L’ANCIEN PARLEMENTAIRE THEODORE CHERIF MONTEIL PRECONISE L’ARBITRAGE DES «7 SAGES»
Le bras de fer que mènent depuis quelques jours le Premier ministre, Ousmane Sonko, et le bureau de l’Assemblée nationale sous contrôle des députés de l’ancienne coalition au pouvoir, Benno bokk yakaar, ne laisse pas indifférent Théodore Chérif Monteil.
Selon l’ancien parlementaire de la treizième législature, Théodore Chérif Monteil, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye devrait saisir le Conseil constitutionnel pour obtenir son arbitrage dans le bras de fer qui oppose son Premier ministre et l’Assemblée nationale autour de la Dpg sur fond de manquements du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Invité de l’émission Jury du dimanche chez nos confrères d’Iradio hier, dimanche 30 juin, l’ancien parlementaire, tout en confirmant les manquements de la nouvelle édition du règlement intérieur, a estimé que cette carence «n’est pas une raison valable » pour que le Premier ministre Ousmane Sonko refuse de faire une Dpg.
Le bras de fer que mènent depuis quelques jours le Premier ministre, Ousmane Sonko, et le bureau de l’Assemblée nationale sous contrôle des députés de l’ancienne coalition au pouvoir, Benno bokk yakaar, ne laisse pas indifférent l’ancien parlementaire de la treizième législature, Théodore Chérif Monteil. Invité de l’émission Jury du dimanche chez nos confrères d’Iradio hier, dimanche 30 juin, l’ancien 1er Vice-président de la Commission Aménagement du territoire, urbanisme, habitat, infrastructures et transports de l’Assemblée nationale a préconisé l’arbitrage des Sept sages du Conseil constitutionnel. En effet, se disant « très inquiet pour le Sénégal» à cause des conséquences que cette polémique surla Déclaration de politique générale (Dpg) peut engendrer sur le fonctionnement des institutions, Théodore Chérif Monteil invite le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, à siffler la fin de la récréation en saisissant le Conseil constitutionnel pour avoir son avis. «Pour éviter cette crise, le Président de la République devait tout de suite saisir le Conseil constitutionnel pour avis et lui demander si en l’état actuel, le Premier ministre doit se présenter ou pas à l’Assemblée nationale. Le Conseil constitutionnel aurait donné un avis et on s’y serait plié tous», a estimé l’ancien député.
Par ailleurs, confirmant que «la nouvelle édition du règlement intérieur n’est pas dans le Journal officiel du Sénégal» et n’a pas été non plus « présentée en Commission des lois, votée en plénière, transmise au président de la République qui demande avis au Conseil constitutionnel pour voir si le document est conforme à la Constitution avant d’être promulgué », comme le prévoit la procédure, Théodore Chérif Monteil a précisé que cette carence «n’est pas une raison valable » pour que le Premier ministre Ousmane Sonko refuse de faire une Dpg. « Le Premier ministre n’a pas à se préoccuper de ce qui est écrit ou de ce qui ne l’est pas dans le règlement intérieur de l’Assemblée. Cela ne le concerne pas. Lui, c’est l’Exécutif. Le règlement intérieur est un document interne qui gère le fonctionnement de l’Assemblée nationale. Ce qui le lie, c’est l’article 55 de la Constitution qui dit qu’après sa nomination, il fait sa déclaration de politique générale. Ce n’est pas à l’Assemblée de le prévoir».