LE PROCASEF ENVISAGE DE LEUR ATTRIBUER 30% DE TITRES D’AFFECTATION DE TERRES DANS LES 138 COMMUNES CIBLES
Le taux d’accès aux titres d’affectation de ces dernières n’est que de 4% sur un objectif de 30% équivalant à 158 000 titres d’affectations sur les 530 000 que le PROCASEF s’est fixé d’atteindre dans 138 communes.
Les responsables du Projet Cadastre et Sécurisation Foncière (PROCASEF) étaient à Saint-Louis où ils ont partagé avec les élus locaux et autorités administratives sur les stratégies d’accès des femmes à un foncier sécurisé. Le taux d’accès aux titres d’affectation de ces dernières n’est que de 4% sur un objectif de 30% équivalant à 158 000 titres d’affectations sur les 530 000 que le PROCASEF s’est fixé d’atteindre dans 138 communes.
Le Centre du Riz pour l’Afrique (AfricaRice) a abrité le weekend dernier un atelier de deux jours initié par le Projet Cadastre et Sécurisation Foncière (PROCASEF). Ses responsables veulent affecter 30% de l’objectif de 530 mille titres d’affectation des terres agricoles aux femmes. Malheureusement, ces dernières ne bénéficient actuellement que de 4% de ces titres. Annonce faite par Mme Fatoumata Doumbouya Daffé, responsable sauvegarde sociale et genre du PROCASEF. « L’objectif du PROCASEF est d’arriver à atteindre 530 000 titres d’affectation de terres au niveau national. 30% de cet objectif doivent revenir aux femmes, soit environ 150 000 titres d’affectation », a-t-elle indiqué.
La rencontre qui les a réunis portait sur le thème : « Stratégie d’accès des femmes productrices à un foncier sécurisé ». Sur les 138 communes ciblées par le PROCASEF, 37 se trouvent dans la zone de la Vallée du Fleuve Sénégal (SaintLouis, Louga et Matam). Ce faible taux s’expliquerait par l’ignorance des femmes. D’où la volonté du PROCASEF de sensibiliser les femmes afin qu’elles puissent disposer d’un titre d’affectation sur les terres agricoles. Elle a également annoncé qu’un nouveau décret facilitera l’identification des parcelles des femmes avec l’enregistrement systématique des titres. Toutefois, Mme Fatoumata Doubouya Daffé a tenu à rappeler la vulnérabilité des femmes qui n’ont pas souvent les moyens de faire face aux coûts nécessaires pour accéder aux titres d’affectation de terres.
Pour sa part, le maire de la commune de Bandégne située dans la région de Louga, Assane Seck, qui a porté la parole de l’Union des Maires des 138 communes cibles du projet, a signalé que « beaucoup d’études ont été menées pour faciliter l’accès des femmes à un foncier sécurisé ». Il a soutenu que le PROCASEF est arrivé à point nommé et sera une solution aux problèmes auxquels les communes cibles sont depuis longtemps confrontées.