NIASSE ET AYMEROU NGINGUE CHARGENT L’OPPOSITION

Le président de l’Assemblée Nationale, Moustapha Niasse, et le président du groupe parlementaire de la majorité Bennoo Bokk Yaakaar, Aymérou Ngingue, ont tous deux déploré les raisons évoquées par l’opposition pour justifier son absence de l’hémicycle hier, jeudi 29 mars. La répartition du temps de parole s’est faite sur la base du code de conduite de l’Assemblée Nationale, selon eux.

Le président de l’Assemblée Nationale, Moustapha Niasse, a tenu à apporter sa réplique aux députés de l’opposition qui ont décidé de boycotter le passage du Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne à l’hémicycle hier, jeudi 29 mars, pour protester contre le temps de parole qui leur est alloué. Pour Moustapha Niasse, la répartition s’est faite dans les règles de l’art et l’a été conformément au code de conduite de l’Assemblée Nationale. « Lorsqu’on enlève la part du temps destinée au gouvernement pour les réponses aux quatorze questions posées, la différence est divisée par le nombre de députés, cela donne un quotient. Et c’est ce quotient qui est multiplié par le nombre de députés de chaque groupe. C’est cette répartition qui donne à chaque groupe un total de parole », a-t-il dit. « C’est ce règlement qui est appliqué et qui le sera tant que le code de conduite n’est pas changé par les députés qui en manifesteront le désir », affirmera sans ambages le président de l’Assemblée Nationale. Mieux, pour Moustapha Niasse, si la demande de la majorité d’établir une répartition proportionnelle avait été suivie, l’opposition n’aurait que deux orateurs.

Pour le président du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar, Aymérou Ngingue, l’opposition a fait le choix de boycotter le débat. « L’exercice a démontré qu’il y a eu un cadre démocratique pour la prise en charge des préoccupations des Sénégalais. Tout le débat devait durer 120 min. Tous les dé- putés, y compris ceux de la majorité et de l’opposition, disposaient de 42 min pour intervenir. Nous, majorité de Bennoo Bokk Yaakaar, qui sommes constitués de 120 députés, nous ne disposions que de 30 min. Eux de l’opposition et non-inscrits ont 12 min. Et ils sont 38 députés. Il n’y a plus normal qu’une représentation en tenant compte de la représentativité des uns et des autres », pense-t-il. L’opposition n’a pas voulu être pré- sente parce que tout simplement, juge-t-il, elle déroule un agenda politique. « Il faut qu’elle sache faire la dichotomie entre la responsabilité politique et celle parlementaire. Les opposants ne doivent pas faire subir le dictat de leurs partis à l’Assemblée Nationale », a-t-il soutenu.