LA DIPLOMATIE CULTURELLE A L’ŒUVRE
Le cinéma sénégalais est un véritable «outil de diplomatie culturelle», a estimé le directeur de la Cinématographie du Sénégal, Germain Coly, chef de la délégation sénégalaise à la 33ème édition des Journées cinématographiques de Carthage (Jcc).
Le cinéma sénégalais est un véritable «outil de diplomatie culturelle», a estimé le directeur de la Cinématographie du Sénégal, Germain Coly, chef de la délégation sénégalaise à la 33ème édition des Journées cinématographiques de Carthage (Jcc).
«Nos films sont présents dans tous les grands rendez-vous, que ce soit avec les doyens, mais aussi avec les jeunes talentueux, toujours présents, qui nous valent beaucoup de satisfaction», a-t-il dit lors d’un entretien avec l’Aps.
Le directeur de la Cinématographie souligne aussi «le succès» des séries sénégalaises qui cartonnent en Afrique francophone. «Mieux, ce sont nos acteurs qui se déplacent pour aller jouer dans d’autres productions en Afrique. Certains Africains essaient d’apprendre des mots wolofs pour pouvoir suivre nos séries dans leurs versions originales», souligne M. Coly.
Il estime que le Sénégal est en train de faire un certain «soft power» à travers les séries qui sont regardées partout, en mettant en exergue la façon de vivre et de s’habiller à la sénégalaise, les possibilités de décors qu’offre le pays. Germain Coly rappelle que tout cela découle des orientations données par le président de la République qui a alimenté le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica) et la mise en œuvre qu’en fait le ministre de la Culture à travers la Direction de la cinématographie. «Nous travaillons à avoir tout le temps des productions aptes à aller répondre à ces grands rendez-vous», déclare-t-il.
A l’en croire, l’Etat a accompagné les cinéastes sélectionnés pour une participation de qualité, des acteurs des films en compétition, des journalistes et des critiques de cinéma participant au colloque de cette édition des Jcc sur le thème : «Créer, un chemin pour résister.» M. Coly estime que la représentation diplomatique sénégalaise en Tunisie a été dans les préparatifs avant l’arrivée de la délégation. L’ambassadrice, Ramatoulaye Faye Ba, assiste à la projection des films sénégalais, qui a débuté lundi.
7 films sénégalais en lice
Le Sénégal sera en lice avec 7 films lors de cette édition 2022 des Jcc qui va coïncider avec la première africaine du film Xalé, les blessures de l’enfance de Moussa Sène Absa. Moussa Touré est également de la partie avec 20 ans après, un documentaire consacré à un ancien enfant soldat en République démocratique du Congo. Alain Gomis est également attendu à Tunis avec son film Rewind & Play, consacré au chanteur noir américain, Thélonious Monk.
Les jeunes réalisateurs sénégalais ne sont pas en reste avec Thierno Seydou Nourou Sy dont le court métrage documentaire intitulé La musique est mon refuge, dresse le portrait d’une femme alliant sa passion pour la musique et sa vie d’épouse et de mère. La réalisatrice, Ramata Toulaye, auteure d’un court métrage fiction intitulé Astel, concourt dans la compétition court métrage et Rokhaya Baldé et son film A la recherche d’Aline, dans la section Ciné-Promesse. Le dernier réalisateur sénégalais en lice est Christophe Rolin, avec son film Le voyage de Talia, qui concourt pour le compte de la Semaine de la critique, nouvelle session des Jcc qui prend fin le 5 novembre.