LES 39 PRÉVENUS FIXÉS SUR LEUR SORT LE 12 JUILLET PROCHAIN
Fraude au BAC - Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, fraude aux examens et concours, obtention frauduleuse d’avantages matériels indus, blanchiment de capitaux et complicité desdits délits

Attraits à la barre du Tribunal correctionnel de Dakar, en audience spéciale hier, jeudi 21 juin, les 39 prévenus jugés seront fixés sur leur sort le 12 juillet prochain, date fixée pour le délibéré.
Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, fraude aux examens et concours, obtention frauduleuse d’avantages matériels indus, blanchiment de capitaux et complicité desdits délits. Le représentant du ministère public a requis fortunes diverses pour le proviseur du lycée de Kahone et compagnie.
Le proviseur Mamadou Djibril Dia risque 5 ans fermes et une amende de 5 millions de F Cfa. Mamadou Djibril Dia, Papa Omar Mboup et Saliou Sarr, respectivement professeurs de français et d’anglais au lycée de Kaolack, encourent, chacun, 3 ans de prison, une amende de 2 millions et une interdiction d’enseigner pour une durée de 10 ans. En plus de ces sanctions, les professeurs d’Anglais et de français au lycée de Kahone, Saliou Sarr et Pape Omar Mboup encourent, chacun, une peine de 3 ans ferme et une amende de 2 millions F Cfa. Ils sont accusés de complicité de fraudes au Bac et association de malfaiteurs. Le professeur de français aux Cours privés Machallah risque quant, à lui, une peine de 2 ans ferme et une amende de 2 millions de FCfa pour fraudes aux examens et concours, blanchiment de capitaux et escroquerie.
Lors de son réquisitoire, le parquetier a requis une peine de 6 mois de prison ferme et une amende de 200.000 F Cfa pour escroquerie contre l’élève Djibril Kébé. Les autres prévenus, notamment les élèves Fatou Bakhoum, Mame Diarra Niang, Diatta Diakhaté et Ndew Badiane risquent, chacune, 2 ans de prison ferme et une amende de 1 million de FCfa. Ils sont accusés d’association de malfaiteurs, fraudes aux examens et concours et escroquerie. Leurs camarades et proches qui les ont aidés à obtenir les épreuves encourent 2 ans assortis du sursis pour complicité. Dame Lô et Abdel Guiro risquent 1 an ferme et une amende de 1 million de FCfa. Dans leurs plaidoiries, les avocats de la défense ont plaidé la relaxe soutenant que les prévenus sont poursuivis sur la base d’une loi française - loi du 23 décembre 1901 - qui n’est pas applicable aux citoyens sénégalais. «C’est une loi discriminatoire qui, à l’époque, était applicable aux citoyens des quatre communes à savoir Dakar, Saint-Louis, Gorée et Rufisque. Dans ce dossier, si on écarte cette loi française, il n’y aura plus d’infraction», soutient Me Bamba Cissé .