VIE MOINS CHERE, HOSPITALITE DOUCEURS IVOIRIENNES
Les Ivoiriens gâtent leurs hôtes venus de plusieurs pays pour la Can. Ici, on tient à appliquer à la lettre, plus qu’une philosophie et une culture, l’esprit de Papa Houphouët qui tenait à cette hospitalité légendaire. Yamoussoukro vend aussi ce produit.
Les Ivoiriens gâtent leurs hôtes venus de plusieurs pays pour la Can. Ici, on tient à appliquer à la lettre, plus qu’une philosophie et une culture, l’esprit de Papa Houphouët qui tenait à cette hospitalité légendaire. Yamoussoukro vend aussi ce produit.
Abidjan est doux. Eh oui, c’est doux hein ! «Hospitalité» n’est pas un vain mot. Il arrive de voyager dans un pays et d’être dépaysé. Tel n’est pas le cas de la Côte d’Ivoire, notamment la ville de Yamoussoukro où l’équipe nationale du Sénégal joue ces matchs de groupe de la Can. Ici, la vie n’est pas du tout chère. Avec 600 francs, on mange très bien. Pour le transport, le trajet en taxi et très abordable. Entre 200 et 2000 francs. Il y a certes d’autres moyens de transport tels que les «baka», les «woro-woro», des noms donnés à ces taxis qui s’en foutent de la manière de conduire, un peu comme les cars rapides à Dakar. Mais il y a aussi les bus du transport public. Bon, pour revenir à notre hospitalité ivoirienne, on ne paye pas le manger, comme le constate une journaliste sénégalaise qui vit sa première compétition africaine.
Trouvée dans un maquis, la Guinéenne Salimatou ne dit pas le contraire. «Franchement, je suis agréablement surprise par la générosité des Ivoiriens. Ils sont courtois, très généreux», se délecte-t-elle, tout en dégustant son plat de Athiéké au poulet braisé, le jus d’ananas naturel à côté. Sur la route principale qui mène au plus grand maquis de Yakro, diminutif de Yamoussoukro, la gare grouille de monde. Elle est très animée. La musique à fond. Des tables sont dressées à perte de vue. La fumée monte dans le ciel. L’odeur du poisson et du poulet titille les narines. Nous sommes autour d’une table, attendant notre commande de Athieke poulet braisé. Tout d’un coup, un monsieur lance : «Vous êtes Sénégalais ?»
La réponse est oui. Il nous félicite. Il est ivoirien, mais dit supporter les Lions de la Teranga. Sur ces entrefaites, au moment de régler la note, on se fait dire qu’elle a été déjà réglée par notre ami ivoirien. «C’est normal, vous êtes nos hôtes. Ici, c’est la terre de l’hospitalité. C’est ce que papa Houphouë-tBoigny nous a appris. On doit respecter les invités», explique Désiré Kouakou.