LES PIQUES DE L'AS DE WEEK-END

JEUX DE CARTES - Malheurs d’alternances...
Hier, c’était le 21ème anniversaire de la première alternance démocratique au Sénégal. Un 19 mars 2000, Abdou Diouf, après 19 ans au pouvoir, est vaincu par Abdoulaye Wade riche de 25 ans d’opposition. Le “Pape du Sopi” venait de mettre fin à 40 ans de régime socialiste dont 21 ans de Léopold Sédar Senghor premier président du Sénégal indépendant. Celui-ci, selon la légende, avait fait une fixation symbolique sur l’année 2000. “Atum naataange”, l’année de la prospérité, chantonnait-on. Même si on était loin du luxe et de la luxure, il y avait ce sentiment de fierté d’être sénégalais. Notre exemple démocratique a été cité partout, surtout en Afrique, continent des coups d’État, des coups d’éclats et des sales coups. On a certes connu une seconde alternance en 2012 mais nous sommes maintenant loin, très loin d’être les “meilleurs”, les “références”. Le Cap-Vert voisin a connu ses alternances sans bruit. Au Ghana, c’est devenu très ordinaire. Récemment, le Président Issoufou du Niger a quitté le pouvoir après deux mandats, sans aucune volonté de prolonger son “règne”. Ici, Wade avait tenté le “mandat de trop” avant d’être stoppé dans les urnes après une dizaine de morts lors des manifestations contre sa candidature. Avec le recul, il n’est pas superflu de s’interroger sur l’utilité de nos fameuses alternances. Qu’a-t-on réellement gagné ? Après 11 ans de Wade au pouvoir, le 23 juin 2011 a été un moment décisif qui a permis au peuple de retrouver sa souveraineté. Le fameux quart bloquant qui devrait être avalisé par une Assemblée nationale acquise aux gouvernants d’alors a été la bourde de trop. Wade était obligé de reculer. Les dégâts étaient déjà là. Après 9 ans de Macky au pouvoir, des manifestations massives et violentes ont empêché l’emprisonnement d’un opposant accusé de viol en jetant dans les rues de nombreuses frustrations longtemps accumulées. 2011 et 2021 sont des moments tragiques, douloureux pour un pays martyrisé, notre patrie devenue une “mère affligée” qui voit ses enfants peiner, mourir, souffrir. C’est malheureux d’assister à cette danse du scalp, cette danse autour de victimes innocentes. Cette indifférence devant les drames. Et rien ne nous indique que cette manière de gérer la cité va changer. Les promesses et les engagements des prétendants au pouvoir n’engagent que ceux qui y croient. Nous en avons les preuves. De multiples preuves.
Miim Reew
Le Sénégal franchit la barre des 1 000 morts de covid-19
Le bilan macabre du coronavirus continue de s’alourdir de jour en jour. Malgré la diminution des cas ces derniers temps, le virus a tué 8 personnes ce jeudi dernier. Ce qui porte le nombre de décès liés à la pandémie à 1 003. Des morts enregistrés en grande partie durant la deuxième vague. Celle-ci avait d’ailleurs poussé les autorités étatiques à instaurer l’Etat d’urgence dans les régions deDakar et de Thiès, avant de le remplacer par l’état de catastrophe sanitaire qui a pris fin ce 19 mars. Le bilan du jour du ministère de la Santé et de l’Action sociale fait état de 113 cas positifs sur 1 655 tests, soit un taux de positivité de 6,82%. Les cas positifs sont composés de 44 cas contacts et de 69 cas issus de la transmission communautaire. Cependant, 288 patients sont déclarés guéris et 36 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Depuis le début de la pandémie, le Sénégal a recensé 37 541 cas de coronavirus, dont 33 931 guéris et 2 606 patients sous traitement. Pour ce qui est de la campagne de vaccination, 2 038 personnes ont été vaccinées jeudi portant le nombre total à 14 8246.
Sonko, haute autorité chargée de la paix en Casamance
L’ancien ministre d’Etat et président du parti de l’Espoir et de la Modernité/ PEM/ Yaakaar u Réew Mi, mise sur Ousmane Sonko pour le retour de la paix définitive en Casamance. Habib Sy rappelle que depuis l’avènement de l’affaire du «Sweet Beauté», Ameth Khalifa Niass n’a cessé d’insister sur l’idée de confier le règlement du conflit en Casamance au député Ousmane Sonko. Il appuie et prolonge l’idée de M. Niass en suggérant qu’Ousmane Sonko soit nommé haute autorité indépendante chargée de la paix en Casamance. A l’en croire, l’idée d’Ameth Khalifa Niass est d’autant plus pertinente qu’Ousmane Sonko lui-même a déclaré que la paix en Casamance est le seul et unique domaine dans lequel il peut travailler avec le Président Macky Sall.
Interrogation sur la capacité d’Halliburton d’éteindre le puits de gaz
La lenteur notée pour éteindre les flammes qui jaillissent du puits de gaz de Gadiaga depuis maintenant trois mois suscite des interrogations sur la capacité de la société américaine Halliburton de réussir l’opération. En tout cas, le doute s’est déjà installé chez le coordonnateur national du Forum civil, Birahime Seck. Il pousse la réflexion plus loin en se demandant quel est le coût de l’opération. «Combien est-il payé? A-t-il une obligation de résultat?» s’interroge Birahime Seck. Il se demande s’il n’y avait pas d’autres offres sur la table. En tout état de cause, le constat est que la société américaine peine à éteindre les flammes.
Découverte d’un nouveau-né à Thiaroye
Un nouveau-né de sexe féminin, enveloppé dans un drap, a été abandonné dans la rue au quartier Léona II de Thiaroye. Ce sont les riverains qui ont découvert le bébé. Ainsi ils ont saisi les limiers de la Police de Thiaroye. Les hommes du Commissaire Salif Kamara se sont déplacés sur les lieux pour faire le constat. Ils seront suivis par les sapeurs-pompiers qui ont pris le bébé et l’ont déposé vivant dans une structure sanitaire de la place. La Police de Thiaroye a ouvert une enquête.
Installation du nouveau commandant de la zone n°6
Le chef d’état-major général des armées, le Général d’armée aérienne Birame Diop, poursuit ses tournées d’adieux aux soldats. Après Ziguinchor, le général Birame Diop était hier à la zone militaire n°6, Kolda. Avant la cérémonie d’adieux, le chef d’état-major général des armées a installé le nouveau commandant de la zone n°6, le colonel Kamara qui a remplacé le colonel Sarr. Le général d’armée aérienne Birame Diop a également inauguré des infrastructures avant de faire ses adieux aux unités. Par ailleurs, le Commandant de la zone militaire 7, Thiès, a présidé hier la cérémonie de remise de diplômes aux 51 militaires gambiens, à l’issue de leur formation sur les véhicules blindés de combat de l’infanterie au Centre d’entraînement national ‘’Capitaine Gormack Niang’’.
Visite de courtoisie du Président Julius Madabio
Le Sénégal et la Sierra Leone entretiennent d’excellentes relations. A la suite de la visite d’une délégation gouvernementale, le président de la République de Sierra Leone débarque à Dakar. Le chef d’Etat Julius Madabio est en visite de courtoisie et d’amitié au Sénégal. Il a été accueilli à l’aéroport par le Président Macky Sall. Les deux chefs d’Etat ont magnifié les relations entre Dakar et Freetown.
Les lébous de Yoff réclament 250 h de l’aéroport L.S.S
Les terres de l’aéroport Léopold Sédar Senghor aiguisent des appétits. Depuis qu’ils ont eu échos de l’attribution de parcelles à des pontes de la République, les jeunes lébous de Yoff ont mis en place un collectif pour réclamer leurs parts de ces terres de leurs ancêtres. Le collectif des associations et mouvements pour la défense des intérêts de Yoff (CAMDIY) a tenu un point de presse pour dénoncer le partage de ces terres. Au regard de la croissance exponentielle de la population léboue de Yoff, le collectif réclame au moins 250 ha sur l’assiette foncière de l’aéroport (864 ha) afin de loger ses fils. Les membres du collectif alertent sur cette situation qui va impacter sans doute négativement sur leur avenir mais surtout celui des générations futures de Yoff. Amadou Camara Diène prévient qu’ils vont s’opposer au barrage de ces terres de leurs ancêtres d’une superficie de 864 ha. A l’en croire, la lutte sera menée par des dignitaires, des chefs religieux en plus du collectif. Les membres du collectif rappellent au président de la République sa promesse de mettre fin à la spoliation foncière. Ils craignent que le foncier qui est souvent source de violence au Sénégal ne soit l’étincelle qui risque d’embraser Dakar.
Beye et les administrateurs du PAD
Les administrateurs du Port autonome de Dakar (PAD) s’imprègnent des projets portuaires. Le Pca du Port Autonome de Dakar, Moussa Sy et le Directeur Général de la SONAPAD, Aboubacar Sedikh Bèye, ont lancé ce vendredi les travaux de l’atelier de partage entre les administrateurs et la Direction Générale. Cette démarche novatrice permettra aux administrateurs de s’approprier à la fois des projets et programmes de la société qu’ils administrent afin de disposer de tous les éléments leur permettant d’accompagner le PAD dans la mise en œuvre de son plan stratégique 2019-2023. Ainsi, les administrateurs et la direction générale estiment que le moment est venu pour traduire en actes la vision de faire du port de Dakar un «Port moteur de l’émergence Sénégal». D’autant que le port dispose d’énormes atouts pouvant lui permettre d’être le moteur du développement de notre pays. Au-delà du partage du plan stratégique 2019-2023, les administrateurs et la direction générale ont partagé des informations sur un certain nombre de projets. Il s’agit du Concept de Ndayane et ZIP, du Guichet unique portuaire électronique, du Port sec Pout et de la base logistique pétrolière et gazière. Il est attendu également une présentation sur les réformes phares en cours de préparation et sur les 10 programmes du pacte de Saly.
Un Guinéen tombe avec 100 kg de cannabis à Kolda
Un convoyeur de drogue de nationalité guinéenne est tombé dans les filets des éléments du démembrement de la Direction de l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Docrtis) de Kolda, avec 100 kg de cannabis. Les flics ont mis la main sur les deux motocyclettes qui servaient au convoyage de la drogue dans la nuit du jeudi au vendredi, à Kolda. Ils ont interpellé l’un des deux convoyeurs de nationalité guinéenne qui est présentement en garde à vue pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Selon la même source, l’un des trafiquants a réussi à s’échapper. Il est activement recherché par la brigade régionale des stupéfiants.
Spéculations sur les prix du ciment
Le ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Industries, Aminata Assome Diatta, met en garde les commerçants véreux. Elle a remarqué que des commerçants ont profité de la perturbation dans l’approvisionnement du ciment aux points de vente pour hausser le prix. Les services du ministère du Commerce ont constaté des difficultés d’ordre technique dans la distribution qui ont conduit à une baisse de l’offre. Cette situation s’explique par les récentes manifestations dans notre pays. Pour des raisons de sécurité, l’essentiel des camions était immobilisé, perturbant l’approvisionnement en ciment des points de vente. Contrairement aux règles d’éthique, dénonce Aminata Assome Diatta, certains opérateurs économiques s’adonnent à des spéculations sur les prix et à des rétentions de stocks, prenant ainsi le risque de perturber le marché du ciment. Dans un communiqué parvenu à «L’As» le ministère du Commerce menace de sanctionner les commerçants qui violent les règles sur les prix et la distribution. Elle rassure, toutefois, que toutes les mesures sont mises en œuvre pour un retour rapide à la normale de la distribution et de la disponibilité du ciment.