WALLY SECK INTRONISÉ « BOROM SALOUM »
Comme une véritable bête de scène, le chanteur Wally Ballago Seck a offert un concert de haute facture, au stade Lamine Guèye de Kaolack, dans la nuit du lundi au mardi.
Comme une véritable bête de scène, le chanteur Wally Ballago Seck a offert un concert de haute facture, au stade Lamine Guèye de Kaolack, dans la nuit du lundi au mardi. « Le Bercy Saloum » acte 2 qui se tient chaque lendemain de Tabaski a été une confirmation pour le « Faramarène ». Le public, venu en masse, a voyagé sous les belles envolées de l’artiste qui a revisité son répertoire. Ce qui lui a valu le titre « Borom Saloum ».
Le lendemain de la Tabaski est aussi une fête. C’est un moment de retrouvailles. La structure Leila Event a initié « Bercy Saloum » pour rester dans cette ferveur de fête et regrouper tous les natifs de la région de Kaolack et environs. Après une première réussite, le « Bercy Saloum » est devenu un rendez-vous culturel attendu par les mélomanes. Pour cette deuxième édition, le choix est encore porté sur le « Faramarene », le chanteur du peuple, Wally Ballago Seck. Cet acte 2, qui s’est tenu au stade Lamine Guèye de Kaolack, a répondu à toutes les attentes. Bref, il y avait du monde en cette soirée du lundi 11 juillet autant à l’extérieur qu’à l’intérieur du stade. Les tribunes, les chapiteaux des vips, ainsi que la fosse communément appelé « Guetou Beye » étaient noirs de monde.
Le public au rendez-vous
Déjà à 20 heures, la capitale du Saloum a commencé à bouillonner. Il y avait une file indienne au niveau des salons de beauté, à l’image de celui qui se trouve vers « bateau le Joola ». Deux heures plus tard, les avenues ont commencé à se boucher. Des Jakartas, taxis, véhicules particuliers en file, avancent en direction du stade Lamine Guèye. L’entrée est filtrée. Elle est surveillée comme du lait sur le feu par les forces de l’ordre pour éviter tout débordement. Le public cosmopolite était composé de gens de tout âge : jeunes, adultes, vieux... Personne ne voulait rater cet évènement dont le parrain est le directeur général de la Senelec, Pape Demba Bitéye, un natif de la ville.
« Nous sommes des vieux, mais fans de Wally. Il adore Saloum », lance un couple confortablement assis dans leur voiture. Il était 23h30. La file indienne était toujours longue. Les inconditionnels du chanteur étaient dans leur 31. Ils brillaient de mille feux. Il y en avait de toutes les modes. Chacun avait son choix. Les grandes dames, papy et mamy, ont opté pour les tenues africaines, les tailles basses, avec la coupe « péplum » qui est tendance actuellement, robes longues, assorties avec des foulards de tête, des boubous trois pièces, ou encore des boubous demi-saison… Les moins jeunes se sont bien épinglés dans leur ensemble costume cravate ou pantalon assortie avec une chemise, comme à l’italien. Des jeunes filles sont emmitouflées dans des robes longues traîne avec des paillettes, mini-jupes, avec de hauts talons, des têtes bien coiffées avec de longs cheveux avec des cils débordants, des maquillages flashs leur donnant une allure de poupée Barbie. Par contre, avec la chaleur qui régnait à Kaolack, d’autres ont opté pour le style décontracté en s’habillant en jean simple ou déchiré, assorti soit avec un tee-shirt ou un body de couleur blanche, casquette bien vissée sur la tête. Mais aussi avec des bling-bling comme accessoire.
Wally casse la baraque
À 00 heure, le stade est bondé, le public surexcité. Toutes les contrées étaient représentées, mais le spectacle est loin de démarrer. Le Dj de la première partie de la soirée a été géré par Serigne Aliou Thiam. Des jeunes artistes comme Khadim Temps, Bilou, Galass, Ablaye Bongo, Shiffa, entre autres, ont tenu le public en haleine avant l’arrivée de la star du jour, le golden boy de la musique.
C’est à 3 heures 20 que le tonitruant animateur vedette, Dj Boubs, tout de blanc vêtu, chauffe le public, annonçant l’arrivée de l’héritier de Thione Seck. C’était l’extase. Les cris nourris. Les lumières s’éteignent. Seules celles des téléphones portables éclairent le lieu. Après avoir été galvanisé par l’animateur de Itv/Iradio, c’est à 3 heures 30 que le héros de la soirée est apparu sur scène.
Habillé dans un style décontracté avec une chemise africaine de couleur blanche, des chaussures vans de la même couleur, assortie d’un jeans bleu délavé, Wally fait une entrée spectaculaire, sous les feux d’artifice. L’ambiance était à son paroxysme. Il embraye aussitôt par une belle balade musicale pour remercier ses fans. Le public scande : « Yaye borom Saloum », « Fi ya fi nek », « tu es le meilleur ». Et c’était parti pour plus de 3 heures de spectacle non-stop.
Comme à son habitude le fils du regretté Thione Seck n’a pas forcé son immense talent pour émerveiller le public venu très nombreux. Après cette entrée en matière bien réussie, Wally, en véritable bête de scène, en complicité avec son public, enchaîne avec le percutant titre « Tidiane-Yi ». Il se sent à l’aise, car il est bien soutenu par son armada de musiciens aguerris, tous habillés en tenue traditionnelle de couleur blanche.
Code couleur : blanc
En tout cas, la couleur blanche était en vogue lors de ce concert. C’est à la fin du 3e titre qu’il consent à saluer chaleureusement le public. Une occasion saisie pour exprimer toute sa joie de se retrouver devant le public de son pays. Il a surtout relevé toute sa fierté d’animer le « Bercy Saloum » pour la 2e année consécutive. Conscient d’avoir bien tâté le pouls du public, il se libère et fait monter le tempo. Le morceau « Mirna » était le clou du spectacle. Le public l’entonne en chœur et s’en donne à cœur joie avec des pas de danses endiablés. Avec la danse sensuelle de Awa, ses reins entourés des cristaux de perles, le public s’exclame. Avant de poursuivre avec la chanson « Yobanté » en duo de feu avec Am Bongo. Avant d’enchaîner avec « Bamba », « Wurus » le single qui cartonne, et de boucler la boucle avec « Didiakh », en complicité avec Benjamin adulé par le public. C’est vers 6 heures que le show a pris fin. Il a fallu des heures après pour que le public puisse sortir du stade à cause d’un embouteillage monstre. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine. C’était une réussite pour la promotrice, Mme Moreau de la Leila Events.