VIDEO À L'ÉPREUVE DU POUVOIR ET DU PACTE
Les premiers gestes de la nouvelle équipe dirigeante sont-ils en conflit avec le Pacte ? Peut-on mettre en compétition des postes de direction quand on a accédé au pouvoir avec une coalition hétéroclite? - Le décryptage du Pr Penda Mbow
Les démons qui hantent la démocratie sénégalaise ont pour noms la patrimonialisation du pouvoir, l’hyper présidentialisme, l’éclatement du leadership... Mais le grand-prêtre exorciste est désormais là : le PNBGD (Pacte national de Bonne gouvernance démocratique).
Fruit d'un exercice citoyen unique et d'une réflexion collective la mise en œuvre du PNBFD permettra assurément au Sénégal d'atteindre un certain niveau de démocratie et une amélioration certaine de la gouvernance, étant donné la centralité du citoyen prônée cet outil.
Issu aussi bien des conclusions des Assises nationales que des recommandations de la Commission nationale de la Réforme des institutions (CNRI), le PNBGD y tire toute sa légitimité.
La société civile est fortement mobilisée pour l’effectivité de son application par le nouveau régime en place depuis le 4 avril. Seulement les défis sont nombreux pour les jeunes leaders aux manettes depuis le 04 avril et tout ne semble pas si facile et évident. Pourtant bien des points du « Projet » sont en phase avec le PNBGD
Dans leur ligne politique, réaffirmée au plus fort de la campagne électorale, Ousmane Sonko et Diomaye Faye prônent une certaine moralisation de la vie publique, ce qui implique la mise en compétition des postes de direction.
Toutes choses en qui entrent en droite ligne dans les principaux points du Pacte national de Bonne gouvernance démocratique (PNBGD).
Mais à ce jour, de nombreuses nominations sont effectuées sans qu’ils aient besoin manifestement de passer par des appels à candidatures. Et de de toute évidence, ce sont les membre du parti ou des allies qui y sont placées.
Le Pr Penda Mbow se demande si ce point est-il tenable vu les conditions dans lesquelles ils ont accédé au pouvoirs et les nombreux soutiens dont ils ont bénéficié?
Pour l’heure il n’ ay a encore aucun signe montrant la mise en œuvre du pacte de bonne gouvernance quand bien même la période de mise en œuvre définie est de 200 jours.
Est- il réaliste de mettre en compétition des postes de direction en compétition sans placer en priorité les « siens » quand on est mené au pouvoir par une coalition ? La «young team» au pouvoir peut-elle moraliser la vie publique ? Honorera-t-elle son engagement vis-à-vis du Pacte qu’elle a librement signé?