EXPULSÉE PAR LA COUR SUPRÊME, AMINATA GASSAMA JOUE LES PROLONGATIONS
C’est avec surprise qu’un de nos reporters a constaté que le rez-de-chaussée de l’hôtel Indépendance, sur la place du même nom, est toujours occupé par une « parapharmacie » — avec toutes les apparences d’une vraie pharmacie
C’est avec surprise qu’un de nos reporters a constaté que le rez-de-chaussée de l’hôtel Indépendance, sur la place du même nom, est toujours occupé par une « parapharmacie » — avec toutes les apparences d’une vraie pharmacie ! — appartenant à Mme Aminata Gassama, épouse de l’ancien ministre Abdoulaye Baldé aujourd’hui membre du bureau de l’Assemblée nationale.
Bien évidemment, la surprise de notre collaborateur a été d’autant plus grande que la chambre administrative de la Cour suprême a, par Arrêt en date du 25 novembre dernier, annulé l’arrêté du ministère de la Santé et de l’Action Sociale qui autorisait la même Aminata Gassama à transférer son officine de pharmacie sur la Place de l’Indépendance ! Mais avant d’annuler purement et simplement cet arrêté, et par mesure conservatoire, la même chambre administrative de la Cour suprême — en attendant de statuer sur le recours en annulation qui avait été demandé par Madame Mbodji, propriétaire de la Pharmacie Dakaroise, et le Syndicat des pharmaciens privés — avait ordonné la suspension de l’exécution dudit arrêté du ministère de la Santé et de l’Action Sociale. Madame Gassama avait réagi à cette mesure de suspension en… ouvrant sur le site une « parapharmacie ». Une manière de leurrer l’opinion et de contourner l’exécution d’une décision de la haute juridiction ! La décision rendue par le Cour suprême le 25 novembre dernier étant insusceptible d’appel et lui ayant déjà été notifié dans les règles, l’on s’étonne évidemment que Mme Aminata Gassama n’ait pas encore débarrassé le plancher.
A l’évidence, elle continue à narguer la justice au moment où la titulaire légitime du bail pour le rez-de-chaussée de l’hôtel Indépendance, elle, désespère de récupérer son dû après s’être endettée auprès des banques pour l’aménagement de cet espace qu’elle devait réintégrer depuis belle lurette ! Ce après avoir déménagé pour cause de travaux entrepris par l’IPRES (Institution de Prévoyance Retraite) dans l’immeuble abritant son officine. Un site et un emplacement dans lesquels la Pharmacie Dakaroise se trouve depuis 1953 ! A partir du moment où Mme Aminata Gassama a reçu notification de l’Arrêt de la Cour suprême en date du 25 novembre dernier, l’occupation du rez-de-chaussée de l’immeuble Hôtel Indépendance par elle et sa « parapharmacie » est illégale, irrégulière.
De toute façon, son maintien sur ce site depuis un an n’a plus de base légale à supposer qu’elle en eut, le contrat de bail qu’elle et l’Ipres ont cosigné étant un chiffon de papier étant donné que le lieu avait déjà été attribué à la Pharmacie Dakaroise !
On attend donc du ministère de la Santé et de l’Action sociale, notamment de la DPM (Direction de la Pharmacie et du Médicament), de l’Ordre des Pharmaciens et de l’Ipres — chacun en ce qui le concerne — qu’ils prennent les dispositions idoines pour faire libérer les locaux du rez-de-chaussée de l’Hôtel Indépendance et restaurer Madame Aïcha Goundiam Mbodji dans ses droits en lui signifiant le plus rapidement possible la restitution de ce site attribué depuis 1953 à la Pharmacie dakaroise et du local qui lui a été officiellement réservé depuis décembre 2018 par la Direction générale de l’Ipres. Encore une fois, ce ne serait que justice, surtout que le temps presse !