PLUS AUCUN ENFANT NE DOIT NAÎTRE AVEC LE VIH
Le Sénégal doit parvenir à éliminer la transmission mère-enfant du VIH, afin que plus aucun enfant ne naisse avec ce virus, a exhorté la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), docteur Safiatou Thiam.
Dakar, 19 août (APS) – Le Sénégal doit parvenir à éliminer la transmission mère-enfant du VIH, afin que plus aucun enfant ne naisse avec ce virus, a exhorté la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), docteur Safiatou Thiam.
‘’On m’entend parler de la campagne nationale de mobilisation pour accélérer la prise en charge des enfants, mais, normalement, les enfants ne devraient plus naître avec le VIH’’, a-t-elle dit dans un entretien accordé à l’APS.
Selon elle, le Sénégal compte moins de 5.000 enfants vivant avec le VIH. Elle a souligné la nécessité d’avoir une cohorte nationale afin de suivre les enfants infectés et de les mettre sous traitement pour leur bien-être, d’autant qu’ils peuvent grandir sans le VIH.
Mais, cela implique la vision selon laquelle il ne doit plus y avoir d’enfant naissant avec le VIH. ’’C’est possible avec la prévention de la transmission mère-enfant’’, a-t-elle affirmé. Selon elle, ’’une femme enceinte qui prend des médicaments antirétroviraux (ARV), ne peut pas transmettre le VIH à son enfant’’.
Elle appelle à ’’trouver toutes les femmes enceintes, les dépister, et les mettre sous traitement’’. Cela nécessite, dit-elle, d’’’avoir un appui fort des services materno-infantiles’’. S’y ajoute que les sages-femmes doivent prendre "à bras-le-corps cette stratégie pour qu’on décide ensemble’’ qu’aucun enfant ne doit plus naitre avec le VIH.
Docteur Safiatou Thiam déclare que l’autre défi doit consister au dépistage du dernier tiers, c’est-à-dire ’’les populations cachées et quasi inaccessibles’’, lesquells doivent être dépistées et mises sous ARV.
‘’Ce sont des personnes qu’il faut chercher et trouver, parce qu’elles ont peut-être des orientations ou un type de vie qu’elles ne voudraient pas partager avec les populations’’, explique-t-elle.
Elle suggère de trouver des stratégies permettant à ces personnes d’accepter de se faire dépister et se faire traiter.
‘’Je pense qu’il nous faut une réflexion différenciée sur cette approche, parce que je pense qu’il y a beaucoup d’hommes dans le tiers qui reste, dans ce qui doit être dépisté et qui ne peuvent pas venir pour des raisons inavouées’’, a confié docteur Safiatou Thiam.