«TAMSIR JUPITER NDIAYE N’A PAS BENEFICIE DE GRACE PRESIDENTIELLE»
Abdou Mbow coordonnateur du Cojer

Face à la montée d’une rumeur pernicieuse faisant état d’une grâce présidentielle faite à Tamsir Jupiter Ndiaye, suite à une pression des lobbies étrangers, le responsable national des jeunes de l’Apr est monté au créneau pour remettre les pendules à l’heure. «Tamsir Jupiter Ndiaye n’a pas bénéficié d’une grâce présidentielle, mais d’une liberté conditionnelle offerte par le ministère de la Justice», a dit Abdou Mbow dans une déclaration parvenue à «L’As».
On en sait un peu plus sur la libération de Tamsir Jupiter Ndiaye. Selon une déclaration d’Abdou Mbow, coordonnateur de la Convergence de jeunes républicains (Cojer), cette libération fait suite à une mesure prise par le ministre de la Justice en vue de décongestionner les prisons dont le surpeuplement a été constaté lors de la visite de certains députés. Abdou Mbow a ainsi dénoncé les accusations de politiciens distillant une rumeur selon laquelle l’élargissement du chroniqueur de Nouvel Horizon a été dicté par un lobby étranger : «Suite à la visite que les députés ont menée dans les prisons, ils avaient constaté des prisons surpeuplées et dont les conditions de vie étaient inhumaines. C’est dans cet optique que le ministère de la Justice, comme le prévoit la Loi, a enclenché des procédures de décongestion des prisons», dit-il.
Toutefois, s’empresse-t-il de préciser, une libération conditionnelle obéit à 3 conditions: «Il faut d’abord que la condamnation soit définitive, ensuite que le détenu ait purgé au moins la moitié de la peine, et enfin, last but not least, qu’il ait fait montre de bonne conduite tout au long de son séjour carcéral». C’est donc pour avoir rempli ces critères que 60 personnes parmi lesquelles Tamsir Jupiter Ndiaye ont bénéficié d’une remise de peine prononcée par le juge d’application des peines, selon toujours la même source.
Une manière pour Abdou Mbow de dégager lma responsabilité du chef de l’Etat Macky Sall qui dans cette affaire n’a pas fait usage de ses prérogatives constitutionnelles. «Jupiter n’a pas bénéficié d’une grâce présidentielle, mais plutôt d’une libération conditionnelle. C’est vrai que la Constitution confère au président de la République le pouvoir discrétionnaire de libérer des détenus, mais seulement dans le cadre de la grâce présidentielle; alors que pour ce cas précis, il s’agit d’une libération conditionnelle», confesse-t-il.
D’ailleurs, révèle le jeune parlementaire, en plus des 60 détenus ayant bénéficié de la libération conditionnelle, répartis entre Dakar, Kebemer, St Louis et Thiès, 700 autres dossiers sont à l’étude. En définitive, pour ainsi lever toute équivoque au sujet de l’homosexualité, le patron des jeunes de l’Apr prévient : « Je rappelle que le président de la République, devant la première puissance mondiale, avait réaffirmé sa position sur l’homosexualité en disant que tant qu’il sera à la tête du Sénégal, on ne dépénalisera pas l’homosexualité».