VIDEOUN PRÉSIDENT-TALIBÉ
"Être président ou ne pas l'être, c'est du pareil au même" pour Bassirou Diomaye Faye selon Cheikh Diallo. Une formule choc illustrant sa théorie d'un chef de l'État transitoire, voué à laisser la place à son "mentor" Ousmane Sonko
Cheikh Diallo est formel. A ses yeux, pour le président Bassirou Diomaye Faye, « être président ou ne pas l’être, c’est du pareil au même ». Qualifiant le chef de l’Etat de « président-talibé » dont la posture entrevoit un président avec « un seul mandat » avant de renvoyer l’ascenseur à son mentor, Ousmane Sonko, pour lequel il se bat afin qu’il soit président de la République, selon lui.
« Un président-talibé », c’est ainsi que Cheikh Diallo qualifie le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
« J’ai écouté et réécouté Bassirou Diomaye Faye. C’est un président-talibé qui est au pouvoir. Il a quitté depuis l’âge de 12 ans le monde sensible pour le monde intelligible. Etre président ou ne pas l’être, c’est du pareil au même. La particularité, la puissance, son rapport avec le Premier ministre qui est son mentor, et c’est une première mondiale. Il se bat pour que le Premier ministre Ousmane Sonko soit, demain, président», avoue Cheikh Diallo lors de l’émission « Le Point » sur la RTS.
Cheikh Diallo pense qu’en réalité, « Ousmane Sonko pourrait, en 2029, devenir le président de la République du Sénégal ».
A en croire l’expert en communication orale et écrite, la particularité et la puissance du rapport de Bassirou Diomaye Faye avec le Premier ministre, c’est que ce dernier est son mentor, et c’est une première mondiale.
Il se peut que Ousmane Sonko, demain, soit président. Le chef de l’Etat est détaché des choses matérielles et j’ai l’impression qu’il est là pour un mandat unique. Je peux me tromper, mais je crois fondamentalement qu’il joue la carte de la transparence, de la loyauté. Et c’est pour cela que ceux-là qui veulent mettre en mal ce duo, ce tandem, c’est une guerre perdue», a fait savoir le communicant.
« Bassirou Diomaye est une figure marquante, apportant la surprise, l’inédit et la première venue de la prison au Palais. Le plus jeune président d’Afrique, élu pour la première fois au premier tour, lors de son premier mandat et sans être chef de parti…», a-t-il soutenu à l’entame de l’émission « Le Point ».
Mettant en exergue les 100 premiers jours de Diomaye, le Docteur en Sciences politiques dit constater un enthousiasme, un espoir débordant et de fortes attentes de la population. Cependant, il assure qu’il y a de bons débuts de la part des nouvelles autorités, notamment en matière d’urbanisation, de lutte contre les inondations, de réduction du coût de la vie, entre autres… Les choses semblent bien se dérouler pour le moment. «Je sais qu’à l’heure actuelle, le président de la République et son Premier ministre ont plus de 78 projets de loi en attente de vote et une centaine de décrets… Avec un gouvernement composé de personnalités éminentes, de têtes fortes et apolitiques comme les ministres des Forces armées, de l’Intérieur, des Finances et du budget, ainsi que le ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire», indique l’expert en communication.
S’il ne reprend par les termes du président disant que « Ousmane Sonko est le meilleur Premier ministre de l’histoire du Sénégal », le Docteur en sciences politiques souligne que Ousmane Sonko est le Premier ministre le plus puissant d’Afrique, hormis celui de l’Ethiopie, Abiy Ahmed (régime parlementaire).
« Ousmane n’a pas les pleins pouvoirs, mais il a les pouvoirs pleins. Et ce n’est pas le poste qui fait le leader, mais le leader qui fait le poste. Autrement dit, c’est Ousmane Sonko qui donne du contenu à son poste de Premier ministre.» « En un mot », résume-t-il, «le leader de Pastef porte le ballon ».
Suite à l’invalidation de sa candidature, le Premier ministre avait ouvert un boulevard à Bassirou Diomaye Faye, qui a permis à ce dernier de se retrouver au Palais en tant que 5ème président du Sénégal.