LE RIS APPELLE AU RESPECT DU CALENDRIER RÉPUBLICAIN
Pour le Rassemblement Islamique du Sénégal, la décision du report de la présidentielle s'inscrit dans la dégradation du climat politique observée depuis l'arrivée au pouvoir du président Macky Sall en 2012
Le Rassemblement Islamique du Sénégal (RIS) a dénoncé le report de l'élection présidentielle prévue initialement le 25 février 2024, décidé par le président Macky Sall le 3 février dernier. Dans une déclaration publiée hier, le RIS a estimé que cette décision "prise en otage notre peuple et nos institutions" et prive les Sénégalais de leur "droit fondamental de choisir leur leader de manière libre, transparente et responsable".
Pour le RIS, cette décision s'inscrit dans la dégradation du climat politique observée depuis l'arrivée au pouvoir du président Macky Sall en 2012. Selon le porte-parole de l'organisation, "certains principes fondamentaux de notre République ont été compromis au profit d'une logique de conservation du pouvoir". Il a pointé du doigt "l'instrumentalisation des institutions de la République et la remise en cause des principes démocratiques", faisant référence aux tensions et violences survenues ces dernières années.
L'organisation a rappelé que "le Sénégal, avec sa riche tradition électorale et son héritage démocratique, a toujours été un exemple en Afrique et dans le monde", soulignant que c'est "grâce à la force de nos institutions et à la détermination de notre peuple" que le pays a su surmonter les défis du passé.
Le RIS s'est dit "inquiét[e] quant aux éventuelles conséquences de cette crise politique" et a "invité solennellement" le chef de l'Etat, en tant que "clé de voûte des Institutions", à "revenir sur sa décision et à respecter le calendrier républicain". Cet appel vise à "permettre aux sénégalais de choisir leur chef d'État dans le cadre d'un processus démocratique, transparent et équitable", selon les termes utilisés dans la déclaration.