Alerte sur l’ensablement de la lagune
EXTENSION DE L’HOTEL BAOBAB ET GESTION DE L’ENVIRONNEMENT A LA SOMONE
La gestion de l’environnement et les inquiétudes soulevées sur les travaux d’extension de l’Hôtel Baobab vers la lagune continuent de défrayer la chronique à Somone, après avoir conduit à une manifestation et à l’interpellation de certains jeunes de la localité.
Face à cette situation, le maire de la commune Boucar Sadji est monté au créneau pour donner sa position qui se veut une position d’équilibre : «Protéger l’environnement tout en exploitant les atouts touristiques de la zone pour un développement économique et social». C’est pourquoi, il s’est voulu on ne peut plus clair : «Je suis pour la protection de l’environnement et tout ce qui peut contribuer à sa préservation. D’autant que je suis pour le développement économique et social de la commune à condition que les retombées aillent aux populations et leur permettent de vivre plus décemment».
Boucar Sadji déclare que «tout le monde a la claire conscience de l’importance de ce site, grâce à son écosystème entre océan et lagune et qui après le Djoudj est l’un des plus importantes niches ornithologiques du Sénégal. C’est un atout touristique qui doit aussi bien profiter aux promoteurs hôteliers qu’à la population ».
«Il ne faut pas qu’on se trompe de cible. Le véritable défi …»
Le maire reste convaincu que «tout les acteurs peuvent y trouver leur compte. L’essentiel, souligne-t-il, «est que cela se fasse dans la durabilité. Et la condition de cette durabilité, faitil comprendre, «est de parvenir à préserver cet écosystème tout en l’exploitant à des fins touristiques, au grand bonheur des populations.Et cela est bien possible.
Cet important investissement profite à la beauté de cet écosystème, mais permet aussi à l’activité économique de la Commune de se développer avec les nombreux emplois générés». Il en veut pour preuve, l’Hôtel Baobab qui emploie plus de 200 personnes avec 80% qui reviennent aux populations de Somone. Et ce n’est pas tout, puisque renseigne-t-il : «Nous avons encouragé le Baobab à monter un centre d’épuration et de traitement des eaux usées de plus de 300 millions, unique en son genre dans la Petite Côte».
Mieux, un audit environnemental est en cours. Ce qui fait dire au maire que la véritable menace pour ’écologie au niveau de la Réserve naturelle d'intérêt communautaire de la Somone (Rnics), c’est bienl’ensablement de la lagune qui est là depuis plusieurs années et qui risque de compromettre la survie de la mangrove. «Il ne faut pas qu’on se trompe de cible.
Le véritable défi,c’est de parvenir à désensabler la lagune pour la préservation de ce site qui nécessite des moyens financiers importants que seul un Partenariat public privé me semble être la solution », conclut-il.