AÏDA AÏSSATOU DJIBA DÉCRIT LES MAUX DE LA SOCIÉTÉ
Pour un deuxième coup d’essai, Aïda Aïssatou Djiba Bodiang signe ainsi son entrée au panthéon de la littérature contemporaine.
En l’espace de deux ans, Mme Aïda Aïssatou Djiba a publié deux ouvrages qui peignent le fonctionnent claudiquant de la société sénégalaise avec à la clé la déperdition des valeurs d’une éducation de base. Après «Une Trajectoire difficile», la revoilà sur «Le Peuple du Gnalingba». Les viols, la trahison, l’amitié, l’éducation et les abandons scolaires y sonnent comme des tares à la promotion des filles sur fond de conflit entre tradition et modernité. La cérémonie de présentation a eu lieu au centre culturel régional de Sédhiou.
Pour un deuxième coup d’essai, Aïda Aïssatou Djiba Bodiang signe ainsi son entrée au panthéon de la littérature contemporaine. Son premier ouvrage s’intitule une «Trajectoire difficile» publié en mars 2020 par l’Harmattan et celui-ci «Le Peuple du Gnalingba» publié en août 2021 toujours à l’Harmattan.
D’un schéma classique et hybride entre tradition et modernité, Aïda Aïssatou Djiba invite le lecteur à une vraie promenade dans les couloirs de la société sénégalaise éclaboussée, écrit-elle, par des tares, facteurs de son retard. «Le peuple du Gnalingba», ce sont vraiment les faits qui rythment notre société à savoir les viols, le voisinage et ses contraintes, l’amitié, la trahison, l’éducation et le défi du maintien des filles à l’école et leur réussite. Ces défis sont plus accrus en milieu rural. Hormis, l’éducation, j’ai décrie aussi les aspects de la modernité qui côtoie la tradition encore une réalité dans bien des milieux en arrière-pays», soutient-elle.
Née à Bignona et grandie à Sédhiou où elle s’engage dans l’enseignement d’abord comme volontaire puis Gradée de l’Education sur fond d’un solide capital d’expériences, Aïda Aïssatou Djiba Bodiang magnifie ici les missions sacerdotales de l’enseignant. «L’enseignant est là en tant que miroir de la société mais aujourd’hui, on s’aperçoit qu’il est de plus en plus négligé. Jadis, c’est lui qui éduquait et la déférence portée en lui attribuait un presque bien mérité à son endroit.
La fonction est précarisée et l’enseignant est jeté en pâture, c’est à découvrir dans le Gnalingba», note Aïda Aïssatou Djiba. Ce samedi était la cérémonie de présentation et de dédicace de son dernier ouvrage : Le peuple du Gnalingba. Le centre culturel régional de Sédhiou a refusé du monde. Proches et amoureux de la littérature y ont retrouvé leur marque et encouragé l’auteure à la persévérance car l’adage le rappelle très souvent «jamais deux sans trois ».