LE SAEMSS ET LE CUSEMS DECRETENT CE 7 NOVEMBRE «ECOLE MORTE»
Les syndicats d’enseignants déterrent la hache de guerre.

Près d’un mois après la rentrée scolaire, l’école renoue avec les perturbations. Le Saemss et le Cusems ont annoncé un plan d’actions pour exiger du gouvernement le respect de ses engagements mais aussi la libération des enseignants «arbitrairement» détenus dans les prisons. Face à la presse hier, vendredi 3 novembre, les deux syndicats d’enseignants ont fait savoir qu’ils vont décréter le 7 novembre 2023 «journée école morte» sur l’étendue du territoire national.
Les syndicats d’enseignants déterrent la hache de guerre. En conférence de presse hier, vendredi 3 novembre, le Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire (Saemss) et le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen et secondaire (Cusems), réunis autour d’une alliance, ont annoncé une «journée école morte» le 7 novembre prochain sur l’étendue du territoire national. A ce plan d’actions, s’ajoutent une lettre d’informations qu’ils vont adresser au Premier ministre mais aussi le dépôt d’un préavis conjoint de grève entre les deux structures syndicales. Elles exigent du gouvernement le respect des accords signés.
«L’alliance du moyen-secondaire entre le Saemss et le Cusems exige du gouvernement du Sénégal l’apurement du passif des protocoles signés à travers le parachèvement de la dématérialisation des actes et des procédures, la révision du statut des décisionnaires, le démarrage de toutes les formations à la Fastef, le relèvement des quotas pour le paiement des rappels dus aux enseignants, le doublement du budget des établissements solaires, le paiement sans délai des indemnités de suggestion aux chefs d’établissements», a fait savoir le secrétaire général national du Saemss, El Hadj Malick Youm. Parmi les revendications des deux syndicats d’enseignants, il y a encore «le strict respect du principe de la gestion démocratique surtout pour ce qui concerne le cas des enseignants qui ont bénéficié d’un retour de stage qui ont été ventilés en violation flagrante des dispositions du principe de la gestion démocratique».
En effet, le Saemss et le Cusems exigent également «l’arrêt systématique des restrictions des libertés et la libération des enseignants arbitrairement détenus». «L’alliance interpelle les autorités sur ces questions et appelle tous les enseignants à la mobilisation pour une école de qualité et pour exiger l’arrêt des politiques d’austérité dans le secteur de l’éducation et de la formation qui demeure le meilleur investissement à faire pour une nation», a déclaré El Hadj Malick Youm. Selon les syndicats d’enseignants, ce plan d’actions est un «avertissement» pour les autorités.