SUR LES RETRACES DU GLOBE-TROTTER KHADIM SARR
Chanteur de l’Afrobeat appelé World fusion en anglais ou bien un mélange de 2 cultures différentes, l’artiste-compositeur et lead vocal du groupe «Bak Lamp Fall», Khadim Sarr, (46 ans) a débuté sa carrière dans un orchestre, basé aux HLM Grand Médine
Chanteur de l’Afrobeat appelé World fusion en anglais ou bien un mélange de 2 cultures différentes, l’artiste-compositeur et lead vocal du groupe «Bak Lamp Fall», Khadim Sarr, (46 ans) a débuté sa carrière dans un orchestre, basé aux HLM Grand Médine, dénommé Groupe Téfesse, en 1989. De 1990 à 1991, deux frères membres du groupe, l’un guitariste, l’autre musicien, Oumar Ka et Ibou Ka, sont partis en Gambie y poursuivre leur carrière, avant de rallier la Belgique. N'empêche, Téfesse existait toujours et continuait son bonhomme de chemin. C’est ainsi que l’idée est venue aux membres du groupe restant, dont le pianiste Ameth Guèye de créer un autre groupe appelé Dadjé téne. Mais celui qui allait devenir le leader vocal du groupe «Bak Lamp Fall» a toujours cru en lui. Ainsi, il a rejoint un autre groupe en 1993, le Bombolong. «Il appartenait à des Casamançais qui composaient des chansons afrobeat. Comme ils organisaient souvent des soirées dans les hôtels de la place, ils m’ont accepté dans leur groupe. Parce qu’ils avaient besoin d’un mbalaxman pour apporter une nouvelle touche à leur musique», confie Khadim Sarr qui est ensuite retourné en Casamance pour poursuivre son aventure musicale, avant de rejoindre par la suite le groupe Diawoudji des HLM Paris, à Guédiawaye.
«Nous avons atterri en Angleterre en 2007 et j’y suis resté des années»
Pianiste, Khadim a été aussi recruté par Assane Ndiaye, suite au départ de deux autres musiciens du groupe, partis en Suisse. En même temps, il évoluait au sein de groupes comme Africa Bamba-ji et Tara. Et c’est en 2007 que son rêve est devenu une réalité. Le groupe Tara a, en effet, réalisé un album, grâce au batiste Seyni Diop, qui était de retour d’Angleterre où il a vécu pendant 5 ans. Le succès connu par l’album leur a alors offert des opportunités. «Cela nous a permis d’obtenir des contrats dans des pays comme les Etats-Unis, la Suisse et l’Angleterre. Nous avons atterri en Angleterre en 2007 et j’y suis resté pendant des années pour réaliser mon rêve dans la musique. Quand j'étais dans le groupe Tara, j’avais créé en même temps mon propre groupe ‘Bak Lamp Fall’», narre celui qui a sorti son premier album officiel en live intitulé «Fegne Sax’ avec son groupe en 2010. Entre temps, il a croisé, en 2012, un producteur du nom de Mickael Sadji avec qui il a pu sortir deux albums : «Mickael ak Khadim One». «Là, on vient de sortir un album en live intitulé ‘Xibaar’, il y a juste un mois. On est très connu en Angleterre. Ce qui fait que ça fait le plein à chaque fois qu’on organise une soirée ou un concert. Maintenant, on veut aussi que les Sénégalais nous connaissent, qu’ils aient un aperçu de nos activités musicales. Parce que ce groupe représente le Sénégal», explique cet artiste globe-trotter à l’itinéraire très particulier.
Participation au festival Glastonbury, en Angleterre
Khadim Sarr qui collabore également avec le groupe Yamaya de Brighton, en Angleterre. Il va ainsi participer pour la première fois au célèbre festival Glastonbury. «Dans ce groupe, je suis leur leader vocal. On a réalisé aussi un album. C’est cet album de Yamaya et celui de Tara qui m’ont permis de postuler au festival Glastonbury porté par une application internet. Il y avait 6905 orchestres en compétition et huit parmi eux ont été choisis pour le bouquet final, dont notre orchestre Yamaya», révèle-t-il. Khadim Sarr et son groupe vont ainsi jouer quatre concerts à Glastonbury, le 25 juin prochain, pour une première participation à ce prestigieux festival anglais. Et malgré sa présence dans le groupe Yamaya, «Bak Lamp Fall» fonctionne toujours.