VIDEOL'AUBE D'UN CHANGEMENT DE PARADIGME
Sidy Alpha Ndiaye décrit le projet révolutionnaire des nouvelles autorités comme une rupture systémique radicale avec l'ancien ordre. Il s'agit selon lui de renouer avec les racines africaines du pays après des années d'alignement sur le modèle occidental
C'est un vent de changement radical qui a soufflé ce dimanche sur le plateau de l'émission Objection de Sud FM. Invité de Baye Omar Gueye, Sidy Alpha Ndiaye, professeur agrégé en droit public à l'Ucad, a exposé le projet révolutionnaire des nouvelles autorités.
Selon lui, la 3ème alternance politique consacre une « rupture systémique » avec le véritable ancien ordre. Rupture formelle d'abord, avec une réforme en profondeur des institutions annoncée : création d'une Cour constitutionnelle, mise en place d'une Commission électorale nationale indépendante, etc.
Mais aussi rupture de fond, idéologique même. "C'est un projet décolonial, panafricain, qui vise la réappropriation de nos valeurs culturelles, anthropologiques et épistémologiques", à martelé l'universitaire. Après des décennies d'alignement sur le modèle occidental, le Sénégal s'apprête à renouer avec ses racines africaines, y compris dans le domaine juridique.
La justice fait d'ailleurs figure de chantier prioritaire, avec un Code pénal datant de 1810 à réformer en profondeur. Tout comme le Code de procédure pénale, la gouvernance des institutions judiciaires, etc. L'objectif avoué : en finir avec "l'hyper-présidentialisme" et redonner toute sa place à la société civile.
Un immense défi que les nouvelles autorités entendent bien relever, malgré les fortes attentes populaires. Un pari résolument ambitieux, mais indispensable selon Sidy Alpha Ndiaye pour « reconstruire la nation » et recouvrer la souveraineté pleine et entière.