ESCROQUERIE À L'ASSEMBLÉE, GUY MARIUS S'ATTEND À DES RÉVÉLATIONS PLUS GRAVES
Il souligne que ce qui sera découvert ne sera pas de la volonté de Dieu mais de la volonté d’hommes et de femmes qui ont fait le choix de la gestion antidémocratique de l’Assemblée nationale, le choix du refus de la reddition interne des comptes.
Le député Guy Marius Sagna a déclaré, vendredi, dans une post sur sa page Facebook, à la suite de la publication du rapport de l’OFNAC concluant une « escroquerie sur les deniers publics » à l’Assemblée nationale du Sénégal, que des choses plus graves pourraient être révélées après les prochaines élections législatives.
« Ne soyons pas étonnés de découvrir des choses plus graves que cette “escroquerie sur les deniers publics” à l’Assemblée nationale après les prochaines élections législatives », a-t-il averti.
Selon le parlementaire, il s’agit du “Rapport d’enquête n°07/2022 relatif à l’entretien et à la réparation des véhicules de l’Assemblée nationale”.
Les enquêteurs de l’OFNAC ont conclu à une “escroquerie sur les deniers publics” à l’Assemblée nationale du Sénégal.
« Est-ce à cause de cette “escroquerie sur les deniers publics” que la commission de comptabilité et de contrôle de l’Assemblée nationale n’a jamais été convoquée, ne s’est jamais réunie ? Est-ce pour cette “escroquerie sur les deniers publics” que jamais je n’ai reçu de documents et de rapports comptables liés à la gestion du budget de l’Assemblée nationale ? », s’interroge-t-il.
Guy Marius SAGNA informe avoir alerté le président de l’Assemblée nationale par écrit, du haut de la tribune de l’hémicycle mais en vain.
« J’étais le premier vice-président de la commission de comptabilité et de contrôle de l’Assemblée nationale pendant le 4e trimestre jusqu’en octobre 2023. Pire, pendant 04 mois en 2023 l’Assemblée nationale du Sénégal n’a pas fonctionné », se désole-t-il
« Quel lien entre la conclusion des enquêteurs de l’OFNAC “escroquerie sur les deniers publics” et la commission de comptabilité et de contrôle de l’Assemblée nationale qui était bloquée par le président de l’Assemblée nationale, le président de ladite commission et la majorité BBY? » s’interroge toujours le député.
Il précise par ailleurs que le fonctionnement de la commission a un effet dissuasif.
« C’est pour éviter que l’Assemblée nationale du Sénégal ne soit citée dans un rapport de l’OFNAC que je me battais pour le fonctionnement de la commission de comptabilité et de contrôle dont j’étais le premier vice-président. Pour que les ressources des Sénégalais servent aux Sénégalais, c’est-à-dire à l’intérêt général », rappelle-t-il.
Il souligne que ce qui sera découvert ne sera pas de la volonté de Dieu mais de la volonté d’hommes et de femmes qui ont fait le choix de la gestion antidémocratique de l’Assemblée nationale, le choix du refus de la reddition interne des comptes.
« L’Assemblée nationale du Sénégal ne doit pas être une zone de non-droit en termes de gestion de son budget », estime-t-il, appelant à des réformes en profondeur de l’Assemblée pour « qu’elle soit nationale, démocratique, populaire et panafricaine ».