VIDEOBRAS DE FER JURIDIQUE DEVANT LA COUR DE LA CEDEAO DANS L’AFFAIRE SONKO
À son audience ce mardi 31 octobre, les avocats de l'opposant ont demandé un procès rapide sans nuire à sa candidature présidentielle. L'État sénégalais s'y est opposé, contestant un de ses conseils. La Cour reporte sa décision au 6 novembre prochain
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Le leader de l'opposition sénégalaise Ousmane Sonko était attendu ce mardi 31 octobre 2023 devant la Cour de Justice de la CEDEAO pour obtenir un procès rapide dans l'affaire l'opposant à l'État du Sénégal. Ses avocats, dont le célèbre pénaliste français Juan Branco, entendaient faire valoir l'urgence d'un jugement afin de ne pas compromettre la candidature de leur client à l'élection présidentielle de 2024.
Mais l'audience a tourné au bras de fer juridique avec les représentants de l'État sénégalais, qui ont contesté la régularité de la constitution de Maître Branco. Après des échanges tendus, la Cour a décidé de reporter sa délibération au 6 novembre, se donnant le temps d'examiner le fond du dossier et de lever les doutes sur la légitimité de l'un des avocats de Sonko.
Pour la défense, il s'agit d'une nouvelle manœuvre dilatoire du pouvoir visant à empêcher leur client de se présenter à la magistrature suprême. Alors que le camp Sonko crie à l'acharnement politique, l'État sénégalais se retranche derrière des questions de procédure. La décision très attendue de la Cour dans dix jours viendra démêler la complexité juridique de cette affaire au parfum de lutte politique.
En attendant, Ousmane Sonko demeure dans les limbes judiciaires.