LE CNRA EN CROISADE CONTRE LES JOURNALISTES ET ANIMATEURS CANDIDATS AUX LOCALES
A tous ces hommes de médias, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) appelle à faire un break jusqu’à la fin de la campagne

Les journalistes, animateurs et chroniqueurs, qui sont candidats aux élections locales, devront suspendre leurs activités, le temps de la campagne électorale. C’est la directive du président du Cnra qui entend être ferme sur cette question.
Parmi les candidats aux élections territoriales du 23 janvier 2022, il y a des journalistes, des animateurs et des chroniqueurs. A tous ces hommes de médias, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) appelle à faire un break jusqu’à la fin de la campagne. «Nous avons dit que tous les journalistes, animateurs, chroniqueurs qui sont candidats au poste de maire, président de Conseil départemental ou Conseiller municipal seront obligés de laisser tomber leur profession de journaliste et être des politiciens purs durant toute la campagne», rapporte l’Aps qui souligne que Babacar Diagne intervenait hier, lors de la conférence de presse coanimée par le Cnra et la maison de production Even Prod, productrice de la série à polémique Infidèles.
Le président de l’organe prévient que toutes les chaînes qui ne respecteront pas cette directive seront sanctionnées. Il indique que plus de 99% des confrères qu’il a rencontré ont reconnu que «non seulement le Cnra a raison, mais que les concernés auraient dû, eux-mêmes, prendre la décision de laisser tomber leurs émissions». Malheureusement, constate-t-il, «certains s’obstinent encore, parce que j’en vois des gens qui continuent alors qu’ils sont candidats. Vous ne pouvez pas être candidat, être employé dans une chaîne et taper sur votre concurrent tous les jours. Il y a un problème d’équité, car votre adversaire n’a pas accès à la chaîne», a argumenté M. Diagne. Il annonce que «dès que les listes seront déposées et acceptées et que les concernés sont édifiés sur leur sort, ils seront obligés de laisser tomber leur travail».
Début août dernier, Babacar Diagne, qui rendait visite à l’islamologue Oustaz Alioune Sall, avait déjà prévenu les concernés. «Vous ne pouvez pas faire campagne l’après-midi, la nuit, le matin et disposer de 2 heures de télévision pendant lesquelles vous allez parler de vous. Je ne dis pas que ces candidats ne seront pas couverts. Ils peuvent parler à la presse en tant que candidats. Mais être candidat et animer des émissions pendant des heures, animer des rubriques dans lesquelles vous vous exprimez, ce ne sera pas permis», avait-il averti.