LE GOUVERNEMENT MET EN PLACE UN PORTAIL DE SIGNALEMENT DES ENFANTS
Afin de mieux accentuer la protection des enfants sur internet, le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la protection des enfants, à travers la Cellule d’appui à la protection de l’enfance (CApE), a officiellement lancé un portail de signalement des images mettant en scène des abus sexuels commis sur des enfants (pédopornographie) partagées en ligne.
Le gouvernement du Sénégal veut mettre fin au phénomène de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne. Après l’adoption de la loi N°2008-11 contre la Cybercriminalité, le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants vient de lancer un portail de signalement pour la protection des enfants en ligne. Lancée hier par le ministre Ndèye Salimata Diop Dieng, cette plateforme est l’initiative de la Cellule d’appui à la Protection de l’Enfance (CAPE) en partenariat avec l’organisation britannique Internet Watch Fondation (IWF).
Selon le ministre, «la recrudescence des violences orientées vers les enfants ainsi que des dangers liés à leur utilisation excessive du numérique et d’internet préoccupe les autorités étatiques. Aujourd’hui, le taux de pénétration des sévices internet est estimé à 68,49% avec un parc de 10 449 579 abonnés internet (rapport Artp septembre 2018), plaçant ainsi la sécurité numérique au rang des priorités de l’action gouvernementale».
C’est pour faire face à ce risque d’un type nouveau que cette plateforme a été mise en place par l’Etat afin de permettre aux acteurs de la protection de l’enfance de s’impliquer dans la mise en œuvre du plan d’action national sur la protection des enfants en ligne. Ndèye Saly Diop Dieng estime que ce portail est une première dans notre pays.
«L’installation de ce portail au Sénégal va offrir à chacun d’entre nous la possibilité de participer à la protection de jeunes garçons et de jeunes filles, et au-delà, réduire les obstacles liés à leur plein épanouissement vers une vie citoyenne active et responsable. Il aura la capacité de supprimer des images et vidéos agressifs sur et pour les enfants. Le portail sera aussi un outil de signalement des images, montrant des scènes d’abus sexuels commis sur des enfants, (pédopornographie) partagées en ligne.
Le Sénégal s’engage dès lors à travailler de concert avec les autres Nations sœurs du continent pour barrer la route aux différentes formes de cybercriminalité émergentes», assure Mme Dieng. Le chef de Division du bien-être social de l’Union africaine, Dr Jane Marie Ongolo, se montre favorable au projet qui, selon elle, contribuera non seulement à faire produire des études, mais aussi à remobiliser les autorités politiques pour leur engagement et renforcer les capacités des acteurs gouvernementaux.
A ce sujet, elle a invité le Sénégal à intégrer l’alliance «Weprotect» qui est un mouvement international disposant de plusieurs ressources dédiées à la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants aux niveaux national et international, à l’image de l’Union africaine et d’autres pays du monde.