L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI

KEEMTAAN GI - PARESSE PRESIDENTIELLE
Il faut que l’on se calme ! Pas la peine de se perdre en palabres ou en conjectures inutiles sur la question de la préférence — pour ne pas dire complexe — du Chef pour les médias français. Ça, c’est une tradition bien africaine. Lorsqu’un chef qui aura véritablement des c… sera à la tête d’un de nos Etats, on espère que cette triste tradition prendra fin. Pour le moment, il faut faire avec et attendre cet homme providentiel. On risque d’attendre longtemps ! Ce même si Kagamé, lui au moins, ose de temps en temps faire un doigt d’honneur à ces vilains Toubab. Lui, il est « garçon » comme disent nos parents ivoiriens. Pour les autres, il faudra attendre qu’ils s’affranchissent de la tutelle de l’Occident à l’instar de certains de nos médias qui ont également cette fichue propension à aller tendre leur micro à certains ambassadeurs occidentaux pour les inviter à se prononcer sur nos questions domestiques. Ce qui perturbe Kàccoor Bi souvent si blasé quand le Chef se prononce, c’est son subit dédain pour nos misères. On l’a élu pour qu’il s’occupe de notre quotidien si malmené par son pouvoir mais, lui, il se trouve d’autres occupations. Il veut prendre en charge le destin du continent. Quelle prétention ! Qu’est-ce qu’il pourrait bien faire pour l’Afrique qu’il n’a pas réussi pour son pays ? Surtout en l’espace d’une année seulement… Quand des opposants seront malmenés dans quelques-uns de nos Etats que pourrait-il dire à ses collègues ? Son temps sera certainement occupé à des voyages somptuaires et inutiles alors qu’il y a tellement d’urgences chez nous ! Un Chef sensé aurait décliné ce poste pour s’occuper sérieusement de son pays plutôt que de déléguer le soin de le gérer à un Premier ministre qui sera sans étoffe. Au sein de l’armée mexicaine, on ne voit pas la personne qui pourrait faire preuve de virilité pour s’opposer par exemple au toutpuissant Farba Ngom, présenté comme le vice-président de ce charmant pays. Dans sa communication, le Chef a cette fâcheuse habitude de sortir des énormités sans s’en rendre compte. « Je ne peux pas en même temps m'occuper du Sénégal au quotidien » ! Quelle insulte faite à ses compatriotes qui l’ont pourtant élu pour que, justement, il s’occupe de leurs problèmes jour et nuit ! Et merci de leur déléguer un Premier ministre, un « collaborateur » donc, pour les servir…
KACCOOR BI
INTERDICTION Y EN A MARRE DÉFIE L’AUTORITÉ PRÉFECTORALE
L’arrêté du préfet de Dakar est tombé ! Ce vendredi 10 décembre 2021, toute marche projetée ou déclarée sur l’itinéraire Rond-point Université, Avenue Cheikh Anta Diop, Blaise Diagne, Sandaga et autres artères de la capitale par le mouvement dit « Mouvement Y’en a marre » est strictement interdite. Pour l’autorité préfectorale, les risques de troubles à l’ordre public et l’entrave à la libre circulation des personnes et des biens motivent l’interdiction. Un air de déjà entendu… Après avoir reçu notification de cette interdiction, le mouvement « Y en a marre » a dénoncé de graves reculs démocratiques en cours au Sénégal depuis 2012. Soutenu et renforcé par des réseaux de contestation tels que « Yoon a Ngi Jeng » et « Frapp », le mouvement « Y'en a marre » a décidé, en dépit de l’interdiction, maintenir sa marche tout en appelant à la résistance. Ça Risque donc de chauffer aujourd’hui dans les rangs de la capitale…
RETOUR DU POSTE DE PM
C’est aujourd’hui à 10 heures que l’Assemblée nationale va examiner le projet de loi n° 38/221 portant révision de la Constitution dans le sens de restaurer le poste de Premier ministre. Un poste supprimé en avril 2019, après l’élection présidentielle de cette année-là, par le président de la République pour des impératifs de « Fast-Track ». Macky Sall estimait en effet que l’échelon intermédiaire que constituait la « station » de Premier ministre ralentissait le travail du Gouvernement alors que lui, au contraire, il voulait l’accélérer pour réaliser notamment ses grands travaux. C’est fin novembre dernier, en Conseil des ministres, que le chef de l’Etat avait annoncé son intention de restaurer le poste de Pm pour, entre autres, garder la maison Sénégal au moment où il va résoudre les problèmes du continent en sa qualité de président en exercice de l’Union Africaine. Selon lui, le titulaire du poste sera connu après les élections locales du 23 janvier prochain. C’est le ministre de la Justice, Me Malick Sall, qui défendra le projet de loi ce matin devant les députés. Avec la majorité mécanique de BBY, nul doute que le texte passera comme lettre à la poste !
ELECTION MISS MONDE 2021 PENDA SY EST BIEN ARRIVÉE À PORTO RICO
Miss Sénégal, Mlle Penda Sy est bien arrivée à Porto Rico. Elle va représenter notre pays à la Coupe du monde de beauté ou Miss Monde 2021. Ce sera le 16 décembre prochain à San Juan (Porto Rico). Malgré le tollé du soi-disant viol suivi de grossesse de Fatima Dionne, Miss Sénégal 2020, la présidente du comité d’organisation du concours Miss-Sénégal, Mme Amina Badiane, s’est débrouillée et battue comme une lionne, contre vents et marées, plaintes et désapprobations, obstacles et crocs-en-jambe pour que le Sénégal participe à la 70e édition de Miss Monde. « Le Témoin » quotidien a appris que notre ambassadrice de la beauté a voyagé dans des conditions « informelles » (Taaba-taaba). Car le ministère du Tourisme, qui aurait dû l’accompagner, s’est éclipsé à cause de l’affaire Fatima Dionne. De même que nombreux sponsors. Joint par « Le Témoin », un honorable membre de la cellule de communication du comité Miss-Sénégal invite tous les Sénégalais à soutenir et à prier pour que Mlle Penda Sy soit couronnée à l’échelle mondiale. Rappelons-le, ce concours international de beauté international revient après deux ans d'absence due à la pandémie. En 2019, c'est Miss Jamaïque, Toni-Ann Singh, 23 ans et diplômée en psychologie, qui avait emporté la couronne à Londres. Souhaitons que cette année, ce soit Penda Sy, Miss Tamba et Miss Sénégal !
AFFAIRE BOFFA BAYOTTE MALICK SALL VEUT L’ARRÊT DE LA GRÈVE DE LA FAIM DES DÉTENUS
Le ministre de la Justice souhaite que les détenus dans l’affaire Boffa Bayotte arrêtent leur grève de la faim. Me Malick Sall, qui présidait hier l’inauguration du Centre pénitentiaire de formation industrielle (CPFI), s’est dit gêné par la deuxième grève de la faim des détenus de l’affaire Boffa Bayotte entamée au niveau de la maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor. C’est ainsi qu’en marge de cette cérémonie, Me Malick Sall a demandé à René Capin Bassène, Ampoye Bodian et compagnie, qui réclament un jugement, d'être patients car la justice a son rythme de fonctionnement. "Je leur dis tout simplement que la justice fonctionne à son rythme. Elle est rendue par des hommes comme eux qui comprennent la douleur d'être en prison. Le nécessaire est en train d'être fait pour que les gens soient jugés le plus rapidement possible. Je leur demande de savoir raison garder. Et surtout de garder leur santé parce qu'ils ont besoin de leur santé et leur famille en a besoin. De toute façon, ils seront jugés très prochainement", a promis le Garde des sceaux.
REBEUSS, UNE PRISON QUI N’EST PLUS ADAPTÉE
Va-t-on assister à la disparition de la célèbre prison de Rebeuss ? Si le ministre de la Justice ne s’est pas prononcé ouvertement sur une telle éventualité, il a carrément montré que Rebeuss ne doit plus exister. "Nous avons parfois certaines prisons comme Rebeuss qui ne sont plus adaptées. C'est de centres de dernière génération que nous avons besoin. Nous voulons que ce qui se passe à Rebeuss s'arrête" a dit le Garde des Sceaux à Mbao où il inaugurait le Centre pénitentiaire de formation industrielle (CPFI) situé dans à la Zone industrielle. Certainement, en parlant de Rebeuss, le ministre pensait aussi à la « mutinerie » qui s’est déroulée la semaine dernière au niveau de la maison d’arrêt et de correction de Liberté 6. "Des prisons dans certaines régions qui sont en zinc avec des températures de 40°. Je vous demande de vous mettre à la place de ces prisonniers. Les nerfs sont à fleur de peau. Il y a une certaine surpopulation" s’offusque Me Malick Sall. Il poursuit qu' "avec ce que nous venons d'inaugurer, avec le bracelet électronique, avec d'autres systèmes d'aménagement, nous aurons bientôt des prisons où il fera mieux vivre. Nous allons construire 9 centres pénitentiaires à travers tout le pays", promet le Garde des sceaux. Le Centre pénitentiaire de formation industrielle de Mbao va permettre aux détenus d'avoir une insertion sociale. Réinsertion des détenus : les annonces de Me Malick Sall Un plan de réinsertion des détenus dans la société a été décliné hier à Mbao par le ministre de la Justice. Ce qui semble être une priorité a été élaborée par l’administration pénitentiaire avec le soutien de l’Etat et de ses partenaires. "Il faut noter que les démarches sont entreprises avec des institutions financières pour l'accompagnement de micro projets au profit des détenus après leur élargissement. Les aspects juridiques seront étudiés par l'administration pénitentiaire en rapport avec le juge de l'application des peines afin d'autoriser l'ouverture d'un compte bancaire pour domicilier une partie des revenus auprès de ces institutions", a indiqué le Garde des sceaux. S'adressant aux détenus employés dans le centre, le ministre assure qu'ils vont garder leurs emplois. "Ces initiatives cadrent avec l'esprit de la Constitution qui garantit le droit du travail à tous les citoyens parce que le centre emploie des détenus qui purgent une peine. Je tiens à vous rassurer que les dispositions adéquates sont déjà prises pour un suivi post-carcéral pour tous les détenus employés dans ce centre. Ils continueront à garder leur travail à l'expiration de leur peine grâce à l'installation sur l'ensemble du territoire national de boutiques témoins qui leur seront confiées" a expliqué Me Malick Sall.