le pays, ont été validées. Il faudra maintenant débusquer ces brebis galeuses qui ne font pas honneur à leur fonction et les éloigner des centres de décisions. Des éléments anti républicains peu dignes de représenter l’administration. Chapeau à ces magistrats qui ont courageusement sanctionné la délinquance de ces voyous de préfets et sous-préfets qui semblent avoir pris la carte de l’APR ou de Benno !
KACCOOR BI
MACKY SALL CHEZ CHEIKH MBACKÉ SAKHO
En séjour dans la capitale française depuis quelques semaines pour des soins, le conseiller spécial chargé des affaires religieuses du président de la République, Cheikh Mbacké Sakho, a reçu hier matin une visite qu’il n’oubliera pas de sitôt. En effet, la réception de son hôtel lui a annoncé qu’il avait de la visite en bas. Lorsqu’il est descendu, quelle ne fut sa surprise de voir le président de la République en personne ! Très sensible et social, Macky Sall avait en effet tenu à venir s’enquérir personnellement de l’état de santé de son collaborateur. Mieux, il a tenu à monter avec lui dans sa chambre où il s’est entretenu avec lui pendant de longues minutes. Généreux, il lui a fait savoir qu’il prenait en charge tous ses frais de séjour et médicaux ! Non sans lui remettre une enveloppe fournie… Il faut dire que du temps où il était pestiféré à Touba à la suite de sa brouille avec le président Wade et où beaucoup de marabouts qui se disent aujourd’hui ses amis lui fermaient leurs portes, le fidèle Cheikh Mbacké Sakho était le seul à réussir à faire recevoir l’opposant Macky Sall dans certaines demeures maraboutiques en raison de son grand entregent dans la capitale du mouridisme, en particulier dans la famille de Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma dont il est l’homonyme. Macky Sall n’a rien oublié de ces temps ingrats !
FIEF DE BARTHÉLÉMY DIAS COMMISSAIRE MBALLO À L’ÉPREUVE D’UNE POUDRIÈRE
Situé dans la commune de Sicap Mermoz-Sacré Coeur, « Le Témoin » quotidien semble bien placé pour tirer le bilan sécuritaire des dernières manifestations relatives à la convocation de Barthélémy Diaz devant la Cour d’Appel de Dakar. En tout cas, les forces de défense et de sécurité ont réussi le défi de canaliser et de dompter la colère des manifestants avec beaucoup de professionnalisme. Et du coté de la Police, force était de constater que le général Seydou Bocar Yague a mis des hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Pour preuve, le commissaire Dianko Mballo du commissariat de Dieuppeul chargé de gérer l’un des secteurs les plus « chauds » et plus névralgiques qu’est Mermoz-Sacré cœur ou le fief du turbulent Barthélémy Dias. Dans ce secteur considéré comme une poudrière politique, un dispositif impressionnant de sécurité avait été mis en place avant, pendant et après la courte marche des « Barthélémistes » vers le Tribunal de Dakar. D’ailleurs, aussi bien la veille que le jour des manifs, les éléments du commissaire Mballo avaient procédé à des patrouilles nocturnes et autres rafles générales dans les coins et recoins de la commune de Sicap Mermoz-Sacré cœur. Les parkings, les jardins publics et autres aires de jeux ont été visités et revisités de fond en comble pour qu’aucune faille ne puisse être exploitée par des individus mal intentionnés. Toujours est-il que la sécurité constaté à Dieuppeul, Sacré-Cœur, Mermoz, Castors, Derklé etc. était à la fois visible et rassurante au point que les riverains ont décerné un satisfecit aux éléments du commissariat de Dieuppeul ayant à leur tête l’intraitable commissaire Dianko Mballo.
MACKY SALL À PARIS PRÉSIDENT, MERCI POUR LA PAIX !
Cette fois-ci ou pour une fois, « Le Témoin » quotidien a applaudi des deux mains jusqu’à valider le voyage officiel du président Macky Sall à Paris. Un voyage utile puisque notre cher président de la République est allé plaider la paix en Afrique et dans le monde. D’ailleurs, les milliers de Casques bleus sénégalais déployés chaque année sur les fronts du monde prouvent à quel point le Président Sall aime la paix. Prenant part à ce Forum de Paris pour la paix jusqu'à demain samedi, le président Macky Sall va aussi intervenir lors d'un atelier sur le financement de la dette. Un Forum inauguré par le président français Emmanuel Macro et la vice-présidente américaine Kamala Harris. D’autres dirigeants africains comme Alassane Ouattara, Roch Marc Christian Kaboré, Mahamat Idriss Déby, Mohammed el-Menfi, Denis Sassou-Nguesso et Abdel Fattah Al-Sissi sont aussi présents à Paris. Sans doute, ils feront des mains et des pieds pour rencontrer en tête à tête le président français Emmanuel Macron. Qui avait refusé de le inviter au « sommet » Afrique-France, leur préférant des jeunes gens et jeunes filles du continent triés sur le volet !
REFUS DE COMPARUTION ME MALICK SALL CONSEILLE BARTHÉLÉMY DIAS
Hier, lors de la remise de chèque du ministre de la justice Me Malick Sall au bâtonnier de l’ordre des avocats, l’actuel maire Barthélémy Dias a reçu des conseils et pas des moindres « “Ce qu’il a dit n’est qu’une parole. Ce n’est rien ! C’est juste déclaration politique. A la date retenue par le Tribunal, M. Dias est un citoyen comme tout le monde. La justice fera ce qu’elle doit faire“, a déclaré Me Malick Sall. Avant d’ajouter : « Dans n’importe quel procès, dès l’instant qu’une partie a été convoquée régulièrement et que la partie ne comparaît pas, le tribunal a la possibilité de statuer en l’absence de cette personne-là et de rendre sa décision», a expliqué le Garde des Sceaux Me Malick Sall.