AUDIOKAAW MACKY, FAUT NOUS PARLER !
On le savait déjà, pas plus tard que le 03 décembre, que pour toi aussi le CFA était la monnaie la plus stable de la zone CEDEAO. Mais maintenant, on fait quoi ?

Une nouvelle monnaie nommée ECO et 1000 questions, et attend que Kaaw Macky nous explique le nouveau projet.
Mais par par-delà le débat idéologie, interrogeons le discours et la méthode d'enterrement de première classe notre désormais ancienne pauvre monnaie CFA.
La pièce montée Macron-Ado valait bien de payer un ticket au balcon pour apprécier le spectacle.
Abdoulaye Cissé, vous n'en avez pas loupé 1 minute !
En seront pour leur frais ceux qui croiront un seul mot de ce que les deux acteurs, qui se sont présentés à nous dans leur pièce montée du samedi soir, nous ont présenté comme un enterrement de première classe de notre monnaie, le CFA. En réalité un enterrement de vie garçon, de ce Grand gaillard nommé CFA. Le genre de cérémonial qu’on s’offre dans un dernier tour de piste comme pour se donner bonne conscience de changer de statut, tel le maton avec son bâton et qui promet qu’il ne matraque plus.
Foutaise bien sûr !
On peut parier qu’ils ne s’entendaient pas parler. Ni Macron, ni Ouattara !
Sérieux, on va finir par verser notre petite larme pour ce Macron qui apparemment tient vraiment à refaire son image auprès d’une jeunesse africaine, ce Macron qui veut démontrer par A + B qu’il ne nous veut que du bien. C’est finalement lui, le meilleur allié de tous les anti-français, que dis-je dans anti francs CFA. Comme dans la chanson, « les derniers sont les premiers » . . . au front bien sûr !
Avez-vous seulement écouté le président Français révéler à la face de l’Afrique et flanqué du président Ouattara à sa gauche. Je cite Emmanuel Macron : c’est aussi en entendant votre jeunesse que j’ai voulu engager cette réforme du francs CFA. J’ai entendu les critiques, je vois votre jeunesse qui nous reproche de continuer une relation qu’elle juge postcoloniale. Alors, rompons les amarres », fin de citation.
Sacré Macron, parce qu’après ça la pirouette tentée par le président Ouattara le visage défait par cette suprême humiliation, sa pirouette ne fait pas échos ici. C’était bien tenté quand même je cite Ouattara : « Cette décision historique a été prise en toute souveraineté ». Fin de citation.
Tu parles seulement pour ne rien dire, très cher ADO ! Car, elle est bien brusque cette souveraineté qui n’existait pas le 03 décembre dernier seulement à Dakar où vous avez laissé à ses revendications, cette jeunesse africaine aujourd’hui chantée par Macron jusque dans votre palais. La sentence de Dakar avait refroidi tout le monde en ce que vous nous aviez fait comprendre que les pays de l’union n’étaient pas prêts pour une monnaie commune.
Quelqu’un d’autre disait que le débat sur le franc n’est pas un jeu à somme nulle. C’est pour les mêmes raisons d’ailleurs qu’il ne faut pas penser que, parce que nous ne croyions pas Ouattara, qu’on est alors d’accord avec Macron !
Non, surtout pas, car il n’y a certainement aucune sincérité dans le propos du président Français pour son regard attendrissant à l’endroit de la jeunesse africaine alors que la jeunesse de son pays est en gilet jaune sans qu’il ne daigne l’entendre, le 2éme, le 3éme et le grand âge de son pays, tous ces gens sont en rouge depuis, rejoignant le front de la contestation pour préserver leur pouvoir d’achat se mettre vent debout contre la réforme des régimes de retraites en France sans que Macron ne verse sa larme pour son peuple. Alors, qu’on ne nous trompe pas !
Mais qu’importe les moyens finalement, cette réforme du franc CFA est déjà un pas vers la souveraineté monétaire et donc, bon à prendre.
Le reste est une question de confiance en ceux qui sont chargés de mettre en route la réforme. Et c’est ça le problème : les opinions publiques anti-CFA sont déjà très fâchées avec les dirigeants africains qui avec ce numéro de Macron n’ont pas arrangé leur cas, d’être tout juste des marionnettistes assistant au spectacle de la Baule.
Mais fallait-il attendre l’émergence de nouveaux types de dirigeants sur le continent pour engager la réforme : on aurait encore perdu beaucoup de temps.
La monnaie c’est important, mais ce qui nous concerne directement en tant que goorgoorlou, en pièces et billets de banque en circulation, ça ne représente guère plus que 5% des transactions. Tout le reste est en écriture et en transactions électroniques. C’est dire.
On désespère surtout de lire dans la résolution Macron-Ado pour les 8 que la France prépare déjà la sortie de la sortie du CFA, c’est-à-dire de l’échec de la sortie.
Le processus de sortie est déjà pépié par la France, mais ça c’est la faute des dirigeants que la vieille France a en face d’elle.
Demain, après l’échec de la sortie, Elle dira : vous voyez, ils n’ont pas été capables de conduire seuls leur « monnaie ».
C’est convenu de façon expresse que Si jamais les pays de la zone Eco n’ont plus de quoi payer leurs importations, la France le fera. Et le cas échéant, Paris se réserve le droit de revenir dans une instance de décision, notamment dans le Conseil politique monétaire. La porte d’entrée du retour quoi.
Djié djié djiééé comme dirait le comédien Michel Gohou : battara-ding, ils nous l’ont encore mis à l’envers !
Salif Keïta a bien interpellé son Koro IBK.
Moi c’est Kaaw Macky que j’ai envie d’interpeller.
Kaaw, c’est comment ?
Mon oncle, Faut nous parler toi aussi !
On le savait déjà pour toi, pas plus tard que le 03 décembre, que pour toi aussi le CFA était la monnaie la plus stable de la zone CEDEAO.
Mais maintenant, on fait quoi ?
K’est-ce qu’on fait, W’est-ce qu’on va Oncle Macky ?
Faut nous parler, Kaaw !