CONTINUITE DES SERVICES DE SANTE, L’OMS PARLE DE RUPTURE
Deux ans après le début de la pandémie, les systèmes de santé sont toujours confrontés à des défis importants pour fournir des services de santé essentiels
Des milliards sont injectés dans la prise en charge des cas de Covid-19 dans plusieurs pays d’Afrique. Malgré ces gros investissements, la continuité des services de santé reste à désirer dans plus de 90 % des pays interrogés lors du troisième cycle de l’enquête mondiale de l’OMS pendant la pandémie de Covid-19.
Deux ans après le début de la pandémie, les systèmes de santé sont toujours confrontés à des défis importants pour fournir des services de santé essentiels. L’Organisation mondiale de la santé dans une de ces enquêtes, a noté des perturbations continues dans plus de 90 % des pays interrogés lors de son troisième cycle de l’enquête mondiale pendant la pandémie de Covid-19.
Selon le rapport, les pays ont signalé des perturbations dans les services pour tous les principaux domaines de santé. Plus de la moitié des pays étudiés, de nombreuses personnes n’ont toujours pas accès aux soins primaires et aux soins communautaires. Des perturbations importantes qui ont également été signalées selon l’Oms dans les soins d’urgence, particulièrement préoccupantes compte tenu de l’impact sur les personnes ayant des besoins de santé urgents. « Trente-six pour cent des pays ont signalé des perturbations des services d’ambulance ; 32 % aux services d’urgence 24 heures sur 24 et 23 % aux chirurgies d’urgence » souligne le rapport de l’Oms.
Et de poursuivre : « les chirurgies électives ont également été interrompues dans 59 % des pays, ce qui peut avoir des conséquences cumulées sur la santé et le bien-être à mesure que la pandémie se poursuit. Des perturbations des soins de réadaptation et des soins palliatifs ont également été signalées dans environ la moitié des pays étudiés ». Des défis en matière de personnel de santé ont été signalés.
Selon l’Oms, 56 % des pays pour les diagnostics ont été recensés et les tests 64 % pour les thérapeutiques et traitements COVID-19, et 36 % pour la distribution et l’utilisation des EPI. « Les défis du côté de la demande, tels que le manque d’acceptation, d’accès et d’abordabilité par la communauté, sont les goulots d’étranglement les plus fréquemment signalés pour la vaccination contre la COVID-19. Cinquante-huit pour cent des pays ont signalé des difficultés du côté de la demande comme principal goulet d’étranglement à l’accès au vaccin contre la COVID-19 et 35 % ont signalé des difficultés pour les personnels de santé » fait savoir le rapport.
D’autres obstacles incluent le manque de financement; les pénuries d’approvisionnement et d’équipement; et le manque de données, d’informations, de stratégies et d’orientations. Les principaux obstacles au rétablissement des services de santé comprennent aussi selon l’Oms les problèmes préexistants des systèmes de santé qui ont été « exacerbés » par la pandémie ainsi que la diminution de la demande de soins.
Les résultats de cette dernière enquête, menée en fin 2021, suggèrent que les systèmes de santé dans toutes les régions et dans les pays de tous les niveaux de revenu continuent d’être gravement touchés, avec peu ou pas d’amélioration depuis le début de 2021, lorsque l’enquête précédente a été menée.