LES CAMIONNEURS SENEGALAIS DENONCENT UN EXCES DE ZELE
Sédhiou - Crise persistante de la balise douanière à la frontière sénégalo-gambienne - C’est le statu quo à hauteur de Sénoba
La journée d’hier, mardi 6 août 2024, a bouclé la semaine d’une crise en zone de frontière entre le Sénégal et la Gambie. Tout est parti d’une nouvelle mesure de la Gambie d’instaurer un tarif à l’acquittement d’une balise de la CEDEAO destinée au transit des gros porteurs. Ce que ces derniers trouvent exubérant sur un chemin déjà truffé de tracasseries policières et douanières sans cesse croissantes. Ils redoutent des conditions de plus en plus pénibles d’approvisionnement en nourritures et l’accès aux sanitaires.
C’est le statu quo à la frontière entre le Sénégal et la Gambie, à hauteur de Sénoba. La longue file des camions en stationnement depuis sept (7) jours s’est davantage allongée et sans aucune idée de leur sort. Pour rappel, leur arrêt fait suite à la décision de l’administration douanière de la Gambie d’appliquer des tarifs de balise sur les camions en transit dans les deux sens de la Trans-gambienne, alors que la mesure ne concernait que le sens Dakar/Casamance. En outre, les transporteurs se plaignent également des formes multiples de zèle assorties de paiements indéfinis à chaque point de contrôle et sans document qui atteste des sommes versées.
Avant-hier lundi, les oreilles étaient tendues vers Dakar où le Premier ministre, Ousmane Sonko, recevait le vice-président de la Gambie, Mohamed Jallow ; une visite qui s’inscrit dans le cadre du renforcement de l’amitié et de la coopération entre les deux pays, indique le Bureau de la vice-présidence de la Gambie. Manifestement, rien n’a filtré de cette rencontre traitant de cette crise à la frontière, aussi bien sur la partie sud (Sénoba) que nord, vers Keur Ayib.
Les nombreux camionneurs commencent déjà à souffrir de ce long arrêt. En plus des charges de subsistance alimentaire, ils disent craindre des maladies en cette période de saison des pluies, surtout qu’ils sont sans abris ni sanitaire adéquats. Si certains agitent l’option de faire demi-tour et engager le corridor Tambacounda/Dakar, d’autres qui déclarent n’avoir pas été préparés à cela restent profondément inquiets.