LE PLAIDOYER S'INTENSIFIE AUTOUR DU PACTE DE BONNE GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE
Quartier général, conversations citoyennes, recommandations : le mouvement Sursaut citoyen multiplient les initiatives pour faire des Assises nationales l'enjeu principal de la présidentielle et au-delà
Le mouvement « Sursaut citoyen », cadre de concertation composé de sommités intellectuelles du pays, s'est penché, avant-hier, sur les stratégies à développer pour une mise en œuvre du pacte de bonne gouvernance. C'est dans le cadre d'un Quartier général qui se tient du 14 au 26 mars, avec comme objectif majeur de donner corps à la centralité citoyenne.
Les débats ont été intenses, avant-hier, lundi 18 mars, lors d'une rencontre initiée par la plateforme « Sursaut citoyen », pour l’application du pacte de bonne gouvernance démocratique. Ce collectif de mouvements citoyens est en train de travailler pour une application, au bénéfice du Sénégal, des conclusions des assises nationales, tenues en 2008-2009, ainsi que des recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri) mise en place en 2013 à travers une charte de bonne gouvernance démocratique.
Les explications sont de l’ancien Premier ministre, Mamadou Lamine Loum, qui a présidé la séance du lundi 18 mars. La rencontre a permis de passer en revue les grandes lignes de ce document paraphé par 11 des 19 candidats en lice pour la présidentielle.
À travers la mise en place d’une cellule de veille en charge de piloter une série de conversations citoyennes, du 18 au 26 mars, des universitaires, des membres de mouvements citoyens et d’anciens Ministres ont relevé l’importance d’une mobilisation citoyenne, d’une appropriation par les populations de leur combat, mais aussi la mise en œuvre par le futur Président de la République des onze principes du Pacte national de bonne gouvernance pour induire les changements attendus. Ce document dégage, selon leurs explications, des pistes permettant d’entreprendre des réformes institutionnelles majeures. Il met le focus sur les exigences des citoyens et parle de centralité citoyenne.
D’ailleurs, selon l’ancien Premier ministre, Mamadou Lamine Loum, il est nécessaire de miser sur des stratégies appropriées, à la veille de l’élection présidentielle, pour une bonne prise en charge de leurs recommandations par les différents candidats. Il sera question d’œuvrer pour le respect du droit, des règles constitutionnelles, le renforcement de la cohésion sociale, la préservation des biens publics et la refondation des institutions sur des bases démocratiques. « Les assises nationales sont redevenues comme des enjeux pour la présidentielle de 2024. Le pacte constitue une charpente solide pour la préservation du patrimoine et des derniers publics, le respect de l’État de droit et des principes démocratiques », a-t-il indiqué.
Selon ses explications, cette charte vise une meilleure prise en charge d’une demande citoyenne bien articulée et en mesure de challenger l’offre politique. Les intervenants ont proposé, pour leur part, la vulgarisation à grande échelle de la charte de bonne gouvernance en vue de susciter une adhésion massive à cette cause.