LES DIFFICULTES DE LA LOCATION IMMOBILIERE PERSISTENT ET PERTURBENT LA QUIETUDE DES LOCATAIRES
Un décret portant baisse du coût du loyer aux multiples échecs ! Le Sénégal traverse une phase critique dans la gestion des affaires de location immobilière.

Le problème des loyers demeure toujours persistant. Les locataires vivent le même calvaire malgré les efforts du gouvernement sénégalais à travers la mise en place du Programme d’actions prioritaires (PAP), visant à améliorer les conditions de vie des populations. Après s’être engagé à construire des logements sociaux à des prix abordables destinés aux personnes à faibles revenus, le gouvernement a presque échoué dans cette politique sociale.
Le Sénégal traverse une phase critique dans la gestion des affaires de location immobilière. Et surtout sur le coût du loyer ! Car malgré une volonté drastique de l’Etat d’assouplir sa cherté, le problème demeure. Bailleurs et locataires se livrent à un tiraillement sur fond d’éternels contentieux. Si certains bailleurs se rangent devant la décision de l’autorité, d’autres refusent catégoriquement d’appliquer ces décisions et continuent de faire subir leur loi aux pauvres « goorgorlou » qui peinent à joindre les deux bouts. Et pourtant, l’initiative de l’Etat est salutaire puisqu’elle devait permettre aux locataires de bénéficier de loyers réduits et de conditions de vie décentes face à l’abus injustifié de certains bailleurs
Réduction de la pression des loyers
L’Etat du Sénégal a mis en place le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) pour faciliter l’accès des populations défavorisées aux logements sociaux. Ce fonds offre des garanties de crédits aux promoteurs immobiliers afin de les encourager à construire des logements sociaux. Cette même mesure devrait permettre aussi de réduire les coûts de construction. Et par ricochet, proposer des loyers plus abordables. De plus, le Fongip, dit-on, offre également des prêts aux ménages à faibles revenus pour faciliter l’acquisition de logements.
Quant au programme de développement urbain (PDU), il vise à améliorer les infrastructures et les services dans les zones urbaines. Le gouvernement sénégalais dans ce contexte favorise l’émergence de nouvelles zones d’habitation afin de décongestionner les centres urbains et de réduire la pression sur les loyers. La construction de nouvelles cités est prévue dans ceszones, permettant ainsi d’offrir des logements abordables à un plus grand nombre de personnes. Malgré le récent décret présidentiel sur la baisse des prix du loyer, suivi d’une Commission, les problèmes persistent toujours et s’empirent même au vu des résultats de l’enquête menée sur 16 localités de Dakar et sa banlieue.
L’augmentation des loyers est l’une des principales difficultés auxquelles sont confrontés les locataires au Sénégal. « Les prix des logements ont considérablement augmenté ces dernières années en raison de la forte demande et du manque d’offres de logements abordables. Cette augmentation des loyers peut rendre le logement inabordable pour de nombreux ménages à faibles revenus », constate-t-on.
Spéculation immobilière
Certains Sénégalais sont d’avis que les problèmes sont dus à la spéculation immobilière qui contribue à l’augmentation des loyers. Des propriétaires ou promoteurs immobiliers profitent de la demande croissante en logements pour augmenter les prix de manière excessive. Cela crée une situation où les locataires ont du mal à trouver des logements à des prix raisonnables. Ainsi, la qualité des logements aussi devient un autre problème régulièrement rencontré par les locataires à Dakar. De nombreux logements ne répondent pas aux normes minimales de sécurité et de confort.
En faisant du porte-à-porte, « Le Témoin » constate que les locataires sont souvent confrontés dans leurs appartements à de fréquentes fuites d’eau, des problèmes d’électricité, des bâtisses dégradées, peinture détériorée etc. Malheureusement, l’alternative de logements décents à prix abordable est limitée. Les populations désœuvrées indiquent que malgré la mise en place de multiples programmes de logements sociaux, l’accès à ces logements reste un défi majeur. Alors, elles trouvent d’ailleurs, que les critères d’éligibilité comme les apports financiers, les garanties etc sont stricts et très corsés. Ce qui limite le nombre de personnes qui peuvent en bénéficier. Mais, la demande dépasse de loin l’offre disponible, rendant même la concurrence à ces logements féroces.