LA PHASE PILOTE DE LA PLATEFORME DOSSIER PATIENT UNIQUE LANCEE
La ministre de la Santé, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a procédé, jeudi, au lancement officiel d’une plateforme digitalisée devant permettre la sauvegarde des données sanitaires du malade en facilitant la communication entre les praticiens.
Dakar, 14 mars (APS) – La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a procédé, jeudi, au lancement officiel d’une plateforme digitalisée devant permettre la sauvegarde des données sanitaires du malade en facilitant la communication entre les praticiens.
La cérémonie de lancement de la nouvelle plateforme, dénommée ”Dossier patient unique”, s’est déroulée à l’hôpital Abass Ndao, à Dakar.
Avec cet outil, “le Sénégal fait encore un grand pas dans le plan de renforcement de l’offre de soins, de l’amélioration de la prise en charge du malade qui est au centre de nos préoccupations”, a déclaré Marie Khémesse Ngom Ndiaye, évoquant “un pas de géant” effectué pour se conformer “aux standards internationaux dans la gestion de l’information médicale”.
“Nous sommes dans le rattrapage de nos gaps”, a-t-elle dit, précisant que la plateforme “Dossier patient unique” est un outil sur lequel ”toute l’histoire médicale du patient est inscrite depuis son premier contact avec le système de santé”.
La nouvelle plateforme se veut “unique parce que c’est le seul dossier médical utilisé par tous les praticiens qui auront à prendre en charge le patient, quelles que soient leurs spécialités ou leur lieu de travail”, a-t-elle expliqué.
La ministre de la Santé a révélé que jusque-là, il se posait souvent ”des situations telles que la perte ou la détérioration d’un dossier physique d’un patient”.
Il en résulte que la structure sanitaire était par moments “obligée d’ouvrir un autre dossier médical, non sans perdre certaines informations médicales importantes sur le patient”.
Marie Khémesse Ngom Ndiaye a aussi fait part d’un “manque de coordination entre les services d’un même hôpital ou entre les hôpitaux”, débouchant sur le fait que “le patient peut disposer d’un dossier dans chaque service dans la même structure ou des dossiers différents dans chaque structure”.
Cette situation est à l’origine notamment “d’une répétition des bilans biologiques et radiologiques, des coûts supplémentaires pour l’usager et les structures”.
Pour Marie Khémesse Ngom Ndiaye, “une bonne conservation du dossier médical d’un patient peut aider dans le cadre de la recherche académique” et la formation des praticiens. Elle a également relevé que l’un des objectifs poursuivis à travers cette digitalisation est d’aboutir à ”zéro papier dans nos hôpitaux”.
“C’est une œuvre humaine, nous allons faire après des évaluations pour des améliorations”, a toutefois insisté la ministre de la Santé et de l’Action sociale, en faisant notamment allusion à l’éventualité des défaillances techniques et au caractère confidentiel des données personnelles des patients.
La phase pilote du ”Dossier patient unique” va démarrer avec 6 structures sanitaires, à savoir l’hôpital Abass Ndao, l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, l’hôpital de Kaffrine, l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack, l’hôpital de Matam et l’hôpital Cheikhoul Khadim de Touba.
Le responsable en charge de l’informatique du projet, Henry Guèye a précisé que la plateforme prévoit deux volets, dont celui concernant la facturation de la caisse. Le deuxième volet porte sur la préinscription de l’ordonnance que le patient pourra utiliser lorsqu’il va solliciter les services d’une autre structure sanitaire.