MARCHE AUX POISSONS DE TAMBACOUNDA
L'inauguration de l'infrastructure est prévu pour le mois d'août 2018

Un marché au poisson d’un coût de près de 200 millions de FCfa constitué d’un hangar comprenant un hall de vente, d’une chambre isotherme, d’un laboratoire d’analyse sensorielle et de contrôle sanitaire, d’une salle de traitement et de conditionnement des produits, d’un bloc administratif, d’une salle polyvalente, d’une infirmerie, verra le jour avant le mois d’août.
Oumar Guèye, le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime qui avait à ses côtés son collègue des Affaires étrangères Me Sidiki Kaba, a procédé, samedi dernier, à Tambacounda, à la pose de la première pierre du marché au poisson de ladite ville. Il a souligné que la pêche est inscrite parmi les moteurs de croissance sectorielle de l’Axe I du Pse et cela lui assigne un rôle central dans le renforcement de la sécurité alimentaire ainsi que la création de richesses et d’emplois. Tambacounda, région carrefour, avec des potentialités hydrographiques importantes, polarise d’intenses activités de commercialisation des produits halieutiques estimés à 4 348,37 tonnes pour une valeur de 2 265 648 247 de FCfa. Pour le ministre de la Pêche, cette infrastructure va offrir aux acteurs de la pêche de la région et des régions limitrophes un cadre adéquat pour la commercialisation des importantes quantités de produits halieutiques produits dans la région ou qui y transitent. « Cette infrastructure va offrir aux acteurs de la pêche de la région et des régions limitrophes, un cadre adéquat pour la commercialisation des importantes quantités de produits halieutiques produits dans la région ou qui y transitent », a déclaré Oumar Guèye.
Le marché au poisson devant être construit dans un délai de huit mois pour un coût de près de 200 millions de FCfa, en compagnie de son collègue des Affaires étrangères Me Sidiki Kaba, du député-maire Mame Balla Lô, du président du Conseil départemental, Sina Cissokho et du gouverneur El hadji Bouya Amar. Ils ont posé symboliquement cette brique non loin du service de l’élevage sis au quartier Liberté. Marquée par une forte mobilisation, la rencontre a enregistré la présence de maires d’autres communes de la région, de pêcheurs et de mareyeurs. Les autorités religieuses, les associations de jeunes et de femmes, entre autres, étaient aussi représentées.
L’infrastructure est constituée d’un hangar comprenant un hall de vente, une chambre isotherme, un laboratoire d’analyse sensorielle et de contrôle sanitaire, une salle de traitement et de conditionnement des produits. S’y ajoute un bloc administratif avec deux bureaux, une salle polyvalente pour les réunions et formations, une infirmerie, un bloc vestiaires-sanitaires et un logement pour gardien. La région compte 48 sites ou villages de pêcheurs, plus de 1.216 pêcheurs, 266 mareyeurs et près de 377 femmes qui travaillent dans la filière artisanale des produits transformés et du micro-mareyage. Avec un parc piroguier de 425 unités de pêche opérationnelles, la région a enregistré, en 2016, une production de 1 179 tonnes pour une valeur commerciale estimée à 941.651.537 FCfa. Les interventions de l’Etat dans le sous-secteur de la pêche sont nombreuses dans la région, selon M. Guèye.
Réponse à une veille doléance Il a cité la dotation de vingt pirogues métalliques motorisées aux acteurs de la zone de Gouloumbou pour améliorer leurs conditions de travail et renforcer la sécurité de la pêche. Il y a le raccordement du complexe frigorifique de Tambacounda aux réseaux de la Sénégalaise des eaux et de la Senelec en vue de sa mise en service effectif qui va accompagner le marché au poisson.
Il y a également la mise à disposition de 420 gilets de sauvetage dont 120 sous forme de don aux acteurs de la zone de Gouloumbou. En plus de l’allocation d’un quota de 34 moteurs dans le cadre du programme de subvention des moteurs de la pêche artisanale.
La pose de la première pierre du marché au poisson de Tambacounda, le cinquième construit sur l’étendue du territoire national au niveau des agglomérations stratégiques comme Touba, Dakar, Kaolack, selon Me Sidiki Kaba, le ministre des Affaires étrangères, constitue une réponse à une vieille doléance de la population, tout en matérialisant la mise en œuvre des instructions du chef de l’Etat. M. Kaba a rendu un vibrant hommage aux mareyeurs et pécheurs de ce pays en leur demandant vivement d’accompagner les efforts de développement du gouvernement depuis l’arrivée aux commandes du président Macky Sall. Les mareyeurs comme Ndèye Diop et Mbaye Babacar Diop ont demandé plus de financements.