SONKO MET LA PRESSION SUR LA CENA
Les avocats du maire de Ziguinchor demandent fermement à la CENA d'exercer l'ensemble de ses prérogatives face à l'attitude de la DGE. Ils insistent sur le devoir de la Commission électorale de faire appliquer la loi par les administrations
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Las du refus opposé par la DGE, le camp de Ousmane Sonko a durci le ton en déposant le 2 novembre 2023, une nouvelle requête auprès de la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA).
Dans ce recours dont nous avons obtenu copie, les avocats du maire de Ziguinchor demandent fermement à la CENA d'exercer l'ensemble de ses prérogatives face à l'attitude de la DGE.
Me Macodou Ndour dénonce notamment la "fin de non-recevoir" de la DGE lorsque la CENA lui avait pourtant "invité avec courtoisie et délicatesse" à remettre les outils de parrainage à Sonko.
Il s'agit selon le conseil d'un "défi" et d'une "défiance" inacceptable envers l'autorité de la CENA. C'est pourquoi le camp Sonko requiert de la CENA qu'elle use de son pouvoir de substitution.
Concrètement, la requête exige que la CENA "ordonne" la réintégration de Sonko dans les listes électorales et "confectionne" elle-même ses fiches de parrainage, se substituant directement à la DGE.
En s'appuyant sur le Code électoral, Sonko et ses conseils insistent sur le devoir de la CENA de faire appliquer la loi par les administrations, même en cas de "non-exécution" comme avec la DGE.