BIMAO, CHRONIQUE D’UN REDRESSEMENT ANNONCÉ AVEC MBAYE DIONE
Mbaye Dione était assurément l’homme qu’il faut pour sauver d’abord le CMS alors sous administration provisoire avant de redresser sa filiale bancaire. Ce qu’il a fait avec brio en un an seulement
Une des conséquences les plus désastreuses de la pandémie de coronavirus — outre les millions de morts — c’est, bien sûr, le coup d’arrêt porté à l’économie mondiale. Partout, les économies sont en récession sauf dans de très rares pays.
Pour sa part, le Sénégal aurait réussi de justesse à échapper à une récession. Du moins, si l’on en croit les chiffres officiels ! Dans ce contexte de marasme où des multinationales plongent dans le rouge et où des milliers d’entreprises mettent la clef sous le paillasson, réussir à survivre est déjà une performance. Quant à réaliser des bénéfices, c’est carrément un miracle !
Surtout dans un pays comme le nôtre, gravement touché par la pandémie et où le gouvernement a dû vider ses caisses et faire appel aux institutions financières internationales pour limiter les dégâts avec, à la clef, un plan de sauvetage d’un montant de 1.000 milliards de francs. C’est, justement, dans cet environnement morose, pour ne pas dire de sinistrose, que la Banque des Institutions mutualistes d’Afrique de l’Ouest (BIMAO), qui était pour ainsi dire le petit Poucet du système bancaire national, a réussi le tour de force de réaliser un bénéfice de 2,5 milliards de francs (plus exactement 2,475 milliards de francs) !
Une sacrée performance pour un établissement qui était à l’article de la mort il y a deux ans à peine. L’homme qui a réalisé ce miracle — car c’en est un — n’est autre que Mbaye Dione, le directeur général qui préside aux destinées de cette banque filiale du Crédit Mutuel du Sénégal (CMS) depuis janvier 2020 et qui, en 12 mois seulement, a fait gagner de l’argent à cette banque qui en perdait régulièrement depuis sa création !
Banquier professionnel ayant fait ses classes à la Société générale de Banques au Sénégal (SGBS) de la belle époque avant de migrer au Crédit international, une banque à capitaux libanais, où il a occupé les fonctions de directeur général adjoint, Mbaye Dione était assurément l’homme qu’il faut pour sauver d’abord le CMS alors sous administration provisoire avant de redresser sa filiale bancaire. Ce qu’il a fait avec brio en un an seulement.
Désormais, sur la place bancaire de Dakar, où sévit une très rude concurrence, il faudra compter sur la BIMAO qui entend jouer dans la cour des grands d’ici deux ou trois ans. Pour ma part, je suis content d’avoir prédit que Mbaye Dione saurait remettre à flots et la CMS et la BIMAO. Je l’avais écrit dans un article publié au moment où il prenait les commandes du Crédit Mutuel et où les syndicats étaient vent debout contre sa nomination. Les faits m’ont donné raison et c’est avec beaucoup de joie que je reproduis in extenso l’article que j’avais publié à l’époque. Car avec Mbaye Dione, le meilleur est à venir, assurément !