QUATRE POLICIERS MIS AUX ARRETS
MEURTRE PRESUME DE IBRAHIMA SAMB
Les choses s’accélèrent avec l’arrestation des éléments de la brigade de recherches de Mbacké et leur acheminement sur Dakar. S’ils sont reconnus coupables, ils pourraient être radiés du corps des forces de police.
La mort du jeune apprenti-chauffeur continue d’alimenter la chronique à Mbacké. Hier mardi, tôt dans la matinée, la hiérarchie de la Police nationale a déployé la brigade Prévôtale dans la commune. Les 6 agents de cette brigade conduite par le lieutenant Damien Badiane ont acheminé à Dakar les éléments de la brigade de recherches mis en cause dans cette affaire. Il s’agit des nommés Waly Almamy Touré, Thiendella Ndiaye, Mame Kor Ndong et Ousmane Ndao. Ces agents de police, renseigne une source digne de foi, ont été conduits à la Division des investigations criminelles (Dic) pour être entendus. Pour rappel, le regretté Ibrahima Samb est mort à la suite d’une présumée bavure policière. Apprenti-chauffeur de son état, il aurait été brutalisé par les forces policières qui l’ont jeté dans le coffre d’un véhicule particulier de marque Bmw appartenant à Almamy Touré, un policier qui a été identifié formellement par les témoins comme étant celui qui a fauché la victime.
Jeté dans le coffre le vendredi à 23 heures, ce n’est que le lendemain samedi vers 15 heures qu’il sera découvert par un laveur de voitures qui va informer le propriétaire du véhicule. Acheminé au centre hospitalier Matlaboul Fawzény de Touba, il y décède finalement le samedi à 3 heures du matin. La Rencontre africaine des droits de l’Homme (Raddho), après avoir «dénoncé le caractère violent de l’arrestation du défunt» dans un communiqué de presse, a condamné «ce qui s’est passé» et exige la lumière sur toute cette affaire et demande l’ouverture d’une enquête impartiale et indépendante pour situer les responsabilités.