LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI
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Onze recommandations pour l’Enseignement Supérieur
Les acteurs universitaires et le gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, ont formulé onze recommandations à l’issue de la concertation. Il est demandé au ministre de l’Enseignement supérieur de prendre les dispositions nécessaires, en relation avec le ministre chargé des Finances, pour accélérer la réalisation et la mise en service des chantiers prioritaires des universités. Mais aussi de prendre les mesures utiles pour diligenter les chantiers des classes préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE) de Thiès, des Espaces numériques ouverts (ENO) ainsi que des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP), en relation avec le ministre chargé des Finances. A ce dernier, il est demandé de soumettre à validation un planning d’apurement des dettes fiscales, sociales et dépenses permanentes (Eau et Électricité) des universités ainsi que des dettes dues aux repreneurs. Il procédera à un audit des dépenses sociales en vue de mettre en place un mécanisme de rationalisation.
Onze recommandations pour l’Enseignement Supérieur (bis)
Aussi, le ministre de l’Enseignement supérieur prendra, en relation avec les instances académiques des universités, les mesures idoines pour le réajustement du calendrier universitaire. Il soumettra également à la validation du plan spécial de recrutement de nouveaux personnels d’enseignement et de recherche (PER) en tenant compte des besoins de chaque université ; il soumettra à validation les conclusions de l’étude prospective sur les flux d’étudiants en Master et Doctorat, en vue d’améliorer les taux d’encadrement. Le Pr Moussa Baldé procédera à la finalisation du processus de lancement du premier satellite sénégalais Gaindé Sat et veillera à la mise en service diligente du Super Calculateur au bénéfice des chercheurs et utilisateurs. Aussi, il prendra, en relation avec le ministre chargé des Finances les dispositions utiles en vue d’achever les travaux des résidences des campus sociaux. Il soumettra enfin à validation un programme spécial d’équipement (outils et connectivité) des universités afin de promouvoir l’enseignement à distance. Quant au ministre des Finances, il va poursuivre les efforts d’apurement de la dette due aux Établissements privés d’Enseignement supérieur (EPES).
La police bloque la caravane de Khalifa Ababacar Sall
La caravane de Khalifa Sall a été stoppée hier à Keur Massar par la police. Pour l’ancien maire de Dakar, il s’agit d’une provocation de plus. «La police a, une nouvelle fois, interrompu notre campagne électorale à Jaxaay. Ces actions répétées visent clairement à saboter notre message qui, de jour en jour, reçoit l'adhésion massive de nos compatriotes», a déclaré Khalifa Sall qui promet de poursuivre la campagne aujourd’hui pour un Sénégal meilleur. Il n’a pas manqué de remercier les populations de Jaxaay pour l’accueil.
Le maire Cheikh Aliou Bèye tire sur le ministre de l'Intérieur
Choqué par le blocage de ses administrés lors de la cérémonie de réception du poste de police de Sicap Mbao, le député maire de Diamaguène Sicap Mbao a tiré à boulets rouges sur le ministre de l'Intérieur Sidiki Kaba qu’il accuse d'être l'instigateur de l'acte posé par les forces policières. A l’en croire, les forces policières ont éconduit les populations venues assister à la réception du nouveau poste de Police réalisé par la mairie à hauteur de 60 millions. «Lorsque je leur ai demandé la raison, ils m’ont dit que ça venait de leur hiérarchie. C'est Sidiki Kaba le ministre de l'Intérieur, l'instigateur de cet acte antirépublicain. Il a instruit ses services d'éconduire mes administrés dont les délégués de quartier et les conseillers municipaux pour qu’ils n'assistent pas à la cérémonie», dénonce d'emblée le maire de Diamaguène Sicap Mbao, Cheikh Aliou Bèye. Il déplore cette attitude de Me Sidiki Kaba qui n'honore pas la république. Il pense que le ministre de l’Intérieur devrait plutôt les encourager à se mobiliser au lieu de verser dans des considérations politiques. Cheikh Aliou Bèye précise par ailleurs que le Conseil municipal avait décidé, dans le cadre du Pacasen, de construire un nouveau poste de police à Sicap Mbao car l'ancien poste était vétuste etle bâtiment menaçait ruine.
Une semaine de deuil à l’UGB
Le Conseil académique de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a décrété hier une semaine de deuil pour la mémoire de l’étudiant Prosper Clédor Senghor. Le conseil académique qui s’est réuni mercredi en séance extraordinaire s’est prononcé sur la situation de crise au niveau de l’institution, suite au décès de M. Prosper Clédor Senghor, étudiant en licence 1 de Mathématiques appliquées et Sciences sociales (MASS) à l’unité de formation et de recherche des Sciences appliquées et Technologie (UFR SAT). Dans un communiqué rendu public hier, l’instance déplore et s’indigne de la violence ayant conduit à la mort de Prosper Clédor Senghor, après celle d’Alpha Yéro Tounkara. Ainsi le conseil invite les autorités compétentes à faire toute la lumière sur les circonstances de ce décès et exprime sa solidarité et sa compassion aux parents du défunt et à l’ensemble de la communauté universitaire. Aussi le Conseil académique a-t-il décidé d’observer une semaine de deuil, accompagnée d’une suspension des activités pédagogiques, à compter du jeudi 22 février 2024 et appelle tous les membres de la communauté et les forces de défense et de sécurité à faire preuve de retenue.
L’Ambassade des Etats-Unis
Les Etats-Unis surveillent le Sénégal comme du lait sur le feu. Après l’interview du chef de l’Etat, l’Ambassade du pays de l’Oncle Sam a fait un post sur X pour saluer «la confirmation par le Président Sall de son intention de se retirer à la fin de son mandat le 2 avril». Le diplomate exhorte les parties prenantes à fixer une date pour l’élection afin que les Sénégalais puissent choisir leur prochain président dans un avenir très proche. Grâce à ces mesures, dit-il, les dirigeants sénégalais préserveront l'honorable tradition démocratique du pays.
Thierno Alassane Sall saisit le Conseil constitutionnel
Le candidat Thierno Alassane Sall est déçu de la sortie médiatique du Président Sall. Alors que le Conseil constitutionnel lui demande de fixer, dans les meilleurs délais, la date de l'élection présidentielle, selon le leader de la République des valeurs, Macky Sall refuse et convoque un «dialogue» dont l’objectif principal est d’organiser la mésentente. Y sont conviés des individus soigneusement sélectionnés pour leurs positions divergentes, prévient M. Sall. A l’en croire, sous le prétexte de cette absence prévisible de consensus, Macky Sall va imposer ses desiderata, à savoir : reprendre la liste des candidats pour réintroduire et exclure qui bon lui semble et prolonger son mandat, par une interprétation abusive de l'article 36-2 de la Constitution, et rester jusqu’à la passation de pouvoir. Pour faire passer la pilule, dénonce-t-il dans un communiqué, Macky Sall nous offre une amnistie. Selon lui, l'amnistie concerne au premier titre lui-même et ses soutiens. Il est évident, à ses yeux, que Macky Sall et ses complices confisquent le droit de s'exprimer des Sénégalais pour assurer leurs arrières. Thierno Alassane Sall se demande comment Macky Sall, qui a incarcéré sans état d'âme des centaines de personnes, prétend à un désir de réconciliation, pleinement conscient des dossiers sensibles qui l'attendent, notamment ceux liés au pétrole et au fonds COVID. Dealer avec lui pour reporter les élections et amnistier à grande échelle, prévient-il, serait trahir le sacrifice des jeunes morts pour s'être opposés au report de l'élection. Il ne cautionne pas un dialogue orchestré pour parachever le coup d'État constitutionnel qui se déroule depuis le 3 février 2024. A ce propos, le leader de la République des Valeurs s'apprête à saisir le Conseil constitutionnel d'une requête afin de constater et de remédier à la carence du président de la République, qui refuse de fixer la date de l'élection.
Des acteurs du tourisme déplorent les annulations de réservations
Les tensions politiques liées au report annoncé de l’élection présidentielle du 25 février ont entraîné une série d’annulations de réservations dans les hôtels, restaurants et auberges de Sédhiou, ont déploré bon nombre de professionnels du secteur touristique interrogés par le correspondant de l’Aps dans cette région du sud du pays. Ces acteurs disent être dans l’incertitude face à une situation imprévue alors que le pays est dans l’attente d’un retour à la normale avec l’annonce attendue d’une nouvelle date pour la tenue du scrutin. «Nous étions dans une phase de reprise des activités à la suite de la pandémie de Covid19, mais la décision de reporter l’élection présidentielle a perturbé la bonne marche des choses», a confié à l’APS, sous le couvert de l’anonymat, une responsable de l’hôtel Palmarès de Sédhiou. Selon elle, des centaines de demandes de réservations des touristes nationaux et internationaux sont annulées alors que des dépenses ont été effectuées pour offrir des services de qualité. Les risques de violence consécutifs à l’annonce du report de l’élection présidentielle ont découragé les partenaires au niveau national et international à venir faire leurs activités à Sédhiou, comme des séminaires, des ateliers ou des formations, selon les professionnels du secteur. La commande de services hôteliers ne marche pas, a affirmé Tida Sadio, gérante de restaurant et de la résidence « Chez Tida », située dans le quartier Santansou. Mbaye Sall, un autre gérant d’une auberge située dans le même quartier, a relevé que la fréquentation des touristes et des porteurs de projets et programmes a chuté de manière drastique.
Des travailleurs de l’hydraulique en grève
Le syndicat national des travailleurs de l’hydraulique (SNTH) a entamé, hier à Louga, une grève de trois jours pour exiger des pouvoirs publics une augmentation des salaires, la généralisation de leurs primes de logement, des primes de prudence pour les chauffeurs, avec des montants variant entre 60 000 et 120 000 francs CFA et le paiement des primes de chantier. Le responsable des revendications du SNTH, Gaston Guillabert, a exigé lors d’une conférence de presse le recrutement des bénévoles ayant fait quinze à vingt ans d’apprentissage. Il réclame aussi des moyens matériels logistiques, la garantie d’un service public de qualité et l’intégration d’agents dans la Fonction publique. Selon lui, la grève peut être prolongée au-delà des soixante-douze heures fixées. Le secteur de l’hydraulique est confronté à de nombreuses difficultés que l’État est appelé à aplanir, a souligné M. Guillabert.
Anta Babacar Ngom dénonce le dilatoire de Macky
La candidate à la présidentielle, Anta Babacar Ngom, dénonce le dilatoire du chef de l’Etat. «Nous sommes fatigués de ce jeu politique qui ignore les besoins et les aspirations du peuple sénégalais », a-t-elle posté sur son réseau social. A l’en croire, l’absence de date pour la présidentielle est une aberration et une atteinte au droit de chaque citoyen qui aspire à un processus électoral transparent et équitable. La rupture est devenue un impératif, lance Mme Diack.