BAMBA FALL N’EXCLUT PAS UN SECOND 23 JUIN
LIBERATION DE KHALIFA SALL

Les khalifistes ont tenu samedi dernier un grand rassemblement sur le boulevard du général de gaulle pour réclamer la libération du maire de dakar et le respect de la démocratie et de l’état de droit. a cette occasion, le maire de la médina et non moins tête de file des souteneurs de khalifa sall a déclaré qu’un second «23 juin» n’était pas exclu pour le respect des droits de l’édile de la capitale
Arborant des foulards rouges, vêtus de tee-shirts à l’effigie du maire de Dakar, en prison dans l’affaire «de détournement de la caisse d’avance de la ville de Dakar», les Khalifistes ont assiégé samedi dernier le rondpoint du boulevard Général De Gaulle. Sous une forte escorte policière, ils ont manifesté toute leur colère contre le régime. Ils disent se mobiliser pour préparer leur riposte face à une «violation des textes» de la part de la Commission ad hoc de l’Assemblée nationale qui compte se réunir prochainement pour étudier la levée de l’immunité parlementaire du député-maire Khalifa Sall. Une initiative qui dégoûte le maire de la Médina Bamba Fall pour qui Khalifa Sall, en détention, n’a pas siégé à l’hémicycle depuis l’installation de la 13e législature. «Comment peut-on lever l’immunité parlementaire de quelqu’un qui est déjà en prison. Tout ceci prouve que le maire de Dakar est victime d’une séquestration juridique», peste-t-il. Bamba Fall qui a clos les discours, lors du rassemblement des mouvements de soutien du maire de Dakar, n’a pas manqué d’avertir le régime quant à la tenue d’un second 23 juin. «C’est nous qui étions mobilisés à l’époque avec Y en a marre et la société civile. Et le jour où l’Assemblée nationale se réunira pour lever l’immunité parlementaire de Khalifa Sall, il y aura pire que le 23 juin. Macky Sall encore moins Moustapha Niasse ne pourront pas nous interdire de combattre cette forfaiture. Il s’agit de défendre notre République et nos lois», explique-t-il avant d’interpeller les membres de la Commission des lois notamment le président Seydou Diouf et la Commission ad hoc en indiquant que si toutefois ils pensent qu’ils peuvent librement violer les lois du pays, ils feront face à des Républicains, des combattants et des héritiers de Senghor. Le moment venu, indique l’édile de la Médina, ils descendront sur le terrain en découdre avec eux. «On n’a peur de rien», prévient-il avant de déplorer le fait que l’Assemblée nationale soit devenue une chambre de promotion de la violation des lois, une sorte de fan club du pouvoir.
BARTH DEVERSE SA BILE SUR LES MAGISTRATS
Auparavant, Barthélémy Dias a indiqué que ce qui se passe est le reflet de la volonté du Président Macky Sall à choisir ses candidats à la prochaine présidentielle après avoir choisi ses électeurs lors des dernières législatives. A la suite de cela, il a déversé toute sa colère sur la justice. «Les magistrats ont accepté de s’impliquer dans ce foutage de gueule caractérisé. Ils prennent le risque d’installer ce pays dans un chaos. Il ne faut pas qu’on se voile la face. Un magistrat n’est pas plus important qu’un policier ou un enseignant ou un médecin. A chaque fois que l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) se prononce en grande partie, c’est sur des questions subjectives et personnelles et d’avancement de carrière. C’est toujours des terrains, des indemnités… Y en a marre. De grâce, que l’Ums se prononce sur ce qui est en train de se passer au vu et au su de tout le monde. Dans le cas contraire, on va dire qu’ils sont complices de cette mascarade». Dans le même registre, le tonitruant avocat Me El Hadji Diouf se demande avec quelle langue les acteurs de la justice sénégalaise ont appris le droit ; soutenant dans la foulée que les textes sont clairs et que même les étudiants de première année en droit peuvent les interpréter.
«Un député ne peut être poursuivi, arrêté ni jugé ni condamné. La loi ne dit aucunement des faits antérieurs à l’arrestation du député. Ils sont en train de violer la Constitution et la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale», a soutenu le leader du PTP. Il estime que Khalifa Sall est victime d’injustice et que le régime est en train d’utiliser injustement la force d’Etat contre lui. Il n’a pas manqué d’égratigner l’Assemblée nationale qui, selon lui, est constituée de traîtres. «Les députés ne doivent pas accepter que leur collègue soit malmené et les textes régissant l’Institution violés», a souligné le virevoltant avocat. Thierno Bocoum qui a également participé au rassemblement a soutenu que c’est un combat de principe et que les Sénégalais devraient s’organiser pour la libération de l’édile de la capitale. «Khalifa Sall est un otage politique. Son arrestation est une preuve parfaite du danger qui guette le Sénégal avec le régime de Macky Sall », a indiqué l’ancien rewmiste. Il faut noter que d’autres leaders comme Moussa Tine, Hélène Tine, Idrissa Diallo, Aminata Diallo, etc., étaient présents à la rencontre.