DIEGANE SENE RETRACE L’HISTOIRE DE LA PRESSE SENEGALAISE
PUBLICATION D’UN NOUVEAU LIVRE
Dans un ouvrage intitulé «l’histoire de la presse sénégalaise», l’enseignant Diégane SENE retrace en 3 épisodes le film de la presse sénégalaise. ce livre a été enfanté à la suite d’une réflexion approfondie sur «la presse sénégalaise des origines à la seconde guerre mondiale». A cet effet, les différentes publications institutionnelles de notre pays ont été mises en exergue.
Diégane Sène a publié, samedi dernier, son livre intitulé «L’Histoire de la presse sénégalaise ». Cet ouvrage a été écrit pour permettre aux étudiants et aux chercheurs d’avoir un aperçu sur l’histoire générale de la presse. «C’est un sacerdoce pour nous les universitaires que d’écrire. C’est dans ce cadre que j’ai fait ce travail qui est tiré d’une thèse d’Etat que j’ai soutenu à l’université, il y a plusieurs années. Nous pensons que c’est un travail qu’il fallait faire d’autant qu’il manquait un peu dans l’historiographie sénégalaise. C’est vrai que des monographies sur la presse existaient depuis les années soixante. Mais, il fallait écrire l’histoire générale de la presse. Sur la base de nos enseignements, je me suis rendu compte de la nécessité qu’en ont les étudiants. Donc, il fallait créer ce livre pour eux et tous les chercheurs qui s’intéressent aux questions de l’histoire du Sénégal», explique le nouveau secrétaire général de l’Urd. Dans ce livre, l’auteur retrace 3 épisodes de la presse sénégalaise. «Le livre est divisé en trois parties. Dans la première partie, sont retracés les débuts de la presse sénégalaise vers 1856. Cette période va de 1856 jusqu’à 1912 c’est la période de naissance qui a pris beaucoup de temps.
Par définition, la presse c’est est un ensemble de journaux, ensuite les manifestations des débuts de professionnalisation des hommes de presse qui jusque-là dominaient le paysage politique entre autres qui font la presse. Dès cette période, la presse peut être considérée comme quelque chose qui a une réalité vivante», souligne-t-il. Ensuite vient la 2ème période qui va de la 1ère guerre mondiale à 1939. Cette période est intéressante puisque c’est à ce moment que se sont affirmés tous les thèmes qu’on connait aujourd’hui dans la presse, à l’exception de la presse sportive. Cette dernière est née après la seconde guerre mondiale. C’est une période où l’organisation des journaux est considérée d’une certaine manière. Il y a eu des balbutiements. Mais jusque-là, il n’y a pas eu de société éditrice. Tout ce qu’il y avait, c’était des journaux, des créateurs de journaux. Les sociétés éditrices, c’est dans les années trente, mais en même temps c’est une période qui n’est pas la plus intéressante en terme de populations des journaux», explique Diégane Sène qui indique que « la dernière partie de l’ouvrage retrace 5 ans, c’est à dire la période de la guerre 1940- 1945. Une période qui a permis de lever quelques équivoques, quelques idéologies selon lesquelles la presse n’existait pas pendant la guerre. C’est tout à fait le contraire puisqu’une dizaine de journaux sont nées durant cette période».
Le Pr Iba Der Thiam salue «un travail d’une très grande qualité », car «sur le plan scientifique,il a abordé la thématique sur laquelle s’étaient intéressées avant lui d’autres personnes. Mais son travail est allé bien au-delà de ce que ses devanciers ré-établissent. Et cela, de par son exhaustivité, par sa connaissance du Sénégal, par les investigations auxquelles il s’est livré, le travail de recherche soutenu auquel il a eu à procéder. Il a corrigé beaucoup d’erreurs qui jusque-là avaient été plus ou moins répandues. Et il a montré comment la presse a joué un rôle important dans la démocratie du Sénégal. Les acteurs et les moyens de cette presse. Il a montré que les Sénégalais n’ont jamais baissé les bras. Et la presse a fait partie de ce qui a été le plus combattu pour que notre pays reste un pays de liberté et de démocratie», explique-t-il.