GORGUI CISS FAIT UN MAUVAIS PROCÈS AU PS
La sortie de Gorgui Ciss dans Le Quotidien soutenant qu’il aurait suggéré une rotation des ministres socialistes n’a pas plu à Mamoudou Wane
La sortie de Gorgui Ciss dans Le Quotidien soutenant qu’il aurait suggéré une rotation des ministres socialistes n’a pas plu à Mamoudou Wane. Le secrétaire national adjoint à la Vie politique du Ps estime que le maire de Yène devait poser ce débat dans les instances du parti et non dans la presse.
Quelle lecture faites-vous de la suppression envisagée du poste de Premier ministre ?
De façon générale, pour la formation de ce gouvernement, nous avons noté la volonté du chef de l’Etat de supprimer le poste de Premier ministre et de diminuer le nombre de ministres. Il a souhaité avoir une prise directe sur les politiques publiques, réduire les délais de traitement des dossiers en promouvant le « fast track » et en étant au contact direct avec les niveaux administratifs chargés de la mise en œuvre de ses politiques.
Le président de la République a également souhaité constituer un gouvernement resserré et recentré sur les missions essentielles de l’Etat. A cet effet, je pense que la réduction de la taille du gouvernement est une bonne chose en ce sens qu’elle répond à un impératif de résultats et à un souci de cohérence pour atteindre rapidement les objectifs du Pse à l’horizon 2035.
Etes-vous satisfait du maintien des 2 ministres Ps ?
Bien sûr que je suis satisfait du maintien des 2 ministres socialistes dans le gouvernement. Je remercie le chef de l’Etat d’avoir renouvelé sa confiance au Parti socialiste en reconduisant des ministres travailleurs, compétents, loyaux, dévoués, engagés à ses côtés pour atteindre tous ses objectifs. Comme vous le savez, le Peuple sénégalais a réélu un homme en la personne du Président Macky Sall.
Constitutionnellement, il est la seule personne habilitée, en vertu de ses pouvoirs régaliens, à mettre en place un gouvernement de combat rompu à la tâche. Un président de la République qui est à son ultime mandat à la tête de son pays a besoin de produire des résultats, d’avoir une équipe de ministres compétents et rôdés, capables de traduire en actes ses promesses, mais aussi qui ont fait leurs preuves dans le gouvernement précédent en s’acquittant correctement de leur mission.
C’est donc une marque de considération et de respect envers ses engagements pris, mais aussi envers le Parti socialiste, parti allié de la grande coalition Benno bokk yaakaar, plus particulièrement envers son secrétaire général Ousmane Tanor Dieng, un homme de principes, de fidélité, de loyauté et un homme d’Etat émérite.
Le Président ayant souhaité avoir un gouvernement resserré et recentré sur les missions essentielles de l’Etat, le Ps ne pouvait alors s’attendre à plus de ministres. Par ailleurs, nous ne sommes pas dans des positions de marchander. Les ministres Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam méritent des félicitations du parti pour le travail colossal qu’ils ont abattu au seul bénéfice du Peuple sénégalais et à la satisfaction du Président Macky Sall. Ce qui leur a valu d’ailleurs leur reconduction.
Pourtant, Gorgui Ciss, secrétaire national aux Relations internationales de votre parti, a déclaré dans Le Quotidien qu’il aurait souhaité qu’il y ait une rotation pour le quota du Ps…
D’abord, je respecte le point de vue du Professeur Gorgui Ciss que je ne partage pas. Une rotation, pour quoi faire ? C’est une question sensible et complexe que notre camarade Gorgui Ciss, Professeur émérite et porte-parole du parti à l’international, aurait bien pu éviter d’agiter sur la place publique
. Le Ps est un parti de principes, de dialogue, solidaire, ouvert et généreux. Mieux, juste après les élections et bien avant la formation du gouvernement, le parti a tenu un Bureau politique élargi et un Secrétariat exécutif national. Je pense que c’était le lieu indiqué pour ce débat. Ne pas le dire et attendre la formation du gouvernement pour soulever ces questions pourrait être interprété comme une défiance ou contestation des décisions du parti et notre secrétaire général.
Toute question peut être discutée, évaluée dans le cadre de nos instances et de nos structures. Pour suivre sa logique, on aurait pu demander légitimement à tous les camarades qui sont à la tête des structures du parti à la base et des collectivités territoriales de céder leur place à d’autres. Cette question ne doit pas être abordée de manière légère et simpliste.
Le Professeur sait très bien que c’est le président de la République, sur la base des objectifs qu’il vise, qui décide de l’opportunité de maintenir ou non des ministres. Un ministre qui a bien travaillé, félicité par le Président, reconduit par ce dernier, devrait être soutenu par le parti. Le Parti socialiste peut être fier de ses représentants dans le gouvernement.
C’est faire un mauvais procès au parti que de penser que c’est le secrétaire général qui nomme ou distribue les postes. A la limite, si on avait de nouveaux postes, je pourrais comprendre. Mais dans le cadre d’une continuité et d’une accélération des résultats avec des ministres rompus à la tâche, je ne suis pas en phase avec cette idée. Pour le ministère de l’Education, je rappelle que Serigne Mbaye Thiam y a abattu un travail extraordinaire avec plus de 20 réformes à la clé et une haute appréciation de son travail par les partenaires techniques et financiers qui ont mobilisé plus de 308 milliards pour le financement de pas moins de 5 projets majeurs laissés à son successeur.
Sa nomination au poste de vice-président au Conseil d’administration du Partenariat mondial pour l’éducation est une parfaire illustration de l’ampleur des résultats obtenus sous sa direction. Idem pour la présidente Aminata Mbengue Ndiaye qui a reçu des félicitations du chef de l’Etat pour ses résultats au département de l’Elevage.
Enfin, j’insiste là-dessus, ces questions doivent traitées dans le parti. Et puis, en l’absence de notre secrétaire général Ousmane Tanor Dieng, qui est hors du territoire, ce n’est pas très commode. Le Professeur Gorgui Ciss aurait bien pu attendre son retour pour aborder la question.