VIDEOLE SENEGAL FACE AU DEFI DE LA POLITIQUE LINGUISTIQUE
Il faut promouvoir l'équité entre les langues, garantir leur utilisation dans la sphère officielle et favoriser leur aménagement...
(Seneplus)- Au cours des discussions citoyennes organisées par Sursaut Citoyen, Mamadou Ndoye a mis en évidence l'absence de politique linguistique dans la majorité des pays africains.
Dans un contexte multilingue tel que le nôtre, l’ancien ministre de l'Éducation nationale a souligné la possibilité d'adapter un modèle visant à ce que la langue officielle soit déployée de manière à correspondre aux diverses réalités locales. En d'autres termes, il propose la mise en place d'une langue officielle nationale, accompagnée de langues officielles régionales, départementales et communales, afin de garantir une communication fluide à tous les niveaux territoriaux.
"Cette forme d'aménagement linguistique est tout à fait réalisable, mais à condition que nous fassions aussi le travail nécessaire", a ajouté le coordinateur de Sursaut citoyen. Car pour qu'une langue puisse être considérée comme officielle, il est essentiel que son lexique demeure stable. Ainsi, c'est le devoir des experts de travailler à enrichir le lexique de chaque langue pour qu'elle puisse répondre aux besoins de tous les habitants du territoire. Ce processus s'inscrit dans le cadre d'une politique linguistique, qui comporte trois dimensions fondamentales.
Tout d'abord, il y a la question des principes d'équité et d'égalité entre les langues. Ensuite, vient celle de l'utilisation des langues dans les sphères officielles, comme par exemple dans les tribunaux, où la langue utilisée devrait être adaptée aux spécificités locales. Enfin, il est question de l'aménagement de la langue, tant sur le plan phonologique, orthographique que lexical.