FRONT UNI DERRIÈRE GUY MARIUS SAGNA
Le Sénégalais menacé de destitution au parlement de la CEDEAO, reçoit le soutien de plus de 20 organisations de la société civile togolaise. Elles dénoncent une manœuvre visant à faire taire un élu critique envers les dérives autoritaires de l'institution
(SenePlus) - Plus de 20 organisations de la société civile togolaise ont apporté leur soutien au député sénégalais Guy Marius Sagna, menacé d'une motion de destitution au Parlement de la CEDEAO. Dans un communiqué publié le 24 juillet 2024, le front "Touche Pas A Ma Constitution" condamne fermement cette initiative lancée par un député togolais.
Pour ce collectif regroupant diverses associations de défense des droits humains et mouvements citoyens, le député Guy Marius Sagna incarne "le prolongement des positions du Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye" en faveur d'une CEDEAO respectueuse de l'ordre constitutionnel dans les pays membres. Lors du dernier sommet, le chef de l'Etat sénégalais avait appelé à éviter les "manoeuvres constitutionnelles à but électoraliste", sources de contestation et de déstabilisation selon lui.
En pointant publiquement les "défaillances" et le "comportement de syndicat des chefs d'Etat" au sein de l'organisation ouest-africaine, le député sénégalais dérange certains de ses collègues, souligne le communiqué. D'où cette motion de destitution lancée contre lui par un élu togolais, non respectueuse selon le front citoyen "des règles démocratiques" en vigueur au Parlement communautaire.
Le mouvement Freedom Togo-Mouvement de Libération Nationale (MLN) a également réagi dans un second communiqué publié le 22 juillet. Il salue "l'action de certains parlementaires qui tentent d'élever le niveau du débat" à la CEDEAO, trop souvent "inexistant" par le passé. Toutefois, l'organisation déplore que cette dynamique soit "contrecarrée" par d'autres élus, "intimes des chefs d'Etat" et en "conflit d'intérêts manifeste".
Elle pointe notamment du doigt l'attitude de la présidente et de la 2ème vice-présidente du Parlement, coupables selon elle d'avoir transformé les débats en "pétaudière" en muselant la liberté d'expression ou en cherchant même "à en découdre physiquement" avec un député critique. Freedom Togo-MLN appelle dès lors les dirigeants de la CEDEAO à plus d'éthique dans le choix de leurs représentants au sein des institutions communautaires.
Ces réactions illustrent le soutien manifeste d'une partie de l'opinion ouest-africaine en faveur du combat mené au Parlement par le député sénégalais Guy Marius Sagna en faveur d'une CEDEAO plus respectueuse des principes démocratiques et des intérêts des peuples.