LA MARQUE INDÉLÉBILE DES PORTE-DRAPEAUX
Leur carrière n'a pas connu une percée mondiale, à l'image de celui de Sadio Mané, 2ème au ballon d'or, Mais leurs noms restent gravés dans le marbre de l’histoire du sport sénégalais.
Leur carrière n'a pas connu une percée mondiale, à l'image de celui de Sadio Mané, 2ème au ballon d'or, Lamine Diack, premier Africain à diriger l'institution de la première discipline olympique, encore moins un retentissement planétaire comme celui d'Amadou Dia Ba, l'unique médaillé sénégalais aux JO. Mais leurs noms restent gravés dans le marbre de l’histoire du sport sénégalais. Dans cette galerie d'anciens sportifs, le basketteur Mathieu Faye, les lutteurs Mohamed Ndao Tyson et Isabelle Sambou, Baba Sy du jeu de dames, Yaya Doumbia du tennis, Rodrigue Mathieu du cyclisme, El hadji Diouf du football, Ankline Diabone du judo, Malick Fall de la natation, Mamadou Aly Ndiaye du karaté émergent, font figure de par leur performances et leurs palmarès, d'intouchables au rayon des icônes du sport sénégalais.
MATHIEU FAYE LA LEGENDE SENEGALAISE DU «HALL OF FAME»
La longue et riche histoire du basketball sénégalais est jalonnée par des figures qui ont marqué leur empreinte dans leur discipline, à l’image de Sadio Mané, fraîchement porté au sommet du football suite à ses deux Ballons d’Or africain et sa deuxième et historique place au Ballon d’Or France football 2022 . Troisième personnalité sénégalaise à accéder dans le très sélect « Hall of Fame FIBA», réservé aux détenteurs de record, Mame Maty Mbengue a rejoint une autre icône dans cette distinction. Il s’agit de Mathieu Faye dont le nom reste indissociable au basketball sénégalais. Au même titre qu’Alioune Diop et Aïda Diagne, désignés comme les deux basketteurs sénégalais du 20e siècle, Abdourahmane Ndiaye Adidas, Etienne Preira, Gorgui Sy Dieng, entre autre icônes de leurs époques. Après avoir lancé sa carrière au début de son adolescence avec la Jeanne d’Arc de Dakar, son club de 1972 à 1982 et avoir remporté deux titres de champion, une Coupe du Sénégal, quelques Coupes Saint Michel et la Coupe du maire, Mathieu Faye était également devenu un des leaders de l’équipe nationale en remportant son premier Afrobasket en 1978. Année où il participera à la Coupe du monde de basket-ball à Manille à côté de cette talentueuse génération des années 70 avec Oumar Dia Adidas 2, Joseph Lopez, Bengaly Kaba entre autres. Il jouera un rôle de leader avec les Lions du Sénégal qui ont remporté les Afrobaskets en 1978 et 1980. Mathieu Faye a été nommé MVP du dernier tournoi en 1980. Il participe à deux championnats du monde universitaire et aux Jeux olympiques de Moscou et remportera avec les Lions du basket, la médaille d'or des jeux africains d'Alger avec une fois de plus le titre de Mvp. Premier joueur à remporter à deux reprises la couronne du Roi de la saison de basket, Mathieu Faye va s’expatrier et jouer pour quatre clubs dont Limoges, lors de la campagne 1982-1983 où il a réalisé le triplé Coupe de France-championnat et Coupe de Korac. Cette même année, Mathieu Faye a disputé sa dernière Afrobasket à Alexandrie (Égypte), avec une 3e place décrochée avec les Lions.
ANKLING DIABONE L’INEGALABLE PARCOURS DU NATIF DE KASSA
Dans le rayon des grands sportifs sénégalais, le judoka Ankiline Diabone dispose sans conteste de l’un des parcours les plus élogieux. A côté des champions de la trempe des pionniers notamment Habib Guéye, Xavier Boissy, Maitre Jonas Cissé, d'autres champions incontestables comme Khalifa Diouf, Abdoulaye Djiba, ou encore les championnes telles qu’Adji Maréme Diop, Hortense Diédhiou, Fanta Keïta, Fary Sèye. Monica Sagna, Ami Colé Mbengue, Ankiline Diabone a inscrit l’une des plus belles pages du judo sénégalais. Le natif de Kassa ( Sédhiou) ne tarde pas tracer sa voie sur les tatamis et d’occuper une place de choix dans l’échiquier du judo africain, voire de devenir l'un des sportifs sénégalais le plus titré. Il est sans conteste difficile d’égaler son palmarès. Quinze fois champion du Sénégal, sept fois champion d’Afrique, Ankiline Diabone pése vingt-deux médailles d’or, dix médailles d’argent, trois de bronze à ses débuts vers les années 1975 à 1990, où il met fin à sa carrière de sportif. L’histoire d’Ankiling Diabone commence en fait en 1975, lorsqu’il intègre le CNPS de Thiès pour devenir professeur d’éducation physique. Trois mois après ses débuts, Ankiling Diabone remporte son premier tournoi à Dakar. De retour à Thiès, le directeur du centre l’encourage et avertit tout le monde qu’un champion venait de naître. Il finit malgré tout sa formation de maître éducateur en sport, ce qui l’aidera beaucoup dans ses futures préparations. Après l’obtention de son diplôme en poche, cap sur Dakar où il reste sous l’aile du maître Amara Dabo, dojo Momar Dieng.
BABA SY LE DAMISTE D’EXCEPTION
Dans l'univers du jeu de dame, c’est Baba Sy qui occupe le haut du pavé des gloires sénégalaises. Le damiste a écrit en lettres d’or la discipline. Peu cité et assez méconnu par les générations actuelles, Baba Sy est considéré comme le meilleur joueur damiste sénégalais de tous les temps. Né en 1935, il commence à jouer ses premières parties avec de vieux champions alors qu’il était seulement âgé de huit ans. Très talentueux, le jeune Baba ne tardera pas à se faire distinguer grâce à ses nombreuses victoires. Le monde damiste sénégalais tout entier n'hésitera pas à lui témoigner son excellence: « Baba le meilleur ». Et pourtant, Baba Sy n’a jamais été à l’école française, il a fréquenté l’école coranique. Considéré comme un prodige, Baba Sy avait vite gravi rapidement les échelons en enchaînant les victoires et les compétitions sans connaître de défaites avant d’atteindre les plus hautes sphères. Il devient vice-champion du monde en 1960 avant de remporter en 1963 des tournois. Il devient champion du monde de jeu de dames face aux Russes, jusqu’alors considérés comme invincibles. Il partage le titre de champion du monde avec Iser Kuperman jusqu’aux tournois de 1964. Son génie était très reconnu surtout en partie simultanée. Ainsi, lors d’une partie de jeu, Baba Sy a battu simultanément 150 adversaires alignés sur des tables qu’ils parcouraient quasiment seconde après seconde. Une performance au cours de laquelle il réalise l’un des coups les plus fabuleux en jeu de dames : « le coup de Rafaël ». Baba Sy entre alors dans l’histoire de la discipline et devient «un joueur international» des jeux de dames. À partir de là, il ne joue que contre des grands maitres et les meilleurs. Il rencontra d’ailleurs au Sénégal à plusieurs reprises l’un des meilleurs damistes sénégalais, Ndiaye Diouf, qui n’était personne d’autre que le père d’Abdou Diouf, ancien président de la République du Sénégal (1981-2000).En 1978, précisément le 20 août, Baba Sy meurt tragiquement dans un accident de voiture sur la route de Mbour en partance pour la ville de Kaolack.
YAYA DOUMBIA L’EXCEPTION SENEGALAISE
Meilleur joueur de tennis de l'histoire du Sénégal et également l'un des meilleurs joueurs africains de son époque, Yaya Doumbia reste une icône du sport sénégalais. Dans ce sport individuel, il réussira une percée presque exceptionnelle pour un tennisman africain. Il a participé à 26 rencontres de Coupe Davis avec l'équipe du Sénégal entre 1984 et 1999. Encouragé à jouer au tennis par son oncle qui est recteur d'université et directeur de la fédération sénégalaise de tennis, le tennisman s'entraîne avec ses sœurs Nadia et Naïssa qui ont notamment été sacrées championnes d'Afrique. Yaya Doumbia devient lui-même champion d'Afrique en 1981, succédant à son frère Miloud. Il rejoint en 1981, le centre de formation de Roland-Garros, puis part 4 ans aux États-Unis, étudier le marketing à l'Université de Hampton en Virginie. Il titilla le haut niveau et remportera sa première victoire internationale à Lyon ( France) en 1988 où il remportera des joueurs comme Andrei Chesnokov et Tod Belson en finale alors qu’il était classé 453e mondial, établissant le record du vainqueur le plus classé pour un tournoi ATP. Il atteint la 74e place mondiale en 1984, année durant laquelle il a participé à 3 tournois du Grand Chelem, perdant à chaque fois au premier tour. Il a notamment atteint les demi-finales du groupe I en 1988, s'inclinant 3 à 2 face aux Néerlandais avec une victoire sur Tom Nijssen. Dans cette compétition, il compte également des victoires sur Menno Osting, Dąbrowski et Claude N'Goran. Sa deuxiéme victoire fut établie à Bordeaux en septembre 1995, contre Jacob Hlaseck en finale, alors qu’il était 282e joueur mondial. Il sera dans ces années, l’un des meilleurs tennismen afrcains. Il a participé à de nombreuses rencontres de Coupe Davis pour l’équipe du Sénégal. Passé professionnel en 1986, il se retire fin 2000 après des blessures répétitives au genou gauche. Resté en France, son pays d’adoption, il est resté dans la discipline comme entraineur.
EL HADJI OUSSEYNOU DIOUF LE GOLDEN BOY DU FOOT SENEGALAIS
Après Sadio Mané qui occupe le haut du pavé, personne ne peut parler du football sénégalais moderne, sans citer El Hadji Ousseynou Diouf. Il était jusque-là le seul ballon d'or, et par deux fois, dans l'histoire du football sénégalais. Footballeur talentueux et leader de la génération dorée de 2002, il a marqué le football sénégalais, voire africain, par son talent et sa grande classe. Avec ses amis de l'équipe nationale coachée par Bruno Metsu, El Hadji Diouf aura marqué d’une empreinte indélébile la Coupe du monde de 2002 organisée en Corée et au Japon, mais également la phase finale de la Can Mali 2002. Son passage dans les championnats les plus relevés aussi bien en France qu'en Angleterre, aura été un motif de fierté pour la jeune génération. Il reste une référence dont le nom restera gravé en lettres d'or dans le palmarès du sport sénégalais, voire africain.
MALICK FALL LE SURDOUE DE LA NATATION
Désigné comme le nageur sénégalais du 20e siécle, Malick Fall s’est imposé comme le porte-drapeau de la natation sénégalaise. Tête de file de la natation sénégalaise dans les années 2000, il n’a cessé de hisser haut les couleurs du Sénégal et remporter de nombreuses médailles sur le plan continental. Le natif de Ngor accrochera sept titres de champion d’Afrique. Un record encore inégalé. Après les JO de Sydney en 2000 où il était invité, le Sénégalais s'est qualifié pour ceux d'Athènes en 2004 (40e sur 100 m brasse, 43e sur 200 m brasse) et Pékin en 2008 (31e sur 100 m brasse). Malick Fall n’a pas réussi à passer plus d’un tour aux JO en quatre participations (2000, 2004, 2008 et 2012).
RODRIGUE MATHIEU LE BAROUDEUR DU CYCLISME SÉNÉGALAIS
Il détient sans conteste le plus beau palmarès des Champions du club JA, toujours mais du cyclisme Sénégalais tout court depuis les années 60. A côté d’autres grands de la discipline de la trempe de Baye Ciss, Mandiaye, Michel Thioub, Joukadar, Nelson Rocha, Evora qui occupent les premières loges dans la “Petite Reine” sénégalaise. Au temps de sa splendeur, Rodrigue Mathieu avait réussi son fait d’armes dans les compétitions internationales. Sa mémorable victoire au Tour de Côte d’Ivoire (boucle du Café) en 1981, restera un des exploits retentissants du cyclisme sénégalais. Elle révélera ses talents de baroudeur dans d’autres courses notamment les 3 jours de cycliste internationaux de la JA en 1974 ou encore les championnats nationaux (81) et régionaux(73). Rodrigue Mathieu avait fini de marquer son empreinte. Ce qui lui vaudra d’être désigné comme le meilleur cycliste sénégalais du siècle. Sur ce plan, seul les frères Carlos Barbosa et Lionel Barbosa peuvent être comparables à Rodrigue Mathieu. Carlos, rappelle Jean Pierre Veyssiére dans son blog , a étoffé grandement son palmarès en France (une centaine de victoires, dont une trentaine au Sénégal) après avoir été champion du Sénégal et du Cap Vert. Lionel a lui remporté aussi le Tour de Côte d’Ivoire (68) et plusieurs titres nationaux, notamment sur piste et sur route à Dakar. Mais d’autres Champions des années 90/2000 sont aussi largement dans ce peloton de tête avec Nelson Rhadim, 2 fois champion du Sénégal (94 et 97) champion régional, meilleur cycliste vélo d’OR 98 et entre 90 à 100victoires dont une trentaine en France.
MOHAMED NDAO «TYSON»: L’ICONE DU SPORT BUSINESS
Connu sous le pseudonyme de «Tyson», comme le monumental Yakhya Diop “Yékini” , Mohamed Ndao a posé une empreinte indélébile dans la lutte sénégalaise. Il a été invincible de 1995 à 2002. Après ses grands débuts, le chef de file de la Génération Boul Falé n’a pas mis du temps pour révolutionner et bouleverser dans une grande mesure la marche de ce sport bien de chez nous. La lutte a pu tirer d’importants profits financiers de l’ascension fulgurante du Pikinois dans les arènes et le milieu du « sport business ». Il contribue à faire exploser les cachets qui passent en l’espace d’une année, de plusieurs milliers de francs CFA pour les anciens lutteurs à presque cent millions de francs CFA, transformant ainsi le sport en véritable business. Depuis, les télévisions et les commerciaux se sont associés à la lutte sénégalaise et de grands promoteurs de lutte sont nés. Cet afflux d’argent dans la lutte poussera de jeunes sénégalais à embrasser une carrière de lutteurs professionnels. En témoigne le célèbre lutteur Balla Gaye 2, qui affirme avoir été un grand supporter de Tyson dans sa jeunesse. Tyson a sportivement anéanti toute la génération qui l’a précédé, battant tous ses adversaires jusqu’à Manga 2, alors roi des Arènes, lui confisquant ainsi son titre. Après avoir suspendu sa carrière dans la période de 2007-2008, suite à une bouderie liée au combat qui l’a opposé à « Bombardier », il envisage la reprise de sa carrière en 2009. C’est le 4 avril 2010, jour du 50e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, que l’enfant de Ndangane (Kaolack) effectuera son retour lors d’un combat contre le « roi des arènes » Yékini. Combat dont le champion de Bassoul sort vainqueur. Le 31 juillet 2011, il perd contre Balla Gaye 2 et ensuite le 3 mai 2015, il perd son combat contre Gris Bordeaux. La dernière sortie d’un lutteur qui a marqué l’évolution de la lutte.
ISABELLE SAMBOU: LA REINE DE LA LUTTE
Porte-drapeau du Sénégal à Rio, Isabelle Sambou est sans doute la plus attendue pour offrir le Sénégal sa deuxième médaille. Son palmarès reste digne de respect. Neuf fois championne d’Afrique, la lutteuse a ainsi obtenu aux Jeux de Londres en 2012, une probante cinquième place. Soit la meilleure performance africaine de tous les temps. Finaliste pour la médaille bronze aux Jeux Olympiques de Londres en 2012, elle n’a perdu que par tirage au sort contre la championne olympique 2008. La native de la Casamance qui participera à ses deuxièmes olympiades a été 10 fois championne d’Afrique de lutte olympique (-53 kg), 3 fois médaillée d’Or aux Jeux Africains, championne du Monde de Beach Wrestling. En 2013, la Fédération internationale de lutte l’a nommée ambassadrice du Super 8, campagne et en 2015, meilleure lutteuse africaine de la décennie. Il ne lui reste que la consécration olympique. Les meilleures performances aux JO ont été réalisées par Double Less, père du lutteur Balla Gaye 2 lors des Jeux olympiques de 1980 à Moscou JO.
AMADOU GACKOU: L’HOMME DE MEXICO
Amadou Gakou est sans doute la référence dans l’histoire du Sénégal aux Jeux olympiques. Avant Amadou Dia Bâ, l’athlète spécialiste de la course du 400 m, avait fini au pied du podium en réalisant un temps de 45,1 s. Quatrième de la finale du 400m aux Jeux olympiques de Mexico 1968, il venait de battre le record d’Afrique du 400 m plat mais aussi le record du Sénégal jusquelà non encore égalé. Le sprinter sénégalais avait poussé la performance quatre ans plus tard en se hissant en quart de finale des JO de Munich 72. Sur le plan national, Amadou Gakou a également aligné les performances avec ses sept sacres de champion du Sénégal du 400 m et ses six titres au relais 4X400 m. Il a également été sur le plan international médaillé d’or du 400 m et 4x400 aux Jeux de l’Amitié en 1963, médaillé de bronze aux Jeux africains de Brazza en 1965.
MANSOUR DIA: PREMIER FINALISTE AUX JO
Dès sa première participation à Tokyo, le Sénégal s’était vite mis sur le chemin. Du moins avec l’athlétisme. Après l’élimination des athlètes sénégalais en série, le relais 4x100m était parvenu à se hisser en demi-finale. Mais on retiendra surtout la performance de feu Mansour Dia qui devient le premier sénégalais à se qualifier pour une finale olympique en terminant à la 10e place de la séance de qualification du triple saut (15,84 m). Il terminera 13e dans sa spécialité. Il restera dans la même dynamique et parvient en 1972, à réaliser un saut de 16,83 m en triple saut avec en prime une 6e place. Il faut rappeler qu’aux JO de Sidney 2000, l’athlétisme s’est également signalé avec la place de demi-finaliste obtenue par Amy Mbacké Thiam au 400 m. L’athlète touchera le but en réussissant à prendre une revanche un an plus tard lors des 8e championnats du monde d’athlétisme de 2001 à Edmonton (Canada). Elle allait décrocher la médaille d’or. D’autres Sénégalais avaient plus ou moins laissé des traces aux Jo de 80 à Moscou. A ce titre, on note la place de finaliste obtenue au triple saut par Diallo « Rasta » et celle de demi-finaliste du 800 m décroché» par Moussa Fall.
MAMADOU ALY NDIAYE ET YAYE AMY SECK : LES POINTURES MONDIALES DU KARATÉ
Après avoir décroché la médaille d’or aux Championnats du monde 2000 en prenant le meilleur sur le Franco-sénégalais Seydina Baldé dans la catégorie des poids lourds (+80 kg), Mamadou Aly Ndiaye est entré dans l’histoire du Sénégal Il reste jusque-là le seul karatéka sénégalais couronné champion du monde chez les séniors. Mamadou Aly Ndiaye avait réussi l’immense exploit, à la date du 16 octobre 2000, sur le sol allemand. Le Sénégalais était sorti vainqueur de « sa » finale devant le francosénégalais Seydina Baldé. Une seule combattant a réussi à réaliser cette performance. Il s’agit de Yaye Amy Seck qui a été sacrée Championne du monde junior en 1996 et championne d’Afrique sénior, l’année suivante. La karatéka Yaye Amy Seck a mis fin à sa carrière en 2004, à seulement 24 ans. A ces deux icônes, il faut ajouter Abdoulaye Diop qui a connu la consécration en 2003 aux championnats du monde juniors.