«REDEFINIR LA POLITIQUE DE CE PAYS A PARTIR DES COLLECTIVITES TERRITORIALES»
Jean Baptiste Diouf, candidat à la présidentielle, maire de Grand Dakar, a livré quelques points de son programme.
![](https://www.seneplus.com/sites/default/files/styles/section_hero/public/raw_photos/ps_jbd.jpg?itok=leY3628u)
Les Rédactions du Groupe E-Media ont reçu, hier, Jean Baptiste Diouf. Le Socialiste qui est candidat à la présidentielle estime qu’un parti comme le Ps ne doit pas rater une Présidentielle. Le maire de Grand Dakar a livré quelques points de son programme.
C’est l’échappée solitaire que le Parti socialiste n’a pu empêcher. Jean Baptiste Diouf, candidat à la Présidentielle, était l’invité de l’Entretien spécial, hier. «Je suis toujours au Ps. On m’a demandé de renoncer à ma candidature, j’ai dit niet», a-t-il précisé d’emblée. La maire de Grand Dakar refuse d’être qualifié de «rebelle». Il justifie sa candidature par une «demande du parti» d’avoir un candidat issu de ses rangs. «Ce n’est pas normal qu’un grand parti comme le Ps ne participe pas à des élections», a-t-il dénoncé, soulignant qu’il a déposé sa candidature ce jeudi. Alors que Barthélémy Dias va connaître son sort dans l’affaire Ndiaga Diouf ce vendredi, Jean Baptiste Diouf préfère ne pas commenter les décisions de justice. Même s’il trouve que ce dossier du maire de Dakar a «pris du temps et doit être vidé».
Sur la politique de la décentralisation, le maire de Grand Dakar a relevé des manques de moyens pour les mairies. «Si nous n’avons pas des forces de l’ordre pour déguerpir, nous ne pouvons pas le faire. On ne se lève pas un jour pour faire du désencombrement, il faut avoir les moyens pour le suivi. Car il faut informer le sous-préfet pour qu’il puisse mettre à votre disposition des forces de l’ordre. Le mal est profond, c’est pourquoi nous allons faire revenir l’instruction civique à l’école. Grand Dakar, c’est un grand laboratoire vu la composition de la commune, un casse-tête chinois. Il y a du tout. C’est pourquoi dans notre programme, nous devons redéfinir la politique de ce pays en passant par les collectivités territoriales», a-t-il dit. «Je règle les problèmes de l’éducation dans ma commune au niveau de l’école élémentaire comme universitaire. Nous avons 450 étudiants, voire 500, avec des tickets de restaurant», a-t-il dit. Sur la santé, Jean Baptiste Diouf donne l’exemple de sa commune. «Je me soigne au Centrer de santé de Grand Dakar, car nous avons réussi à ce qu’il soit un centre de référence», a-t-il dit.
Financer l’emploi des jeunes avec l’argent du pétrole
«Nous allons orienter l’emploi des jeunes vers l’agriculture et l’élevage. Il faut dans les villages, les coins et recoins, qu’on mette des périmètres maraichers. Au-delà, pour chaque zone comme arrondissement, qu’on mette des Domaines agricoles communautaires, et c’est l’Etat qui va financer», a-t-il proposé. Sur le financement de ses projets, le candidat mise sur l’argent du pétrole et du gaz. «Il y a les redevances et les droits que les sociétés pétrolières payent à l’Etat. Je ne peux pas vous donner le taux, mais nos experts sont en train de travailler sur cela», a-t-il ajouté.